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En média, notre bel Aïra se rhabille complètement pour le tome 3 :)

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Des cheveux argentés d'une beauté magnifique se mouvaient dans le vent du décor blanc. D'ailleurs ce n'est pas la première fois que je venais ici, cet endroit ressemblait au paradis.

—Ça faisait longtemps, Kairi.
—Aïra ?
—Je sens les doutes qui planent sur ton cœur.
—Je suis désolé...

Je me souvenais parfaitement de notre rencontre sur sa tombe.

—Non, ce n'est pas de ta faute. C'est normal d'avoir peur, mai n'oublie pas la promesse que tu m'as faite, Kairi.

J'y pensais tous les soirs avant de m'endormir.

— Je sais...
—Kairi, tu es plus fort que tu ne le penses. N'en doute jamais.

Parler avec Aïra avait quelque chose de rassurant. Il ressemblait à l'ange dont avait besoin ce conflit pour s'arrêter. Mais on lui avait arraché ses ailes bien trop tôt. Même si je lui avais promis de rendre Killik heureux, l'avenir me faisait peur. Aïra disparut en emportant ce fond blanc avec lui laissant avant que je ne voie le visage de Kôtaro, proche du mien.

—Par tous les Saints, Kairi ! Tu as perdu connaissance dans les eaux bénites !

Ah, oui ! J'étais en plein entraînement dans les eaux bénites pour apprendre à utiliser les pouvoirs d'Eiktnyrnir !

—Heureusement que tu es réveillé ! Valkyria est inquiète pour toi depuis tout à l'heure !

Je me retrouvais dans ma chambre, habillé d'un fin peignoir blanc. J'étais engourdi, épuisé entre Aïra et mon apprentissage. Le pouvoir des esprits demandait une grande énergie et une spiritualité pure. Mais j'étais encore maladroit et faisait des erreurs. Par moment, je détruisais les murs de la salle de l'éveil, la pièce où je m'entraînais avec Kôtaro.

— J'irai la voir pour la remercier. Merci d'avoir veillé sur moi, Kôtaro.
—Dis, Kairi ?
—Oui ?

Kôtaro prit un air plus sérieux pour s'adresser à moi.

—Pourquoi tu continues de m'appeler par ce prénom ?

Tout le monde me demandait de l'appeler Einzen car c'était son véritable nom. Mais je voulais garder ce lien entre nous en continuant de l'appeler « Kôtaro ». Il était mon ami, et je l'avais toujours connu ainsi.

—Parce que tu es un ami précieux, répondis-je. Je tiens énormément à toi.

Kôtaro se redressa en ébouriffant mes cheveux.

—Ce que tu peux être naïf, Kairi. Murmura-t-il.

Kôtaro déposa sur mes genoux un plateau repas, et une tisane.

—Repose toi et reprend des forces. Me dit-il.

Je caressais ma tête pour ne pas oublier la chaleur de sa main pourtant si froide.

—Kôtaro, je te demande pardon.
—Et je peux savoir pourquoi ?
—Parce que je n'ai pas compris tout de suite que tu faisais ça pour mon bien. Tu te sacrifies pour moi et je ne l'ai pas vu. Je te demande pardon pour t'avoir ignoré, mais remercie de prendre soin de moi.

Kôtaro ne répondit rien à ma déclaration. Il se contenta même d'éviter le sujet pour capter mon attention sur une tout autre chose.

—Killik ne devrait pas tarder à te rejoindre, il est encore avec Emil.

J'allais revoir Killik ! Rien ne pouvait pas me faire plus plaisir que sa présence à mes cotés. J'avais besoin de le retrouver et d'entendre sa voix. De sentir son odeur et son regard se poser sur moi. De ses mains sur mon corps qui prennent toujours soin de moi.

—Alors dépêche-toi de te rétablir ou Killik va me tuer.
—Oui, chef ! Dis-je plein de volonté en commençant à manger mon repas.

***

Finalement, j'avais fini par m'assoupir après avoir dîné. Je pouvais une chaleur protectrice m'envelopper délicatement et des bras réconfortants qui m'encerclaient à la taille. Killik me serrait contre lui à mon réveil et ce dernier s'est blottit tout contre moi pendant mon sommeil. Mais il fermait les yeux, épuisé par son entraînement. Je n'étais pas tout seul dans cette histoire, tous se battaient pour protéger leurs idées. Killik avait des cernes sous les yeux, et un teint assez fatigué.

Et c'était rare de le surprendre dormir. Cette image délicate me donna le sourire et je me tournais dans cette étreinte pour le sentir contre mon dos. Killik avait retiré sa longue veste qu'il avait délicatement posé sur le petit fauteuil. Mais un objet retint mon attention. Si bien, que je fis attention à ne pas réveiller Killik quand je me levais du lit.

Un magnifique fourreau rouge décoré de doré tenait debout près du fauteuil. Je sortis délicatement l'épée qui se cachait à l'intérieur pour rencontrer sa lame. Elle était aussi lumineuse que les cheveux argentés d'Aïra. Autour de son manche en or, il y avait de magnifiques petites perles colorées qui pendaient. Ces couleurs, verte, bleue, et rouge me faisaient rappelé Syphie, Eiktnyrnir et Ignite.

—Kairi ?

Je lâchai brusquement l'épée qui tomba au sol.

—Je t'ai fait peur ?
— Heu... non ! Enfin, je... mais toi, tu... bégayais-je.
—Je suis revenu de mon entrainement avec Yutis en apprenant que tu t'étais évanoui. Avec Emil, nous sommes allés dans les ruines de Kimjaska pour récupérer cette épée, me dit-il en se levant. Elle appartenait à Aïra.
—Tu veux dire que... que tu allé là-bas pour moi ? Lui demandais-je.
—Elle te revient de droit, déclara Killik. Einzen m'a parlé des difficultés que tu rencontrais à canaliser Ignite et Eiktnyrnir. Mais c'est normal, elles possèdent de très puissants pouvoirs et Aïra se servait de cette épée pour maintenir leur pouvoir. Je suis sur que tu y arriveras, toi aussi.

Killik me dit tout ce que j'avais besoin d'entendre. Il était allé à dans les ruines de Kimjaska pour aller chercher cette épée et me la confier. Je me sentais bien en sa possession, comme si je ressentais la volonté d'Aïra à l'intérieur. Je voyais mon reflet se dessiner sur la lame, et cela m'émerveilla.

—Je peux vraiment prendre cette épée ?
—Oui, mais sache que cette épée est faite pour protéger les gens que tu aimes. Si tu décides de t'en servir, ne prends jamais injustement la vie de quelqu'un.

Killik baissa les yeux en pensant probablement à Aïra. Il me rejoignit pour m'aidera ramasser l'épée et me la remettre dans les mains. Je comprenais ce qu'il voulait me dire. Je fermais les yeux pour inspirer et expirer un bon coup.

—Très bien. Je te protégerai avec l'aide de cette épée.
—Kairi, me dit-il en me donnant une pichenette dur le front, tu es un petit ignorant.

Il me sourit tendrement avant de venir m'embrasser délicatement. Ah, ce type de baiser amoureux ne pouvait qu'entraîner bien plus. Et Killik commençait par me manquer plus que je ne l'aurais cru.

—J'ai terriblement envie de toi, Killik.

Contre mes lèvres, il sourit.

—Je sais, et je te promets de te faire l'amour quand tu iras un peu mieux.

Je serrais contre mon corps le fourreau rouge, déterminé à me surpasser pour retrouver pleinement Killik.

KAIRI, KILLIK (KAIRI Vol.3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant