Danse n°10 : Tourmenté

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J'avais craqué, cédant à cette tension qui s'était installée entre nous.

Le voir se déhancher sous mes yeux sans pouvoir le toucher m'avait rendu bien trop fébrile et sensible. Guettant le moindre de ses mouvements ou de ses regards. Il avait remit ce foutu t-shirt échancré qui me laissait voir ses tatouages, lui donnant ce petit côté bad boy terriblement sexy. J'avais eu l'irrésistible envie de le toucher, créant ainsi à de multiples reprises quelques contacts entre nous. Mais ce n'était pas suffisant. Il m'en fallait plus, beaucoup plus. Je voulais voir le Yugyeom séducteur des battles de danse. Celui qui me mettait dans tous mes états en un seul regard. Alors j'avais profité de son inattention pour me glisser derrière lui, faisant courir mes doigts le longs de ses côtes, et j'avais murmuré à son oreille. Son regard, planté dans le mien par l'intermédiaire du miroir, s'était considérablement assombri avant que son corps ne commence à se mouvoir contre le mien.

L'atmosphère de la pièce s'était soudainement alourdie, devenant presque palpable tellement le désir et la tension étaient présents. J'avais également commencé à bouger mon corps contre le sien, me calquant sur ses mouvements. J'avais chaud, et sentir les mains de Yugyeom sur mon épiderme ne me rendait que plus fiévreux. Je crus bien perdre le contrôle lorsqu'il se tourna, plantant son regard de braise dans le mien noir de désir. Et puis, mus par cette attraction qui nous attirait indubitablement l'un vers l'autre, nous nous étions rapprochés. Nos pas s'enchaînèrent, sans synchronisation parfaite mais c'était bien le cadet de nos soucis. La chorégraphie que nous étions censés travailler était partie aux oubliettes, nous laissant être les esclaves du désir qui nous habitait. Ses mains se baladaient sans aucune hésitation sur mon corps, laissant d'agréables frissons parcourir l'ensemble de mon épiderme.

Tout aurait dû se terminer en même temps que la musique qui nous guidait. Mais le bref silence qui régna sur la pièce avant que la musique ne redémarre ne fit que me rendre plus fébrile encore. Nous nous étions arrêtés de danser. Mes yeux parcouraient sans une once de gêne le corps du noiraud. Je voyais son torse se soulever à un rythme effréné tandis que sa bouche s'était entrouverte, à la quête d'un peu d'oxygène. La transpiration, luisante sous la lumière blanche de la pièce, coulait sur son épiderme, glissant sur son visage avant de s'échouer sur son torse. Le voir dans cet état me donnait des idées loin d'être catholiques et je n'étais plus sûr d'avoir la force de contrôler les pulsions qu'elles provoquaient. Je vis son regard osciller entre mes yeux et mes lèvres, reflétant une envie qui me tiraillait de l'intérieur depuis bien trop longtemps.

Mon corps réagit avant que mon cerveau ne puisse le faire, et je plaquais Yuggyeom contre l'un des miroirs de la salle. Un bref gémissement s'échappa d'entre ses lèvres, sûrement dû à la froideur de la matière contre sa peau, qui éveilla encore un peu plus mon bas ventre. Mon souffle s'échouait sur son visage, désormais bien proche du mien, et mon regard n'avait pas cessé un seul instant de fixer le sien. Tous mes sens étaient en éveil et je sentais mon coeur battre avec force dans ma cage thoracique. Je n'avais qu'une seule envie : Lui sauter dessus. Mais j'essayais de me contrôler, ne voulant pas brusquer le noiraud.

Je lui avais par la suite demander de me repousser, lui laissant le droit de se soustraire à mon emprise. Mais il avait refusé. J'avais donc succombé à la tentation de ses lèvres.

J'avais cru exploser de bonheur lorsque nos muqueuses étaient entrées en contact, ma bouche découvrant peu à peu celle de Yugyeom. Ses lèvres étaient probablement la meilleure chose que j'avais pu goûter dans toute ma vie. Le baiser était fort, presque violent, simple reflet de l'impatience et de l'envie trop longtemps retenue qui nous habitaient. J'avais senti ses bras s'accrocher avec encore plus de force à mon t-shirt, nous collant un peu plus que nous ne l'étions déjà.

Just Dance (JackYeom/YuSon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant