Chapitre 15

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Ce fut le mois le plus difficile de mon existence. La douleur était devenue rapidement insupportable. Mon corps brûlait comme un brasier de l'intérieur mélangée à la sensation de milliers d'aiguilles me transpercant de part en part et plus le temps passait, plus la douleur s'intensifiait. J'ai crié plusieurs fois par jours ma douleur en suppliant qu'on arrête cette torture que l'on me tue puis Nurse Ann décida de m'attacher solidement au lit pour que je ne tente pas l'irréparable dans une tentative désespérée. Depuis lors de ces crises où la douleur était la plus forte, je sentais dans ces moments-là de vagues caresses dans mes cheveux pour me calmer et une odeur boisé envahir mes narines avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience. Ces caresses et cette odeur était toujours présente lors des court moment où j'étais consciente au point que cela me semblait naturelle de me réveiller avec ses sensations.

Cependant une fois, lors d'un de mes réveils, elles n'étaient pas là. Cela m'angoissait tellement que je me retenais ma douleur de ma voix cassée en laissant de temps en temps des gémissements s'échappent de ma bouche. Une main se posa sur mon front mais je me dégageai aussitôt en ne reconnaissant pas ce toucher. Pour la première fois depuis un long moment, j'ouvrais les yeux timidement pour m'habituer à la luminosité de la pièce. La douleur s'atténuait doucement mais mon corps restait lourd. Je regardai dans la pièce s'il n'y avait personne d'autre à part Nurs Ann avec anxiété.

- T/P ? Tu m'entends ? Demanda Nurse Ann en passant sa main en face de mon visage.

Je hochai doucement de la tête en regardant vers ma porte pour voir la personne qui était resté en tout temps à mes côtés mais Nurse Ann ramena mon attention sur elle.

- Bien, comment te sens-tu ?

- Ça... Ça va... Répondis-je d'une voix faible et légèrement cassée. J'ai mon corps qui me semble lourd.

- C'est normal, c'est un des effets secondaires du traitement mais tout ceci est bientôt fini. Il faudrait que je t'ausculte.

Elle m'aida à me mettre en position assise et fit plusieurs manipulations pour se faire un avis sur mon état.

- J'ai dormi combien de temps ? Je n'ai plus la notion du temps.

Ma voix restait très basse mais Nurse Ann l'entendit. Elle posa son regard un instant sur le calendrier pensivement.

- Tu as dormi à peu près un mois.

- Ah bon...

La porte s'ouvrit après un moment de silence où l'infirmière écrivait un rapport dans un dossier avec mon nom. Je fixai aussitôt la personne qui rentrait. Slender était rentré avec une pile de livres dans les bras qu'il déposa sur la petite table à côté de moi.

- Tu es enfin réveillée. Déclare-t-il en passant sa main dans mes cheveux.

L'odeur boisé s'inflitra dans mes narines et mon regard se fit plus intense sur lui.

- Vous êtes resté avec moi pendant tout ce temps ? Demandais-je en essayant de parler le plus fort possible.

- Oui. Je n'avez rien d'autre à faire.

Un petit sourire en coin se posa sur mes lèvres à sa réponse. Il avait toujours quelque chose à faire donc il est assez difficile de croire que pendant un mois, on l'ai laissé tranquille surtout avec le caractère assez agité des résidents.

Nurse Ann retira la poche de sang sain et celle pourri qui n'en contenait plus beaucoup ainsi que la morphine. Elle me conseilla de rester encore quelques jours au lit pour me reposer du traitement mais elle m'autorisant de retourner dans ma chambre où elle passerait me voir de temps à autre. Je décidai de faire ce qu'elle me dit et me levai doucement du lit. Je gardait mon équilibre grâce au lit puis Slender me proposa son bras pour m'aider à marcher. Alors que je me dirigeai vers les escaliers pour descendre dans jusqu'à ma chambre, Slender arrêta de marcher pour reprendre sa marche dans une autre direction où se trouvait la sienne.

Au détour d'un rêveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant