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Sulivan Gwed,
14h00.




- Hélène ?

Qu'est-ce qu'elle fout là putain ? Elle est censée être dans son putain de jet en direction de je ne sais pas quel putain de pays fortuné.

- Sulivan ! Comme tu m'as manqué !

Elle me prend dans ses bras mais je la repousse légèrement. Un câlin, avec elle, plutôt crever. Elle ne reprend pas mon manque d'hospitalité, sûrement par habitude.

- Tu fumes ? J'ai comme l'impression que tu empestes la cigarette.

Qu'est-ce que ça peut te foutre putain ? Il va falloir que j'arrive à la fermer devant Aubrey. Hélène me dévisage et se met à faire de même pour la femme de ma vie actuellement en pyjama avec une tête de déterrée, mais toujours incroyablement sublime.

- Aubrey, je te présente Hélène, ma mère adoptive. Hélène, voici Aubrey.

J'arrive pas à croire que je suis en train de les présenter. Hélène, qui a juste été bonne à me donner de l'argent comme ci ça suffisait à guérir un gosse traumatisé par la vie alors qu'elle était trop occupée à monter son entreprise avec son putain de mari même pas capable d'être là aujourd'hui à ce que je vois, et, Aubrey, l'amour de ma vie, la mère de mon enfant, ma guérison à tous ses traumatismes, à tout ce foutoir. Ma seule et unique guérison.

- Enchantée ! s'exclame Aubrey.

Elle est jolie, elle semble tellement gênée et à la fois heureuse. Elle est putain d'adorable c'est pas croyable.

- Je suis désolée de mon accoutrement. Je n'avais pas prévue.

Elle ne sait pas où se mettre. Ta place est avec moi, dans mon lit, là tout de suite. Tu me raconterai des anecdotes stupides de ta série préférée, Riverdale, pour ensuite parler de notre avenir, avec notre fille.

- Oh mais c'est pas grave ma chère ! dit Hélène.

J'ai toujours détesté ses manières. Est-ce que son cher mari a réussi à trouver le balai coincé dans son cul pour le lui retirer ? À l'entendre parler elle se prend pour l'altesse royale. Et d'ailleurs l'altesse ne tarde pas à faire un câlin à ma reine. Je déteste cette proximité là.

- Allons nous asseoir pour faire connaissance !

Elle s'invite chez moi et trouve rapidement le salon. Elle me gonfle putain c'est pas possible. Tiens toi bien, pour Aubrey. Ne gâche pas tout. Agacé par cette situation je lâche un désolé à peine audible à Aubrey avant de rejoindre notre altesse dans le salon. Je vais m'assoir sur le canapé, comme un enfant, et je fais signe à Aubrey de venir s'asseoir à côté de moi. La connaissant, elle serait capable de rester debout une demi-heure si on lui demanderait pas de s'asseoir.

- Il est chouette cet appart dis-moi !

Apparemment dans lequel tu n'es pas la bienvenue.

- Ouais.

Devant mon ton froid, elle baisse les yeux avant de les remonter vers Aubrey. J'espère qu'elle va la - nous - laisser tranquille.

- Alors, c'est vous la fameuse Aubrey ! Vous êtes charmante !

Comment elle l'a connaît bordel de merde ? Je lui ai jamais parlé d'elle, je lui parle jamais d'ailleurs. Ah, parfois j'oublie que fut un temps j'étais traqué par des putains de paparazzis de mes couilles.

BLACKMAIL, tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant