L'âme dans le papier

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« L'imaginaire de la création par des mots »

Belle phrase, non ? J'ai failli mettre cette phrase comme titre mais j'ai trouvé cela trop long. Et après j'ai cherché, plus profondément, un titre plus accrocheur, plus représentatif. Et j'ai trouvé. Quoi de mieux que « l'âme » pour représenter mon être. Ensuite, je mets « dans le papier » parce que ma matière première est le papier. Car oui, j'écris. Enfin, j'écrivais. J'écrivais toutes sortes d'histoires, tout et absolument tout ce que j'imaginais, je l'écrivais. Je créais d'autres mondes, des mondes pas forcément parfaits mais des mondes divers et variés. Tout ce qui me passait par la tête se retrouvait sur le papier. Mon imagination n'avait pas de limite.

Le monde autour de moi me dégouttais. Je m'écartais du monde réel comme si tout le reste n'était que superflu. J'en devenais presque muette. Je préférais mes histoires, mes mondes d'ici et d'ailleurs, mes monstres et créatures, mes tragédies et romances. L'écriture devenait ma seule raison d'être.

Les idées s'enchaînaient et je devais continuer pour ne pas oublier.Je ne sentais plus la douleur de ma main, mon poignet affaibli me faisait souffrir cependant je continuais, jamais je n'arrêtais. La douleur, aussi horrible soit elle, n'était qu'arrière plan, je la surmontais psychologiquement. Je ne pouvais pas et je ne voulais pas arrêter. Écrire était mon obsession.

Tout mes écrits, toutes ces pages, toutes ces phrases, tout ces mots, toutes ces lettres gravés en moi, hantant mes jours et mes nuits. Pas un seul mois, pas une seule journée, pas une seule heure, pas une seule minute, pas une seule seconde ne se passe sans que toutes ces lettres ne m'envahissent.

Mon esprit à jamais dépendant de l'écriture. 

Écrire ou mourir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant