Voici maintenant deux semaines que Gesshokû était avec Maman Zahira, elle avait repris ses force et était nettement plus en forme.
Il était temps pour elle de retourner dans cette grande ville, son travail l'attendait.
Gesshokû se plaignait ne pas vouloir y aller tout le long de la journée et Maman Zahira ne cessait de lui répéter:
-Ça t'apprendras à faire un boulot aussi sale qu'assassin.
Et Gesshokû répondait toujours:
-Quand je tue, je ne fais pas souffrir.
Effectivement, bien que beaucoup de gens considèraient que la manière de Gesshokû était barbare en égorgeant sa victime par la trachée, cette méthode permet de ne pas souffrir et de mourir sur le coup.
Gesshokû se leva de son profond sommeil, et savait déjà ce qu'elle allait faire de sa journée. Elle allait la consacrer à la lecture et danser avec sa mère. Sa mère adorait les danses, ce qui lui donnait encore plus ce semblant d'ancienne noblesse.
Elle descendit de son lit, les cheveux ébouriffés et ses yeux colant de sommeil. Elle alla dans la salle de bain et fît sa toilette et en ressortit pour aller dans le salon et y vit sa mère assise sur le canapé devant elle, une longue table en pierre blanche ou trônait dessus un vase de Chine et un journal qu'elle lisait.
-Bonjour.
-Bonjour, répondit-elle en la regardant au-dessus de son journal.
Nul ne voulais se quereller, toutes deux savaient ce que l'autre ressentait. Elles étaient toutes deux bouleversée par le départ de Gesshokû.
La dame tapota la place à côté d'elle, invitant la jeune femme à s'assoir pour manger.
Celle-ci esquissa un sourire reconnaissant et mangea près d'elle sous son regard attendrit.
Lorsque Gesshokû finit de manger son repas, elle regarda Gesshokû d'un yeux plein de malice:
-Zahira, que dirais-tu de danser cet après-midi?
La réaction attendue fût rapide.
Zahira se tourna vers sa fille et son regard étincela:
-Avec plaisir.
Sur cette promesse d'une soirée radieuse, Gesshokû monta les escaliers en colimaçon pour atteindre la bibliothèque aux rangées de livres qui s'élevaient jusqu'au plafond.
Elle bouquina par-ci et par-là, cherchant quelque chose qui l'intéresserai.
Elle passa ainsi toute la journée dans la bibliothèque comme tout les autres jours précédents à lire et à analyser des textes.
Elle tomba cependant sur des anciens livres d'alchimie qui attirèrent l'attention de la jeune femme.
Des symboles de soleils et de lunes lui faisaient étrangement rappeller son tatouage sur son poignet. Elle avala le livre dans son intégrité en passant par des passages bibliques, des formules alchimiques, d'explications à la fabrication de l'enfant philosophale (résultant de l'union du soleil et de la lune).
Gesshokû commença à faire des théories et à déduire des choses sans queues ni tête.
Elle se donna une claque mentalement, et déposa ce livre qui lui avait fait tourner la tête.
Elle finit par monter sur l'escabeau et remit les livres en place, les alignant parfaitement et pris quelques uns qu'elle prendra avec elle, pour lire sur le chemin du retour.
Elle s'assied devant la cheminée, se versa un verre de thé fumant et repensa a ce qu'elle ferait une fois de retour à Yorkshin City. Elle devra reprendre sérieusement le boulot maintenant qu'elle avait bien récupéré.
Son verre fini, elle le déposa sur le plateau et descendit les escaliers en colimaçon, rejoignant le salon illuminé.
Elle y trouva sa mère et Margarette qui buvaient du vin, tout en évoquant le passé, et Mozart qui remplissait la pièce.
Celle-ci s'avanca vers sa mère, sa chevelure de feu voletant et tendit sa main vers elle:
-M'accorderiez-vous cette dance?
Zahira fit un sourire rayonnant qui métamorphosa ses traits glacés et leur rendit leur incroyable beauté.
-D'accord, répondit-elle en se levant.
Elles se placèrent devant le feu en attendant la chanson suivant puis elles commencèrent à danser. Leurs corps tourbillonnaient, se rejoignaient et se séparaient à l'unisson.
À l'instant où la musique s'arrêta, les deux jeunes femmes firent une gracieuse révérence.
Zahira lui tapota la joue, souriante.
-Tu as toujours été une excellente danseuse.
-Ah, mais jamais autant que toi, et certainement pas autant que Dahl.
Zahira détourna la tête, une tristesse déchirante dans le regard. Dahl était son amant bien aimé qui mourut tragiquement lors d'un examen Hunter. Et dieu seul sait à quel point les anciens examens étaient durs et exigeants.
-Assieds-toi donc et prends un verre, le dîner sera bientôt prêt.
Elle fit ainsi, pliant sa robe bleu royal pour éviter de la froisser et prit une flûte contenant du vin rouge.
Cela faisait des années que Gesshokû ne s'était détendu ainsi durant ces deux semaines. Et en général lorsque quelque chose la tracasse elle venait toujours ici, comme pour se réfugier de son stress et de ses problèmes. Et peut importe à quel point elle remontait au problème, elle finissait par apercevoir les yeux gris froids de Kuroro.
Durant le dîner Zahira, Gesshokû et les triplées mangèrent ensembles. Elles riaient, se remémorant des bêtises de Margarette.
-Te souviens-tu de ce jour-là? Gloussa Gesshokû. Personne ne t'avais expliqué qu'il fallait nettoyer le poulet dans du vinaigre une fois déplumé, sans quoi, l'odeur âcre persistait, même une fois cuit. Le manoir entier empestait.
-Gesshokû, la prévient Zahira en essuyant ses larmes de rire, tu ne devrais pas provoquer Marthe. Tu n'as rien à lui envier en ce qui concerne les catastrophes.
-Et j'y ai assisté, ajouta la concernée en déposant une salade variée. Lorsque tu as oublié de desserrer le corset de la robe et que tu as forcé, tu n'as même pas remarqué que tu l'as déchiré par derrière, et d'une. Lorsque l'on est partit visité l'ami de Maman Zahira, le marquis Culmin derrière les montagnes, tu ne te souvenais que vaguement de son nom, et tu l'a salué en l'appelant M. Cul! Je me souviendrait toujours de l'expression de Maman Zahira, on n'aurait sût dire si elle était rouge d'embarras ou de colère.
Les cinq femmes riaient aux éclats à en pleurer, sous la Lune ronde qui guettait la venue d'un personnage inattendu.
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●°E.C.L.I.P.S.E•○ [Kuroro]
FanfictionHunter x Hunter fanfiction "-Si le papillon vole vers la douce lumière qui l'attire, c'est seulement parce qu'il ignore que le feu peut le brûler, dit le jeune homme aux cheveux corbeaux, ses yeux rivés dans son livre." Inspiré du livre perdu des so...