Chapitre 3 (corrigé)

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Les jours qui suivirent, une terrible fièvre me ravageait et mes nuits n'étaient plus reposantes, mon esprit tournant en boucle les événements de cette nuit-là. Mes parents se sentaient impuissants lorsque je criais chaque nuit avant de m'effondrer dans leur bras en pleurs. Je refusais de leur dire ce qui me tourmentait parce que j'avais beaucoup trop peur des conséquences si les concernés l'apprenaient. Durant une autre de mes nuits fiévreuses et agitées, je distinguais vaguement un plafond jauni mais dans ma folie dû à la fièvre, je ne compris pas tout de suite ce que ça signifiait. Une main fraiche se posa sur mon front, me faisant soupirer de bien-être et je me collais contre le corps chaud assis juste à côté de moi en pensant que cela devait être un de mes parents ou encore ma petite sœur Elise. Une légère odeur boisée titilla mes narines, je fronçai des sourcils à cette senteur qui n'était pas utilisé chez aucun membre de ma famille et ouvris les yeux pour voir qui était dans mes bras. Je bloquai un moment mon regard sur le visage sans trait de Slenderman avant de le repousser faiblement, retombant mollement sur le matelas.

- Va-t'en... Laisse-moi tranquille... Grognais-je en frissonnant.

Cependant au lieu de faire comme je lui avais demandé, il passa ses bras sous mon dos et mes genoux pour me soulever. Dans les limbes entre la conscience et l'inconscience, je voyais les murs défilaient jusqu'à une pièce blanche qui ressemblait à une infirmerie. Les draps sur lesquels il me déposa dégageaient une douce odeur de lavande qui m'apaisait. Je sentis le bruit d'un clic sur ma cheville et descendis mon regard vers mon pied pour voir que l'on m'avait attaché au lit. Surement pour éviter que je ne m'enfuie mais c'était impossible dans mon état actuel. Je distinguai faiblement Slenderman qui discutait avec une personne habillait de noir mais je n'arrivais pas à me concentrer sur la conversation, mais deux petits mots m'interpellèrent avant de sombrer dans le sommeil.

- ... Pas tuer...

Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé lorsque j'ouvris les yeux sur un plafond blanc. Je crus un instant être dans ma chambre mais ma cheville me rappela vite à l'ordre en bloquant certains de mes mouvements. Je me redressais pour regarder autour de moi après quelqu'un quand une magnifique jeune femme tout autant qu'effrayante s'approcha de moi pour prendre ma température. Elle portait une tenue d'infirmière noire et sa peau était très pale avec des points de suture partout sur le corps. Elle avait des yeux de biche de couleur rouge sang et des cheveux bruns. Sa bouche était cachée par un masque comme celui Toby.

- Bonjour, tu es enfin réveillée. Je m'appelle Nurse Ann. Se présenta-t-elle avec douceur.

- Euh, enchantée... Je m'appelle T/P... Répliquai-je, ne sachant pas vraiment comment me comporter.

- Je sais, Slender m'a beaucoup parlé de toi.

Je frissonnai à l'entende de ce nom et me demandais si Nurse Ann était elle aussi dangereuse.

- Hey, tu n'as pas à être effrayée. Je ne vais pas te manger. Soupira-t-elle en regardant ma température. Bon ! Maintenant que tu es guérite, tu peux partir. Tu n'as plus rien à faire ici.

Son ton s'était fait un peu plus froid et je ne fis aucune protestation engageant un mouvement pour me lever du lit mais à cause de ma cheville menottée au lit, je m'écrasai sur le sol. Je laissai échapper un juron en mettant mes mains sur mon front et je me tus soudainement à la vue d'un bras sous un lit plus au fond. Je déglutis en inspirant un grand coup pour m'empêcher de crier alors que Nurse Ann me releva avec une force monstrueuse pour me remettre dans le lit.

- Il... Il y a un bras sous le lit là-bas... Bredouillais-je en pointant mon doigt vers l'emplacement.

Elle le prit et le regarda avec une grande indifférence avant de le jeter dans une boite en carton qui se trouvait dans un coin de la pièce. Ensuite, elle sortit sans dire un mot de l'infirmerie puis elle cria après Slenderman. Ce dernier apparut en face de moi, me faisant sursauter de peur, il se pencha sur ma cheville pour me retirer les menottes. Aussitôt je fus détachée, je mis le plus de distance entre nous.

Au détour d'un rêveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant