Chapitre 39

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Je suis essouflée. Je sens la respiration d'Erik et son coeur battre à une allure démentielle sous moi. Ma tête est sur son torse.

Qu'est-ce qui vient de se passer ?

Je n'en sais rien.

J'ai du mal à me souvenir de ce qui s'est passé entre le moment où j'ai quitté l'hopital et le moment où Erik est arrivé. 

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

- On a pris un pied intégral ? Dit Erik en souriant dans mes cheveux. 

- Non, pas ça.

- Quoi donc ?

- Mon comportement. J'ai bu du sang Erik, Alors que je suis encore humaine.

- C'est le dhampir qui a pris le contrôle de ton corps. Les femmes humaines doivent généralement s'alimenter de façon à avoir plus de sang dans leur organisme. En mangeant des viandes rouges, où si ça tarde trop, le bébé prend le contrôle pour se servir lui-même.

- Tu es entrain de me dire que je vais devoir boire du sang encore une fois ?

- Tu as de la chance, ton organisme supporte le sang en sachets. Certains doivent en prendre directement de la source.

Je frissone. Boire au cou d'une personne inconnue me dégoute plus qu'autre chose.

- Tu savais que ça aller arriver ?

- Non, mais il y'avait quelques chances que ça se produise. 

Le silence entre nous devient lourd. Il m'a quittée, pour "réfléchir". Mais à quoi bon sang ?

J'essaie de me montrer compréhensive mais c'est au dessus de mes forces. 

- Erik je...

- Je voudrait que tu avorte. Dit-il de but en blanc.

qu...Quoi QUOI ?

- Que j'avorte ? Tu veux tuer nos enfants ?

Il me lance un regard blessé.

- Je veux que tu reste en vie.

- Je vais bien. Parfaitement bien même.

- Non, Julianna, tu ne va pas bien, tu vois bien ce que cette...chose te fait. Tu n'arrivera pas à rester en vie. Personne n'échappe à la régle. En plus, tu n'en a pas qu'un, tu en a deux, tes enfants vont te tuer. Dit-il dans un murmure presque inaudible.

La douleur que ses mots provoquent en moi est pire qu'une lame plongée au plus profond de mon être. Je voudrais tellement ne pas avoir entendu ce qu'il vient de dire. Que ces dernières heures ne soient qu'un malheureux cauchemar. Mais le cauchemar est sans fin. 

- Ce sont nos enfants Erik, pas mes enfants. Je lui rétorque, ma voix se brisant à mi-chemin.

- Je n'ai pas signé pour ça. Je n'ai jamais voulu ça. Dit-il d'un ton froid. Ses yeux traduisaient une souffrance mêlée à la douleur. 

Non, non, ça n'était pas en train d'arriver. Non, je refuse.

- Julia, je ne peux plus rester avec toi. 

- Erik, non, je t'en supplie...

- Je ne veux pas te regarder mourir. Tu ne me donnes pas le choix, je te demande de me choisir moi plutot que la mort. Mais de tout évidence tu préffère en faire à ta tête. Si tu as besoin de quelque chose Zalaporika restera avec toi, je ne resterai pas là pour te voir mourir à petit feu.

- Non ERIK NON...Je dis en tendant ma main dans un effort vain pour le retenir.

Mais il a déjà disparu.

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