[Aruani] Respire.

XI.

Assis dans la salle d'attente, Armin avait l'impression que son dos était moins douloureux, mais il avait sentit un craquement lors de sa chute. Son père avait préféré qu'il y aille au cas où. Le blond leva la tête autour de lui, attendant, il n'y avait personne, il devait être surement le dernier patient. Il fixa les magazines sur la table qui pourrissaient depuis des années, un daté de 2012. Pourquoi ils ne les changeaient jamais ? Armin leva la tête quand la secrétaire lui fit signe d'entrer dans le cabinet. Le jeune homme se leva rapidement, grimaçant avant de la rejoindre. Il entra et se paralysa en voyant une vielle connaissance. 

Annie se retourna et se paralysa à son tour en voyant Armin. Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Elle l'avait reconnu tout de suite malgré ce changement de physique.

- Je crois que nous sommes inséparable sourit Armin.

La blonde ne bougea toujours pas, clignant simplement des yeux, le regard toujours posé sur le jeune homme.

La vache il était chaud. Merde se réveilla Annie en prenant une longue respiration. 

- Je le pense aussi répondit-elle avec un sourire. Ca me fait plaisir de te revoir Arlert.

- Moi aussi, si tu veux, on pourrait prendre un café ensemble ? Tu termines dans combien de temps ?

- Il me reste deux patients, dont toi dit-elle en jetant un coup d'oeil à sa montre. Qu'est ce qui t'amène là ?

- Blocage de dos se plaignit-il. Mais je me sens mieux. 

- La douleur se situe vers où ? 

- Bas du dos je dirais.

- Bien, retire ton haut et ton jean. Je vais pratiquer un examen général pour voir jusqu'où la douleur va. Si elle n'est pas descendue dans les jambes termina Annie en fouillant sur son bureau, pendant que le blond retirait ses vêtements derrière elle.

Annie eut le malheur de se retourner au mauvais moment et découvrit le corps musclé du blond, qui retirait son jean. Ses joues se chauffèrent et elle se retourna rapidement, cherchant un objet invisible sur son bureau. Il avait tant changé en 5 ans ?! Quand elle lui parlait de vengeance, il l'avait réellement pris au sérieux.

- Qu'est ce que tu cherches depuis tout à l'heure ? demanda Armin amusé, en s'asseyant sur la table d'osculation. 

- Euh. Rien reprit-elle en s'approchant vers lui. Allonge toi sur le dos. Je vais manipuler les muscles au niveau des cervicales. Détends toi.

Armin l'écouta et ferma les yeux pendant que la blonde massa les muscles. 

- T'es tendu. 

- T'arrive à le ressentir ? demanda Armin, impressionné.

- Evidemment, tes muscles sont crispés. 

Le blond essaya de se détendre et concentra tous ses sens sur les douces mains de la blonde. Annie fit rouler ses pouces sur les muscles, essayant de les détendre du mieux qu'elle pouvait, c'était également du aux chutes de cheval. Quelques petits muscles étaient écrasés à cause des chocs, mais elle allait arranger ça.

- Les études de médecine t'ont plu ?

- A croire, j'aime mon métier dit-elle en l'observant, continuant le massage. Et toi ? 

- Je vas bien, j'ai repris le ranch comme prévu sourit-il. Reiner et Berthold travaillent pour moi.

- Hein ?

- Dur à croire, nous sommes devenus de bons amis. 

Après plusieurs minutes, Armin s'allongea sur le ventre et Annie appuya sur le bas de son dos, faisant une pression avec ses mains pour détendre les muscles dorsaux. 

- Et tes parents ?

- Ma mère est décédée fit Armin.

- Je suis désolée marmonna Annie en remontant ses mains le long du dos musclé du jeune homme. Massant les épaules pendant plusieurs minutes.

- Et les tiens ? Ton père est toujours... dur ? grimaça t-il en se rappelant de son visage.

- Ne m'en parle pas... Mets toi sur le ventre. Prends ta respiration.

- Tu me fais quoi ? s'inquiéta t-il alors que la blonde le prit à moitié dans ses bras, mettant sa tête contre sa poitrine et sa main au milieu de son dos.

- Je vais provoquer un craquement. Respire.

- Attends !

- Ne me dis pas que tu flippes ? dit-elle en se reculant. 

- Ca fait mal ? 

- Tu verras, respire sourit-elle en cherchant le creux de son dos.

Armin serra les dents quand la blonde commença à masser le milieu de son dos et eut le souffle couper quand elle s'affala à moitié sur lui, provoquant un craquement faisant mal aux oreilles.

- Ca va ? dit-elle en se redressant.

- Nikel répondit-il avec une grimace. 

- Mets toi à quatre pattes. 

Il s'exécuta. 

- Mets tes mains devant toi, comme si tu pries. Voilà. Tête en bas. Ca étire le synchrone avec les lombaires et également au niveau cervicale. Et je vois le niveau de souplesse d'Armin conclu t-elle envoyant le blond galérer. Assis toi, on va terminer avec le dernier exercice. 

Il s'assit alors que la blonde se mit derrière lui, passant ses bras en dessous des siens.

- Mets tes mains derrière ta nuque et inspire.

Annie tira d'un coup sur toute sa colonne vertébrale, en reculant. Armin grimaça et ne sentit plus aucune douleur. 

- Ca va ? 

- Ces techniques me surprendront toujours ricana le blond en étirant sa nuque.

- Donc, les douleurs risquent de revenir comme tu as eu un blocage, c'est pour cela que j'aimerai que tu reviennes. Quel jour te conviendrait ? demanda Annie en se dirigeant vers son bureau, ouvrant son agenda où tous ses rendez-vous étaient notés. 

- Je suis disponible tous les jours dit Armin en marchant vers elle.

- Jeudi pro... ? 

Annie se redressa avant de se retourner, tombant nez à nez avec le blond. Ses joues se chauffèrent une seconde fois et son cœur frappa contre sa poitrine, menaçant de sortir. Surtout qu'elle avait celui qu'elle aimait, en boxeur devant lui. 

- J'ai vu que tu avais une alliance murmura t-il d'une voix douce, contre son oreille. 

- Mon père m'a trouvé quelqu'un. Sans mon accord répondit-elle en déglutissant, sentant son souffle dans son cou.

La blonde mordit sa lèvre quand la main du jeune homme se posa sur sa joue, tournant son visage vers le sien.

- Quelque chose me dit que tu n'as pas vraiment le temps de souffler avec tout ce qu'il se passe ? Pas vrai ? 

lI lisait dans ses pensées comme si elle était un livre ouvert.

- Laisse moi t'aider à te détendre. 

- Armin... J'ai un autre patient à traité... 

- On dira que tu avais du mal à me débloquer le dos termina t-il en plaquant ses lèvres contre les siennes.

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Un lemon ou pas ?