KAIRI, KILLIK (KAIRI Vol.3)

Acte III : Confrontation /Page 15/

Nouvel acte, nouvelle illustration ! 😍

Les brûlures avaient laissé place à des cicatrices sur mes mains. Je pouvais à peine bouger mes doigts mais c’était encourageant. La rééducation prenait beaucoup plus de temps que je ne l’avais prédis. Mais c’était le prix à payer pour avoir utilisé Ignite pour me libérer. Mes ennemis étaient dangereux et je n’étais pas assez cruel pour les combattre.

—Arrête un peu de rêvasser, me dit Killik.

Comme chaque matin, Killik massait mes mains pour améliorer la circulation sanguine à l'intérieur. Et malgré ce tragique événement, je poursuivais mon enseignement aux côtés d'Hel.

—Tu es sur que ça va ?
—O-Oui… beaucoup mieux…

Mais je repensais à Kôtaro et Lisla. Ary et Aïra. À ce qui s’était passé dans ce palais et aux ruines de Kimjaska. Je repensais à beaucoup de choses en même temps, j’étais perturbé et n’arrivais plus vraiment à suivre le groupe. Une partie de moi était exténuée et il s’agissait d’Aïra. Ce garçon était arrivé à bout. Bientôt, il atteindrait ses limites lui aussi.

—Très bien, mais ne force pas trop.
—C'est promis.

Pendant des jours, je m’étais enfermé pour pleurer suite à cela. Aujourd’hui, j’avais suffisamment récupérer pour reprendre des forces. Je mangeais et souriais un peu plus qu’avant. À cause de moi, Killik était inquiet alors qu’il avait beaucoup à faire avec Dame Valkyria de son côté. Ça ne pouvait plus continuer comme ça.

—Kairi, je vais aller rendre visite aux parents d’Aïra.
—Hein ?
—Il est temps que j'ai une confrontation avec eux.

Hel était également présente dans notre chambre à simplement nous écouter. Je ne lui avais pas pardonné son comportement d'avant, ni à Emil pour le moment. Mais j’étais content qu’ils soient malgré tout de notre côté pour affronter Ary.

—Tu crois que je pourrais venir avec toi ? Demandais-je.
—Kairi, je… écoute, je ne suis pas que ce soit une bonne idée.

Killik était à genoux, à tenir mes mains dans les siennes alors que j’étais sur le bord du lit.

—La dernière fois que je les ai vu, Aïra est mort par ma faute. S'ils faisaient la même chose avec toi, ma vie n’aurait plus de sens.

Je le regardais. Killik était terriblement triste. Je pouvais comprendre sa peine, il avait perdu Aïra tragiquement. Pourtant, Killik se trompait. Ses parents ne pouvaient rien contre moi car j’étais Kairi. Et j’étais déterminé à aller jusqu’au bout parce que j’étais également Aïra. Je ne voulais plus fuir. Ça devait cessé. Ce conflit n’avait pas de raison d’exister. Killik comprit alors que je n'allais pas gentiment lui donner raison sans même m’avoir essayé.

—Je suis désolé, tu as raison. Cette rencontre est inévitable de toute façon.

Killik souriait sans vraiment me regarder. Il pensait sûrement à des choses profondes au plus profond de lui-même.

—Aïra a besoin de les revoir. Je le sais, il me le dit à l’intérieur.
—Écoutons le dans ce cas, me répondit-il.

Killik se releva ensuite.

—On va suivre Aïra. C'est un peu sa manière de participer à ce conflit également. Il n'a jamais pu demander des comptes à ses parents après tout ça. Je suis certain qu’il en a besoin, tout comme nous deux.

Dans son regard, Killik semblait avoir une autre idée derrière la tête en allant à leur rencontre.  Tout ce que je savais, c’était que Killik en avait payé de son cœur par le passé et qu’Aïra c’était sacrifié pour qu’il vive car il croyait en lui. C’était à mon tour de le protéger.

Mais j'avais la gorge nouée, ma respiration passait difficilement à cause du stress, je me sentais presque étranglé. Je tremblais comme une feuille rien que de penser à cette confrontation. Killik passa sa main sur mes épaules, signe qu’il me soutenait.

—N’abandonne pas, nous sommes tous avec toi, Kairi.

Je finissais par fondre en larmes alors qu’il me prit contre lui et qu'Hel partit da la pièce pour nous laisser seuls. Killik et Aïra comptaient sur moi pour que je n’abandonne jamais. Je n’étais pas seul dans cette bataille. Si j’avais perdu des amis aujourd’hui, j'en avais rencontré d’autres en chemin. Je pensais à Lucas, mais aussi à Hel et Emil qui  comptaient également sur moi.

Le garçon que j’étais avant de tous les rencontrer avait beaucoup grandi.
Je fermais les yeux sur cette belle pensée, contre Killik qui essuya dans la plus grande des douceurs mes larmes.