Chapitre 14

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- Calum -

- Cal ! Attend !

Je peux pas rentrer chez moi tranquille.

- T'as oublié ton livre en physique.

Il m'avait pas manqué celui-ci.

- Merci.

- Ah et Ivy m'a dit de te dire d'aller te faire foutre.

Merde!

- T'es vraiment con !

Je le sentais venir !

- Pourquoi tu fais ça ?

J'en ai pas la moindre idée. Peut être que j'attache tout de même un importance aux regards des gens et à ces stupides catégories. Elle a toujours ce statut d'intello et moi j'ai celui de populaire. Vous pouvez me traiter d'abruti, je le sais. Et je sais éperdument que je n'ai pas assuré.

- Je serai toi, je serai déjà chez elle en train de lui présenter mes excuses. Et je te souhaite bonne chance parce qu'elle pardonne pas facilement...

Oui, ça je sais !

- ... Tu sais très bien que tu ne retrouveras jamais une fille comme Ivy.

Je sais bien. Personne n'est comme elle, personne n'a cette ouverture d'esprit, personne ne peut atteindre son intelligence, sa douceur. Personne n'a son caractère des plus merdique mais attachant. Personne n'a un sens de la répartie comme elle. Personne n'a son style. Elle est différente de toute cette masse d'élèves totalement. Et putain de merde j'ai foiré !

J'ai pas osé me rendre chez elle, j'avais bien trop peur de l'affronter. Vous rigolez mais confrontez vous à Ivy, là vous comprendrez ! Du coup, je l'ai appelé.

Bip

Décroche.

Bip

Allez !

Bip

S'il te plaît, Ivy

Bip

- Ta gueule !

Et elle a raccroché. C'était clair. Ça allait être dur. J'ai réessayé plusieurs fois de l'appeler mais sans grand résultat. Entre "Va te faire foutre !", "Arrête de m'appeler.", "T'es un abruti fini", on peut dire que les réconciliations ne sont pas gagnées.

Le lendemain, j'ai décidé de passer à l'opération "récupérage d'Ivy". Pour la première fois de toute ma scolarité, je suis arrivé en avance. J'ai attendu qu'elle aille à son casier pour lui parler.

- Je suis désolé.

- Je le suis aussi. Je suis désolée de te faire honte.

- Ivy...

Elle ferma avec violence son casier puis m'adressa son majeur. Classe ! C'est pas gagné ! J'ai pas arrêté de la suivre.

- Arrête de me coller.

- Pas tant qu'on aura pas parlé.

- On fait quoi là ?

- C'est puérile, Ivy.

- Je me mets à ton niveau.

- Sweetheart.

- Mais ferme la !

J'ai essayé par tous les moyens. Ça a pas marché, je lui ai donc rendu une petite visite chez elle. Sa mère m'a ouvert, toute heureuse de me voir. Je crois que ça va bien être la seule. Je suis monté directement dans sa chambre. Elle était à son bureau, je ne sais pas si elle travaillait ou dessinait mais ce qui été sûr c'est qu'elle n'a pas relevé la tête. Je me suis assis sur le lit et j'ai attendu.

- Si tu ne veux pas atterrir sur le buisson qui se trouve huit mètres plus bas, je te conseille je partir maintenant.

- Je prends le risque.

De toute façon, t'arriveras pas à me porter. Pas avec ces petits bras !

- Je suis désolé.

- Tu l'as déjà dit.

- J'ai agit comme un abruti.

- T'es un abruti !

- Je sais pas pourquoi j'ai fait ça.

- Parce que t'as honte de te montrer avec moi.

- Non. C'est le regard des autres qui me dérange.

- Ça revient au même, cuillon.

- Aujourd'hui, j'ai pas arrêté de te coller et est-ce que j'ai eu honte ? Et bien non. Non pas du tout même !

- Tu te contredis.

- Est-ce que tu peux me laisser parler ? - Je peux mais je le veux pas.

Reste calme. Respire. Le tout est de ne pas s'énerver.

J'ai continué de me justifier mais elle n'a pas arrêté de me couper, de me rectifier, elle a fait Ivy quoi ! Autant dire que ça n'a pas avancé. Elle est têtue mais je le suis aussi. Mais je continurai ça un autre jour, aujourd'hui c'est peine perdue.

- Je pars. Tu me raccompagnes ?

- T'es pas assez grand pour le faire tout seul ?

- Non.

Elle a fini par se lever, je suis étonné qu'elle accepte.

- C'est un honneur.

- Non. Je veux juste te claquer la porte au nez.

Chacun son trip !

Je me suis stoppé net devant sa porte de chambre.

- Allez sort !

Tu crois vraiment qu'en me poussant je vais réussir à bouger ? Pas avec ta force ridicule.

- Hood bouge !

- Je bouge si tu me pardonnes.

- On appelle ça du chantage.

- Je sais. Alors ?

- Non.

- Ivy, s'il te plaît.

- Sort de chez moi !

- J'ai chié dans la colle, je le sais. J'ai été assez stupide pour me dire que le regard des autres étaient plus important.

- T'utilises mes expressions maintenant ?

Wait ? Elle a sourit. On est en bonne voie !

- Arrête !

Arrêter quoi ? Le fait que je me rapproche le plus en plus de toi ? Ou le fait que je n'arrête pas de regarder tes lèvres ?

- Quoi ?!

- Joue pas au plus con que moi.

- Jamais !

- Alors recul..

J'ai pas pu entendre la fin de la phrase étant donné que je l'ai coupé en l'embrassant. Mais je pense que c'était 'recule'.

- Je te déteste.

- Opération récupérage d'Ivy.

- On dit 'récupération', abruti.

School sucks !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant