KAIRI, KILLIK (KAIRI Vol.3)

Page 11.

Ce chapitre va beaucoup vous plaire je pense ❤️

Je continuais mon avancée dans le palais sombre d'Ary. Avec les sphères, nous évitions tout contact avec les hommes qui montaient la garde en empruntant des passages dangereux, des couloirs très étroits, et des conduits. Mais je peinais à suivre, j’étais encore fatigué par rapport à tout ça et je ne sentais plus mes mains. Au moins, la douleur s’était atténuée. Dans l’un des conduits où je rampais, je passais sur une grille. Des sons de voix attira mon attention avec les filles. Un homme étrange discutait en ancien Djinn avec des soldats. Lui, se démarquait des autres avec son apparence unique. Il possédait de longues oreilles et une peau très pâle, entre le gris et le bleu. Il ressemblait à un elfe dont Killik m'avait parlé lorsqu’il m’avait raconté son périple d'un an. Vdrike Alvin, le Bahamuth d'Hel servait en réalité Ary.

Mais je pris un mauvais appui en passant sur la grille et l’ouvrit avec le poids de mon corps. Je tombai du conduit pour atterrir dans cette même salle et rencontrer du regard ce fameux Vdrike.

—J'ai enfin l’honneur de rencontrer la réincarnation d’Aïra, dit-il en interrompant sa conversation, une pierre deux coups.

Tout de suite, les sphères se mirent devant moi pour me protéger de la menace. L’elfe ria à gorge en se moquant ouvertement de moi. Mais je ne baissai pas les yeux et le regardais, les sourcils froncés. Il avait beau porter une épée dans son fourreau, je ne comptais pas reculer alors que j’avais très peur. Cependant, je ne compris pas tout de suite sa réplique qui manquait de sens pour moi.

—Allons, ne tire pas une telle tête, j'ai l’impression d’être un méchant.

Il s’approcha de moi. Silencieux, il avança sans détourner ses yeux ailleurs. J’étais sur les genoux, incapable de me lever sur l’instant pour m’enfuir, et mes mains ne répondaient plus. J'avais le regard rivé sur l’elfe, les yeux grands ouverts en imaginant le triste sort qui m'attendait.

—Vdrike… résonna une voix à peine audible, très faible.
—Hm ?

Il s’arrêta pour regarder par-dessus son épaule et me présenter son profil.

—Lucas, tu es enfin réveillé ?

Vdrike fit marche arrière pour aller plus loin dans la pièce. Au centre, il y avait cet imposant fauteuil en velours rouge, en haut de quelques marches. Je dus forcer sur ma vie pour bien observer chaque détail et ainsi, remarquer la présence de mon ami, encore enseveli par le sommeil.

Il ne portait pas de nom depuis qu'il avait échappé à l’elfe grâce à Killik et Mikleo. Mais il avait été rattrapé par le passé et Vdrike était venu le récupérer. Je refusais qu'il s'approche de lui et réussi à puiser dans mes derniers retranchements pour me lever, et tentais d'aller vers lui pour le protéger. 

Mais quand je tentais de le rattraper pour l’arrêter, une lame me passa de justesse et resta menaçant sous ma tête, juste en dessous de mon menton. Tout de suite, je compris que j’étais moi-même en danger et que je ne devais pas bouger maintenant. Je tournais mes pupilles sur m gauche pour croiser le regard doré de Lisla, ce qui me bouleversa.

—L...isla ?

Observant nos retrouvailles, l’elfe ria de bon cœur, mon amie avait une expression étrangement sombre sur le visage, comme si elle ne désirait pas tout ça. Mais elle ne répondit rien quand je l'appelais.

—Il est temps pour toi de mourir, Kairi, et de libérer Aïra, me dit l'elfe en retenant mon ami.

Il tenta de se débattre et le mordit à la main pour s’échapper. Mais l'elfe aux yeux sombres vit noir et attrapa le garçon par ses cheveux pour le jeter au sol, et plaquer son pied sur son thorax. S’il avait été enlevé par Vdrike, Mikleo ne devait pas être loin non plus. Malheureusement, je n’étais pas en position de force depuis ma place mais je demandais au pouvoir de l'eau de protéger mon ami des coups de l'elfe. Eiktnyrnir s’exécuta et enveloppa le corps de mon ami.