OMEGA

chapitre 30

                                              " Je dis A, Il dit B, je comprend C, "

- il y'a une chose que j'ai toujours voulu te demander.

Erik est assis à côté de moi, sur un fauteuil de cuir noir élégant. Il lit un livre dont je n'arrive pas à voir le titre, mais il y'a au moins deux milles pages là dedans

, on aurait dit un manuscrit, en tout cas ça y ressemble.

- mhh ?

- c'est à toi tout ça ? où sommes nous ? pourquoi on t'apelle sire ? je veux dire, à part pour flatter ton égo démesuré bien sûr.

le jeu de la provocation  a commencé. Dans ma tête résonne la phrase " que le meilleur gagne".

- Attention à ce que tu dis, à trop jouer avec les flammes on finit par se brûler.

- Donc, tu choisis de ne pas répondre aux questions.

- oui.

je croise mes bras sur ma poitrine. 

- Comment veux-tu que je te fasse confiance si tu ne me réponds jamais sincérement ?

il plante son incroyable regard ridiculement beau, attrayant. Je cille.

- Tu veux vraiment savoir ? tu risque de ne pas aimer.

- Anticiper ne veux pas dire arriver à ses fins, je suis la seule à décider si j'aime oui où non ces explications , que tu refuse de me donner d'ailleurs.

il a un sourire en coin. et replonge dans la lecture de son bouquin.

- je suis unique. atypique.

le silence qui suit est pesant, je m'attend à ce qu'il éclaircisse ses paroles, mais il n'en fait rien.

- c'est à dire ? je demande en levant les yeux au ciel. merde, qu'est-ce qu'ils ont tous à parler comme de philosophes oubliés?

- je suis le seul être hybride, mi vampire, mi-dieu, et aussi le plus puissant, je suis en quelques sortes considéré comme le roi des vampires, ce manoir est à moi, nous sommes à la frontière du voile surnaturel.

Oh merde, je ne m'attendais pas à ça. ROI? des milliers de vampires ont prêté allégeance à l'homme qui se trouve à côté de moi. le voile surnaturel ? qu'est ce que c'est que ça ?

comme s'il a lu dans mes pensée, il explique:

- le voile surnaturel est une frontière longue de quelques kilométres, elle sépare le monde des vivants de ceux des morts. c'est un territoire de paix, ici, personne ne peut nous attaquer.

il ferme son livre d'un geste gracieux, il croise les jambes, caresse sa lévres inférieure avec son pouce dans un mouvement de va-et-viens subtil.

- Et toi, racontes moi ta vie.

. je hausse les épaules.

- il n'ya pas grand chose à raconter.

il esquisse un sourire félin.

- racontes-moi ta vie d'humaine, comment as-tu vécu ta transformation de vie?

c'est comme si il me défiait de tout lui raconter. Bon, quand faut y aller...

- j'ai vécu avec mes parents pendant douze ans, ces années que j'ai passé avec eux sont des souvenirs que je préfererais oublier. Mon pére a trompé ma mére, ma mère n'a pas trouvé d'autre solution que l'alcool pour noyer son chagrin, et l'alcool a vite fait oublier a ma mére que la violence est un acte punissable. mes lévres ne sont plus qu'un trait dur, me rapeler ses souvenirs font remonter en moi une rage que j'ai du mal à maitriser. à dix-sept ans, j'ai emménagé seule dans un nouvel appartement à chicago, j'ai tout de suite commencé à chercher un petit boulot pour payer le loyer, parceque je déteste vivre aux trousses de mon paternel. je lui jette un regard en coin, il le soutient.