Chapitre 36 partie 1 : Through the looking glass

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Avant toute chose je voulais m'excuser pour le retard de ce chapitre. Comme vous le voyez, ce n'est que la première partie et la suite sera publiée d'ici mercredi. Je voulais néanmoins en poster un cette semaine, même s'il est un peu court alors voilà, Enjoy !


Meriya me tournait autour tel un lion cherchant le meilleur moyen d'attraper sa proie. Elle me fixait de ses yeux rouge sang et beuglait comme une furie :

_ Comment ça ils ont disparu ?

Je m'exhortai au calme et lui répondait d'un air serein qui n'était qu'apparent :

_ Je veux bien le répéter plus lentement et plus fort, après tout je conçois qu'à ton âge si avancé de vampire tu sois devenue un peu dure d'oreilles.

Elle me lança un regard meurtrier. Comme je haïssais d'être coincée avec cette folle furieuse et ces maudits vampires.

_ Je te l'ai dit, quand je suis allée là où je les ai envoyés, ils avaient disparu. Et impossible de savoir quelle direction ils ont pris.

Avant qu'elle ne puisse ajouter quoique ce soit je reprenais :

_ Aucune énergie n'indiquait qu'ils avaient transplanné donc ils sont partis à pieds. Et avant que tu n'ajoutes quoi que ce soit, ils sont partis depuis un bon moment parce que oui, je me suis transformée et j'ai essayée de suivre leur trace sous forme de loup, mais je n'ai pu pister aucune odeur.

_ Il faut le dire au Maître.

_ Je comptais le faire avant qu'un de tes chiens de garde ne m'en empêche. Apparemment, je n'ai plus de passe-droit, répliquai-je, un sourire amer sur les lèvres.

C'est avec un sourire suffisant que Meriya rétorqua :

_ Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même Ségolia. Surtout après le fiasco de la dernière fois.

Elle faisait référence au moment où j'avais aidé Drakaina à s'échapper.

_ Je n'avais pas le choix et tu le sais ! Elle doit me faire confiance et quoi de mieux que ce que j'ai fait pour m'assurer une confiance sans borne ? Après ça peut toujours être utile à votre cause...

_ Comme c'est drôle, tu dis toujours que c'est 'nôtre' cause mais jamais que c'est la tienne...

Son regard se fit plus soupçonneux. Ça ne servait à rien de mentir sur ce point sauf me porter préjudice.

_ On dira que je suis animée par d'autres projets mais que pour l'instant nos chemins se croisent.

_ Hum...

Elle ne semblait pas convaincue mais peu m'importait réellement. Le temps était compté.

C'est alors qu'un bruit se fit entendre dans le couloir avant que les portes de la pièce où nous nous trouvions s'ouvrent à toute volée.

Mon père, Magnus, pénétra dans ce qui semblait servir de salle d'armes, immédiatement suivie de Kali, ma chère et folle tante. Comme on dit, on ne choisit pas sa famille.

_ Comment se fait-il que je sois le dernier au courant que Drakaina a disparu ? hurla-t-il.

Meriya s'aplatit comme une carpette et bégaya :

_ Je... j'allais... pardonnez-moi Maître...

_ Suffit ! Jeta-il.

Puis il se tourna vers moi :

_ Je t'ai fait confiance et je n'en suis que plus déçu.

Il me jeta un regard plein de mépris. Il devait sûrement avoir oublié que rien de ce qu'il dirait ou ferait ne pourrait me blesser ; après tout, n'étais-ce pas le but d'un cœur de glace ?

_ Je n'aurais pas pu prévoir qu'ils partiraient si vite sans utiliser la magie et surtout vu l'état dans lequel se trouvait Aeron, me justifiai-je néanmoins.

_ C'est vrai qu'il reste ce petit Aer dans l'équation, murmura-t-il le regard songeur. Pourquoi ne l'avons-nous pas tué déjà ? Ah oui, parce que tu disais que s'il mourrait, Drakaina serait moins encline à embrasser notre cause. Et pourtant...

Il embrassa d'un regard suivi d'un large geste bras l'ensemble de la salle.

_ Je ne la vois nullement part, continua-t-il d'une voix doucereuse très trompeuse.

Puis d'un coup il s'approcha de moi et m'attrapa le bras. Un bref élan de panique me paralysa quelques secondes.

_ Alors écoute-moi bien : je déteste perdre mon temps et je déteste encore plus qu'on me prenne pour un abruti ; je ne te le répèterais pas deux fois Ségolia : tu es avec moi ou tu es contre moi.

A cet instant je sentis une vive brûlure dans mon bras et je rendis compte qu'il était en train de me prendre de l'énergie vitale. J'essayais de me dégager mais sa poigne était trop ferme. Ses yeux d'un noir terrifiant me fixaient dans l'attente d'une approbation de ma part. Je tentais alors de mobiliser mes forces pour utiliser n'importe quel sort qui pourrait le faire lâcher prise mais quand il comprit ce que je tentais de faire, il resserra sa poigne et ce fut comme si le débit qui lui permettait de prélever l'énergie qui me maintenait en vie venait d'augmenter. Impossible pour moi de réfléchir correctement, ma vision commençait à se brouiller et tout dans mon esprit devenait de plus en plus confus au fur et à mesure que les secondes qui ressemblaient à des heures s'égrenaient. Alors je fis la seule chose qu'il attendait de moi et j'acquiesçai. Il me lâcha la seconde suivante et j'écroulai sur le sol dure et froid de cette maudite pièce.

Il s'accroupit près de moi et ajouta, ou plutôt ordonna :

_ Je vais te laisser quelques minutes pour reprendre tes esprits mais après ça j'aimerais que tu aides ta tante.

C'était tout lui d'utiliser des formules bien tournées qui laissaient penser qu'il nous suggérait de faire une chose alors qu'en réalité il l'ordonnait.

Puis il se releva gracieusement et se tourna vers Kali :

_ Reste avec elle et quand elle se sentira un peu mieux, fais ce qu'on a dit.

Elle hocha la tête et il quitta la pièce.

Je me rassis doucement, ma tête tournant toujours un peu, et jetais un rapide coup d'œil autour de moi. Nous n'étions plus que toutes les deux dans la salle d'armes, même Meriya avait disparu.

Kali s'approcha de moi.

_ Tu sais ce que nous allons faire ? s'exclama-t-elle, sa voix transpirant l'excitation.

Je secouai négativement de la tête.

_ Nous allons voir l'Ether.

Entre feu et glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant