Épilogue.

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Alors c’est ici que tu étais pendant tout ce temps ?
—Oui.

Pour la première fois, cet espace blanc dans lequel était enfermée ma conscience était vivant. Tout autour de moi, prenait vit un magnifique champ de fleurs au couleur de la paix.

—Maintenant, nous sommes réunis dans cet endroit pour toujours, lui dis-je en le regardant dans les yeux.

Les mains dans le dos, je tournais sur moi-même et m’approchai de lui, Ardyn. Incapable de masquer le sourire qui marquait son visage et les yeux pétillants.

—Cette fois, nous allons demeurer ensemble, je te le promets.

Il me regarda de ses yeux roses profonds, un sourire apaisé sur les lèvres, des yeux profonds à travers lesquels, quelques mèches retombaient devant.

— Sais-tu combien de temps j'attends ce moment, Aïra ?

Oui, je le savais. Depuis trop longtemps. Mais j’avais un peu honte de moi sur le coup, et ça main sur ma joue ne faisait que faire battre mon cœur.

—Non, mentis-je. Mais depuis bien trop longtemps.
—Tu es un sacré menteur.

Je savais qu’il ne me faisait pas de reproches. Ce n’était qu’une remarque pour me permettre de me détendre. Il savait comment s’y prendre avec moi. J’étais content de le retrouver toutes ces années après et que ce conflit n'ait en rien entraver notre amour.

Naturellement, nous nous prenions tout par la main et regardions dans la même direction avant de resserrer cette étreinte autour de nos doigts. On se regardait à nouveau, sans parvenir à garder notre sérieux nous affichions toujours ce sourire aux coins des lèvres. Et comme si nous lisions dans les pensées de l’autre, les mêmes mots traversèrent notre esprit.

—Merci, Kairi.

Sur ces dernières paroles, nous avions trouvé notre salut.

KAIRI, KILLIK (KAIRI Vol.3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant