School sucks !

Chapitre 16

- Calum -

- Je prends la place à côté de la fenêtre !

Quoi ? Plus de 950 kilomètres au moins être confortablement installé. Je veux bien être un gentleman mais il faut pas en abuser non plus. Elle devait pas si être mal installée étant donné qu'elle a dormi pendant plus de la moitié du voyage. C'est bizarre de la voir habillée comme ça. C'est toujours dans ce même style rock. Mais c'est différent. Un slim noir, je précise sans trous, une simple chemise blanche, une veste en cuir. Et attention des talons, je savais même pas qu'elle était capable de marcher avec ça. D'ailleurs elle fait ma taille avec, j'aime pas, je me sens petit. C'est limite vexant.

- Tes mains sont vachement plus petites que les miennes.

Non mais c'est vrai on dirait des mains de bébé. Puis on est arrivé. Isaac était heureux de me voir. Il n'a pas arrêté de parler dans la voiture. Ensuite, j'ai rencontré la belle mère d'Ivy. Comment dire ? Je préfère sa mère, elle est beaucoup naturelle et en plus elle m'aime bien. L'autre là, je l'aime pas en plus elle est méprisante envers Ivy, une raison de plus pour ne pas l'aimer. On a regardé l'Age de Glace, j'ai pas pu m'empêcher de rire. Isaac nous a rejoint pendant la nuit, il a prétexté ne pas pouvoir dormir. Je pense qu'il voulait juste passer plus de temps avec sa soeur et je le comprends. Ah et le plus important, j'ai rencontré Jake, le labrador, le plus gentil de la famille.

Est venue la question fatidique :

- Ivy, tu veux faire quoi après le lycée ?

Isaac et moi avons retenu notre souffle.

- Les beaux arts.

- Tu n'envisages pas quelque chose de plus ... à la hauteur de tes capacités ?

Il a pas peur pour sa vie, lui. Je me préparais à faire face à l'énervement d'Ivy.

- C'est ce que je veux faire et je ne changerai pas d'avis.

- C'est trop marginal.

- Toi, t'es pas de ma famille donc tu te tais.

Ça c'est fait. La belle mère c'est négocié. Le père c'est moins bien parti, je vois de qui elle tient ce caractère de merde.

- Tu parles autrement.

- Tu me laisses faire les études que je veux.

- Je savais bien que te laisser chez ta mère n'était pas une bonne chose. Heureusement que j'ai pu reprendre Isaac avant qu'il ne soit trop tard.

Mauvaise idée de parler de sa mère. Très mauvaise idée.

- Laisse maman en dehors de ça ! Elle y est pour rien. C'est mon choix pas le sien. Et contrairement à toi, elle accepte volontier le fait que je veuille me lancer dans l'art. Certes elle aurait voulu que je fasse des études comme les autres mais elle sait que c'est ce que j'aime. Et concernant Isaac, je comprends pas comment on a pu te donner la garde permanente. Tu nous as abandonné et t'es revenu comme une fleur pour nous le reprendre sans te demander ce qui était le mieux pour lui.

- Sans se demander ce qui était le mieux pour lui ? Il est heureux ici, il a des amis. C'est toujours mieux que d'avoir une mère absente. Tu dis ça parce que tu es incapable de te détacher de ton frère.

Au moins dans cette famille, on ne s'ennuie pas ! Je me sentais mal pour Isaac qui était au milieu de tout ça, je me sentais mal aussi parce que je ne savais pas quoi dire. Le repas s'est terminé sans Ivy, partie je ne sais où, ce fut encore plus gênant.

J'ai fini par la retrouver sur le balcon. J'osais rien dire, j'avais trop peur de dire quelque chose de travers alors je me suis contenté de la prendre dans mes bras. On est resté comme ça un long moment, elle en avait besoin, elle a pleuré. Je déteste ça. Le reste du week-end se passa dans une atmosphère très tendu.

Son père avait réussi son coup, il avait réussi à la faire douter quant à ses choix pour l'avenir.

Ce mercredi, on montait sur scène. Ça faisait longtemps, ça m'avait manqué. Bien entendu, elle était là. Je l'ai un peu forcée à venir je l'avoue.

- Ivy ? Moi aussi je peux avoir un 'good luck kiss' ?

- En aucun cas tu touches à ma copine, Luke !

Elle lui a quand même fait un câlin, j'aime pas. C'est ma petite amie. Pas la sienne. Je ne partage pas. Mon sweetheart. Luke a beau être un ami d'enfance, je m'en fiche. Je suis jaloux et je l'assume.

Je comprends rien à cet exercice. Je ne comprends même pas le sens de la phrase. Comment on peut faire un exercice si les questions sont incompréhensibles ? Je demanderai bien à Ivy mais elle va être désespérée ou elle va se moquer de moi. Trop de gentillesse venant de cette fille. Bon ! Je le fais pas, tant pis ! J'avais décidé d'être studieux pour une fois. Et bien merde.

Vivement que les cours se terminent ! Je pourrais enfin consacrer tout mon temps à la musique.

Argh, il pleut !

Pourquoi elle est toujours toute seule ? Associale, je vous jure. Je l'ai rejoint à sa table.

- Oh ! T'achètes tes propres biscuits et on en reparle.

Sinon bonjour ! Trop d'amabilité ! J'ai trop faim, je m'en fiche quitte à me prendre un coup, pas grave. Quand elle dessine pas, elle étudie. Elle en a pas marre de passer son temps dans les livres ? Désespérant !

- Tu peux arrêter de me regarder comme ça ?

- J'essaie de comprendre comment tu fais pour autant de temps à étudier.

- J'essaie de comprendre comment tu fais pour te foutre complètement de tes études.

BIM !

- Arrête de faire cette tête !

Tu m'as vexé.

- Calum Hood stop !

- Embrasse-moi et j'arrêtai.

Je ne pensais pas qu'elle allait le faire. Il en faut toujours un pour gâcher les bons moments. Aujourd'hui c'était Michael.

- S'il vous plaît ! On est en public.

A chaque fois, elle est gênée, elle rougit. Je lui ai proposé de venir chez moi après les cours mais elle m'a dit qu'elle devait aller faire les courses parce que sa mère allait rentrer tard du boulot. Je l'ai accompagné pour ne pas avoir à faire mes devoirs.

- Elles sont trop bonnes ces céréales.

- D'accord mais c'est moi qui fait les courses pas toi.

Je dis ça, comme ça la prochaine fois où je viendrai chez toi j'aurai peut être l'espoir de les trouver dans le placard. Je l'ai pas dit à haute voix sinon .. enfin vous voyez Ivy quoi. Elle m'aurait remballé en moins de deux. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre de marcher du coup je me suis mis dans le caddie. Elle m'a traité d'enfant pour changer. Elle m'a aussi dit que j'étais adorable.

- J'adore la façon dont tu portes les sacs de course.

Je ne savais pas quoi dire mais j'avais envie de parler. Ça l'a fait rire et tant mieux. Je pensais avoir en retour une remarque ou autre. Mais non. C'est en progrès. Elle fait des efforts sur elle-même, je l'ai remarqué. C'est bien. Je suis fier d'elle.

En rentrant je l'ai plus ou moins aidé à ranger tout ce qu'on a acheté. Bon j'étais assis sur la chaise à manger une tartine, je la regardais faire. Elle m'a dit ' Rend toi utile et aide moi', je lui ai répondu ' je suis en train de le faire, je te soutiens mentalement. En tout cas tu fais du bon travail. ' Malgré le fait que je l'ai complimenté sur son travail bien fait, j'ai eu le droit à son célèbre et indémodable ' abruti ' suivi d'un soupir. Des progrès mais pas trop.

Puis elle a reçu un appel de son père.