Duo de Trio Tome 1

Chapitre 38 : Drame

- Am Samstag, habe ich eine Klassenarbeit geschrieben. Danach, habe ich nach Ecurie Laghouag mit Thomas zu Fuss gegangen, conté-je.

- Was ist Thomas ?

Je rougis violemment devant toute la classe, celle qui avait vu notre tout premier baiser au retour du Mont.

- Thomas ist... wie sagt mon petit copain in Deutsch ?

- Einen Geliebten.

- Thomas ist meinen Geliebten.

- Okay bien Pénélope. Tu as préparé ?

- Ya !

- Je te mets 7 sur 10.

Connasse t'aurais pu de mettre 9 ?

Je retourne me rasseoir à côté de Thelma en ignorant bien sur les regards de Léo qui, je le sens pèse sur moi. Je replonge mon attention dans mon cahier sur lequel je dessine un poney enfin j'essaye mais c'est pas chose simple. Je suis plus douée à cheval qu'en dessin à ça ne me dérange que dalle. Derrière la porte, notre responsable de niveau toque à la porte.

- Kommen !

Madame Ramey fait son apparition et parle d'une voix qui lui ressemble c'est à dire de façon autoritaire :

- Restez tous assis. Pénélope range tes affaires, tu t'en vas, ta maman t'attend dehors.

Sur cela, elle referme la porte et me laisse donc ranger mon sac sous l'oeil de mes camarades. Je fais rapidement une poignée de main à Thelma. Elle me regarde interrogée, je hausse les épaules n'en savant pas plus qu'elle sur le sujet.

Je sors de la classe pour ensuite me faufiler dans le couloir et descendre la pente de mon établissement. Sortie de mon établissement par l'accueil, je monte dans la voiture de ma mère en balançant à moitié mon sac sur la banquette arrière. Manon se tourne vers moi, la mine grave, je penche la tête étant dans l'incompréhension la plus totale. Elle démarre tandis que je pose la question qui va enfin expliquer pourquoi je suis partie plus tôt du lycée :

- Qu'est ce qu'il se passe ?

- Entebbe a fait un retournement du colon... il est trop vieux pour se faire opérer, on va devoir l'euthanasier...

Je me fige... quoi comment ça ? Non pas lui... pas ce cheval bordel ! Je sens les larmes monter et je cherche pas à les contenir. Des gouttes ruissellent le long de mes joues et s'échoue sur mon pantalon. Je n'arrive plus à parler, c'est comme si on m'avait retiré les cordes vocales.

- Thomas sera là... m'annonce-t-elle.

Thomas ne compte plus là... pas Entebbe ! Pas lui ! Pas notre cheval olympique ! Pas celui qui a emmené mon père au plus haut...

- Chérie, on est arrivée...

Je prends même pas le temps de lui répondre tout simplement car j'en suis incapable et sors de la voiture en sanglotant. Ma vue est brouillée mais je cours jusqu'au box de ce noir pangaré. J'ignore mon père et le vétérinaire et m'assois, en tailleur, à coté de sa tête et dépose celle ci sur mon genou avant de lui caresser doucement la joue... puis le chanfrein et le bout du nez qui frétille encore... Je reste là sans bouger, dans mon monde, ma bulle avec ce fantastique cheval qui restera à jamais dans nos mémoires. Je n'entends plus rien à part le souffle saccadé de Entebbe. Mes yeux sont baignés de larmes, mes mains sont mes yeux en ce moment... La seule chose... la seule phrase qui me parvient à mes oreilles c'est la plus déchirante de toutes les autres phrases que j'ai pu entendre :

- Mademoiselle... nous allons devoir l'euthanasier...

Je hoche doucement la tête... mes yeux remplis de perles d'eau...mon corps secoué par mes sanglots. Je resterais à ses côtés jusqu'à la mort. Je sursaute quand un main chaude vient se poser sur mon épaule. Mon regard posé sur Entebbe, je ne sais qui c'est. La personne vient s'asseoir à coté de moi et ne fais plus rien. Je renifle sans prendre la peine d'essuyer mes pleurs. Je ne veux pas que mes mains quittent le noir pangaré. La chose à mes côtés me prend dans ses bras. Je le laisse faire sans broncher, en continuant de caresser l'hongre.