🌙Chapitre 5

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La peur et la douleur lui tordait les entrailles alors qu'elle voyait ces êtres maléfiques habillés de la couleur des anges s'approcher d'elle. Son corps ne pouvait s'empêcher de trembler pendant que qu'ils perforaient sa peau de part et d'autre pour y placer à leur entrée des tubes en verre solidifié.

Le pire restait à venir et l'enfant de quinze ans le savait.

-Sujet n°037, es-tu prêt? Non allons procéder au prélèvement du Nen.

La jeune fille aux cheveux de feux grinça des dents, les gencives à sang, se préparant à la douleur.

-Saloperie de Nen...

Et du sang gicla sur le sol et sur les blouses immaculées.

-Le coeur du sujet a cessé de battre durant 5 secondes. Réanimation du corps dans 236 secondes. Aucun rejet quant à l'extraction du Nen. Nous devons continuer sur cette lancée.

Sur la table d'opération, le corps mince et fin se convulsait, entièrement parcouru de violents spasmes.

-Tu sera la sauveuse de ce monde, Sujet n°037!

Le cobaye roula des yeux, regardant en double ses ravisseurs, résultat de la corruption de ce monde envenimé.

Elle continuait de rouler des yeux, essayant de se fixer sur leur têtes munis de masques blancs tâchés de sang, les assassinant du regard, le goût de son propre sang dans la gorge l'étouffant.

-Madame!!

Gesshokû se réveilla en sursaut, les bras et les jambes toujours croisés mais tendus, sur son front, des goutes de sueur perlaient.

Elle remarqua que dans son compartiment, toutes les personnes qui étaient présentes étaient parties. Ou plutôt s'était enfuies.

-M-madame, vous allez bien? Nous sommes arrivés à destination... Bégaya le serveur du train, apeuré, les jambes flageotantes.

La jeune femme compris alors qu'elle avait fait fuir la moitié des personnes à cause de son Nen qu'elle avait activé involontairement.
Les pupilles encore dilatées et la respiration encore saccadée, elle remarqua un regard d'or sur elle.

Un étrange personnage habillé comme un clown la regardait avec un sourire malsaint sur les lèvres. Elle sentait clairement que son aura était néfaste et nauséabonde, le type de personne qu'elle ne pouvait voir en peinture.

"Il a un problème lui, il veut quoi ce taré...?"

Elle s'empara de son sac à la volée en traversant le couloir, essayant d'ignorer la pression de l'autre psychopathe du dimanche qui lui était clairement destinée.

"Des mecs comme toi j'en ai vu des tonnes."

Elle dévala les marches et ouvrit les portes du train qui donnèrent sur une vaste plaine verte couronnée de montagnes à moitiées recouvertes de neige.

-Madame vous êtes sûre de vouloir vous arrêter ici? Il n'y a pas d'habitations...

-T'occupes, je sais ou je vais, dit-elle avec un air détaché.

-J-j'insiste..!

-Je vais chez Maman Zahira, répliqua-t-elle avec un rictus moqueur.

Le visage du pauvre homme tourna au blanc à l'entente du nom qui dégageait la puissance même de la personne.

L'homme à l'uniforme s'inclina profondément formant un 90 degré parfait.

-Veuillez excuser mon impertinence! Transmettez mes respects et mes sincères salutations à Dame Zahira!

●°E.C.L.I.P.S.E•○ [Kuroro]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant