Sulivan Gwed,
17h45.
Andréa a les larmes aux yeux, elle tient la main de son petit-ami comme pour la rassurer. Ça a été long de raconter toute cette histoire, mais apparemment c'est touchant. Car je crois même avoir vu une larme sur la joue de mon ex.
- Putain, dit Andréa.
- Ouais putain. Tant que j'étais interné je pouvais voir personne excepté Rowan, les médecins pensaient que c'était mieux pour moi.
- J'ai envie de te frapper, dit calmement Andréa. Putain... Et pourquoi vous êtes pas en couple en fait ?
Je me retiens de sourire puis regarde Aubrey qui semble gênée.
- Je suis avec Tom, répond-t-elle simplement.
- Oui bichette on a comprit que c'était un bouche trou, un peu comme Rowan. Qu'est-ce que t'attends pour le quitter ?
Je ris puis regarda une seconde fois Aubrey qui rougit.
- C'est pas un bouche trou, je l'aime vraiment, se justifie mon ex.
- Mais bien sûr et moi je suis astronaute, dit Andréa. Non mais Tom je veux bien croire que t'as été attiré par lui, et que Sulivan a été le pire des psychopathes. Mais regarde-le, il a deux fois plus de muscles et a l'air tellement attaché à votre petite. Puis en plus il est riche meuf regarde l'appart.
Ne souris pas. Ne souris pas. Ne souris pas. Je baisse la tête pour m'empêcher d'afficher un rictus.
- Non Andréa, répond Aubrey. Puis mon père apprécie Tom.
- Ton père ? dis-je surpris.
Ce salaud qui l'avait battu ? Il est en vie ? Est-ce que je vais devoir m'occuper de son cas à lui aussi ?
- Oui mon p... dit-elle avant de se faire couper par son téléphone portable.
Tient, est-ce que c'est lui qui appelle ? Est-ce que ce connard sait qu'elle est avec moi ? Chez moi ?
- C'est mon patron. Je reviens, dit-elle en se levant du canapé.
Mes yeux dérivent sur ses fesses. Ses hanches les mettent tellement en valeurs. C'est torturant ! Je veux les presser et leurs donner de bonnes fessées. Putain Cooper, plus tu es là plus l'adolescent pervers revient au galop.
- Hep hep hep, dit Bryan en claquant des doigts alors que Aubrey quitte le salon.
- Oui ? répondis-je en sursautant.
- Tu crois que je t'ai pas vu mater ses fesses ?
Moi ? J'ai maté ses fesses ? Non je regardais juste son jean.
- Tu l'aimes toujours ? demande mon meilleur ami.
Je sais pas. C'est trop tôt. Mais en même temps le coup de foudre existe, et c'est ce qu'elle m'avait procuré la première fois que je l'ai vu. Dans sa veste en jean, avec ses longs cheveux bruns et ses yeux bleus remplis d'innocence. Elle m'avait rendu fou. Et malheureusement ce n'est pas qu'une expression.
- Non.
- Pas à nous Gwed, intervient Andréa calé confortablement dans les bras de son copain. Tu la dévores des yeux.
- C'est une belle femme, me défendis-je.
- Sulivan, dit Bryan. On te met Emily Ratajkowski devant toi tu vas jamais l'admirer comme tu admires Aubrey.
- Et ça même si elle est à poile, reprit Andréa.
Ils vont vite me saouler. C'est vrai bordel. OK, on a vécu des choses Aubrey et moi. Mais je la regarde normalement. Elle s'est encore plus embellie avec les années, logique que je la regarde. Elle a l'air d'avoir mûrie aussi. Son visage rappelle celui d'un ange. Sa chevelure a l'air toute aussi douce que dans mes souvenirs. Et ses yeux. Ses yeux... Je veux juste qu'elle soit dans mon lit. Et cette fois-ci pas pour la baiser. Juste pour qu'elle soit calé contre mon torse, sa main sur mes pecs, moi en train de caresser ses cheveux. Et de nous endormir comme ça. Pas de sexe, juste de l'amour. Rien que de l'amour.
