Chapitre 7 : What will be my biggest surprise today?

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Le directeur me regardait et semblait attendre que je m'avance. J'étais tétanisée par la peur de ce qui allait se passer. J'étais incapable de me mouvoir et son attention fixée sur moi me paralysait m'empêchant d'effectuer le moindre mouvement. Il dû comprendre mes angoisses car il prit la parole le premier et d'une voix calme et assurer il me demanda d'avancer. L'entendre parler fut comme un déclic car je m'assis aussitôt sur un des chaises en face de lui. Ensuite, aucun de nous ne prit la parole, se contentant de fixer l'autre. Je détaillais le visage sage de ce vieux professeur, les rides autour de ses yeux bienveillants, sa barbe blanche qui lui conférait une autorité naturelle, ses mains pleines de cicatrices, témoin d'une longue vie passée à pratiquer la magie. En effet, celle-ci, lorsque l'on pratiquait des sortilèges puissants, avait tendance à laisser des marques sur le corps, le plus souvent les mains. D'ailleurs, je remarquai que sur chacune de mes mains, au niveau de la jointure entre le pouce et l'index, une cicatrice en forme de flocons de neige était apparue, vestige des mes « exploits » de la journée. Une voix m'interrompit dans mes pensées :

_ Je vais être franc avec vous Mlle Glacia, dit le proviseur toujours sur le même ton calme et apaisant, après ce qu'il s'est passé quelques années auparavant avec votre soeur, j'étais très réticent à l'idée de reprendre un Glacia dans mes rangs. La plupart d'entre vous maîtriser très mal le pouvoir qui coule en vous car vous ne recevez pas un enseignement adapté à votre puissance dès votre plus jeune âge. Mais dans votre cas, le votre est très instable puisque vous ne vous rendez même pas compte que vous faites appel à lui. Vous m'avez d'autant plus impressionner que vous avez su utiliser à la perfection un sortilège que même les sorciers aguerris maîtrisant le feu ont du mal à utiliser voir à invoquer ; et étonnement vous avez réussi à inverser votre sortilège sans suivre d'enseignement spécifique sur cet élément. Ce qui m'amène à me poser des questions. Alors évidemment, comme vous avez réussi à réparer vos erreurs qu'il m'est impossible de vous tenir entièrement responsable de ce qui s'est passé, vous ne serez pas renvoyée seulement mise en retenue. Seulement, en contrepartie de ma clémence, je vais vous poser une question, une seule et une seule fois et j'aimerais que vous me répondiez en toute honnêteté, même si c'est difficile pour vous à admettre : vous êtes vous déjà réellement métamorphosée ?

Je restais quelques secondes scotchée par sa tirade. Trop d'informations venaient de m'être données : je n'allais pas être renvoyée seulement en retenue, je l'avais impressionné, moi petite étudiante de première année, mais surtout, ce qui me mettait dans tous mes états, allais-je répondre sans mentir à sa question ? Je ne pense pas qu'il était du genre à juger ou quoi que ce soit et d'après moi s'il me pose la question, c'était qu'au fond de lui il connaissait déjà la réponse, ou du moins, il s'en doutait.

_ Non Professeur, répondis-je honteuse de l'avouer pour la première fois à voix haute.

_ Hum...

Il eut l'air de réfléchir un instant avant de reprendre :

_ Avez-vous déjà essayer ?

_ Bien sûr que j'ai déjà essayer ! Tous les jours depuis que je suis en âge de pouvoir essayer, j'essaye sans relâche ! m'écriai-je offensée.

_ Bien entendu, je posai seulement la question pour vérifier.

Il me dit cette phrase sans relever le ton sur lequel je m'étais exprimée précédemment et une certaine lueur s'était allumée dans son regard.

_ Très bien, je dois encore régler quelques petites affaires donc j'aimerais que demain vous reveniez dans mon bureau afin que nous discutions plus amplement de vos sanctions, me congédia-t-il.

Je me rendis je ne sais comment jusqu'à ma chambre et me jetai sur mon lit dans l'espoir que cette journée horrible se termine au plus vite. Epuisée, je m'endormis aussitôt jusqu'au lendemain. Je fus réveillée par des coups furieux frappés à ma porte. Dans un effort surhumain, je me levai et trainai les pieds en allant ouvrir la porte afin que ce vacarme cesse. Dans mon court trajet jusqu'à la porte je pus voir l'état de ma chevelure qui faisait peur à voir. Enfin, tant pis. La personne m'avait réveillée n'avait qu'à me laisser dormir. En ouvrant la porte, je pus enfin constater l'auteur de mon réveil brutal ; ce n'était autre que notre cher Aeron qui se tenait sur le pas de ma chambre. Ses yeux me lançait des éclairs et semblait furieux de me voir là. Eh bien non ! Le directeur ne m'a pas renvoyé et toc ! Enfin, même temps, c'est vrai qu'il avait le droit de m'en vouloir : j'avais quand même congelée sa soeur et failli la faire exploser... Non, en fait je comprenais totalement sa réaction, ce qui me faisait me sentir encore plus mal. Quand il se décida enfin à prendre la parole pour m'expliquer la raison de sa venue - en espérant que ce ne soit pas pour me tuer, même si je doute qu'il s'attaque à une fille, il le fit sur un ton qui pourrait rappeler les chaleurs de l'Antarctique :

Entre feu et glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant