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Les murs étaient plus clairs que dans ma chambre et le plafond décoré d'un magnifique lustre aux bougies soigneusement allumées. Je me souvenais avoir perdu connaissance dans la salle de l'éveil où je m'entrainais. Mais aussi de la trahison de Kôtaro que je n'avais pas su anticiper. À mon réveil, je voyais les choses différemment au point d'en pleurer. Je fondais littéralement en larme en u repensant, le cœur blessé par cet événement. J'avais certainement du dormir pendant plusieurs jours dans cette chambre provisoire. Je me souvenais que trop bien de ce qui s'était passé et je ne pouvais pas y croire.

Quand je touchais à ma gorge, elle était encore gonflée par la main de mon ami. Je crus mourir à ce moment-là. Je remerciai les esprits d'être intervenus pour ma sauver car je serais certainement grièvement blessé, ou même mort...

— Tu es enfin réveillé, Kairi.

Je tournais ma tête en direction de la voix avant de pleurer un peu plus.

—Killik ?

Il venait d'arriver dans la chambre avec une tasse à la main qu'il m'offrit. Mais Killik portait des blessures au visage. Il portait lui aussi les traces de son entraînement avec Yutis.

—Einzen s'est enfui dans l'explosion.
— Je... je vois...

Pour me parler de plus près afin de ne pas hausser la voix, il s'installa à côté de moi, au rebord du lit et il me remit par la même occasion la tasse. J'étais relié par une boule d'énergie qui m'aidait à respirer car ma gorge était encore serrée.

—Nous avons interrogé Lisla pendant que tu récupérais de tes blessures. Elle dit être étrangère à cet incident alors elle peut rester avec toi sous notre surveillance. D'après elle, Einzen serait amoureux de toi. Dit-il tout bas.
—Kôtaro est...
—Arrête de l'appeler comme ça. Tu vois bien qu'il n'est pas l'ami que tu croyais, non ? Quand arrêteras-tu d'être aussi naïf, Kairi ?
—Je...
—Idiot, ne te justifies pas, répondit-il tout simplement.

Une fois rassasié, Killik retira ma respiration artificielle. Cela faisait du bien de pouvoir se lever de ce lit légèrement dur. Et après m'être habillé d'un manteau foncé, d'un pantalon et, j'enfilai mes hautes bottes pour quitter la pièce. Mais Killik me prit par le poignet pour me retenir.

—Tu ne mets plus l'Yga ?

Je souris en secouant doucement la tête.

— Je ne veux pas l'abimer dans cette bataille, Killik. C'est un cadeau précieux à mes yeux.
—Tu es devenu mature, Kairi. Allez, Valkyria t'attend dans le salon. Grâce à toi, Mustang est complètement rétablie.

Face à cette bonne nouvelle, je sortis de la pièce en courant. J'étais heureux d'apprendre que Mustang était enfin de retour. Que la magie de Syphie l'avait aider à guérir.

—Mustang !

Elle fixa l'humain que j'étais en souriant en coin. Ce sourire qui la rendait si belle était bien présent sur ses lèvres. Elle ressemblait tant à Dame Valkyria.

—Je suis content que tu sois de retour, Mustang.
—C'est grâce à toi Kairi. Tu as changé, tu es devenu plus mature.
—Pas...pas vraiment...je...
—Kairi, ta force réside dans tes sentiments poursuivit Killik. Tu n'as pas à faire couler de sang pour être fort ou même courageux, tant que tu fais tes choix avec ton cœur.

Elle avait encore quelques bandages sur les bras et la nuque mais son état s'est grandement amélioré.

—Prince Kairi, asseyez-vous s'il vous plaît.

Dame Valkyria souhaitait s'adresser à moi alors je vins en face d'elle pour l'écouter.

—Je vais vous accompagner au village de Kimjaska.

D'après tous ici présents, cet endroit était étroitement lié à Aïra. C'était ma seule piste pour le moment.

—Killik m'a tout raconté de votre précédente aventure. Ou presque. Peut-être trouveriez-vous des réponses à vos questions en y allant directement sur place ?
—Pour...Aïra ?
—Tout dépend de vous, prince.
—Huh ?

Valkyria se leva de sa place pour s'installer à côté de moi. Si Aïra l'avait connu par le passé, je ne savais rien d'elle. Mais elle tenait à moi comme si j'étais son propre fils. Ça chaleur me faisait du bien au cœur.

—Cela vous permettra surtout de comprendre qui vous êtes réellement. Aïra, ou bien Kairi ? En réalité, c'est à vous de choisir qui vous voulez être, prince.

Elle avait raison. Je n'étais pas fort comme ils le disaient tous. On m'avait souvent comparé à Aïra sans jamais prêter attention à les sentiments. Il est était si gentil, si souriant. Il avait sauvé Killik en se sacrifiant. Aïra était fort, très fort. Pour autant, je ne voulais pas être lui. Je souhaitais simplement vivre en tant que « Kairi » car c'était le moi de maintenant.

Malgré tout, c'était difficile d'écouter les éloges à son sujet car à côté, j'avais l'impression d'être un garçon maladroit qui ne savait rien faire par lui-même. Mais j'avais compris quelque chose d'important en me réveillant. Je pouvais être utile à ma façon grâce à la magie des esprits. Ce voyage, j'en avais besoin.

—Prenez votre épée, elle sera utilisable que lorsque vous serez dans les ruines.

L'épée que Killik m'avait remis n'était donc pas le fruit du hasard ? Je comprenais mieux maintenant pourquoi il me l'avait donné. Mon pouvoir était encore instable mais contre Kôtaro, j'avais l'utiliser à bon escient pour me protéger, même paniqué. Cela sans faire appel à Aïra. Cependant une chose essentielle manquait à l'appel depuis ma fuite contre Gildarts. Je n'avais pas revoler. Les ailes dont j'avais hérité n'étaient réapparues.

—Très bien. Je pars avec vous.
—Kimjaska ne se trouve pas à côté. J'espère que vous avez conscience de cela.
—Oui, mais je suis déterminé à découvrir ce qui se cache à l'intérieur de ces ruines.

Killik préparait mes affaires dans la chambre quand je venais de le rejoindre à l'étage. Il allait rester en à Vah'Nalla en attendant mon retour et profiter de mon absence pour s'entraîner avec Yutis. Killik était le seul apte à remplacer Dame Valkyria royaume pendant notre périple. Lisla s'était isolée depuis qu'elle avait été interrogée sans que personne ne la croit.

Je partis de Vah'Nalla avec Dame Valkyria après avoir embrasser Killik une dernière fois le temps d'une séparation. J'avais besoin de réponses, de mieux connaitre Aïra car c'est également une partie de moi que je ne pouvais pas rejeter. Je devais comprendre les Alèthéias pour savoir qui ils étaient.

KAIRI, KILLIK (KAIRI Vol.3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant