Mes mains commencèrent à trembler. Il fallait que je me ressaisisse !
Je sentais son museau humide dans ma nuque, comme s'il me ... reniflait ?
- Tu sens la tristesse et la colère. Mais l'odeur que je préfère c'est celle de ta douleur, c'est l'odeur que je peux sentir le plus chez toi. Alors tu n'es plus un ange sans tes ailes hein ?
Il finit sa phrase avec un petit rire narquois. La colère m'envahissait. Les mains contre le mur de terre, j'eus une idée. Je serrais ma main droite et je jetais la terre que j'avais accumulé dans ma main en visant au mieux possible les yeux du loup. Cela le fit reculer en un instant. J'eus un léger déséquilibre quand son poids se retira de mes épaules. Je devais en finir maintenant. Après tout c'est moi qui avait sauté à pieds joints dans ce piège en sachant pertinemment que s'en était un et que ce n'était pas une bonne idée. J'aurais du prévenir les autres mais non, j'avais fait l'idiote.
J'avais la tête qui tournait, je regardais au sol. Normal que j'ai la tête dans cet état avec tout le sang que j'avais perdu ! Il y avait une marre de sang, non, une piscine ou un petit lac rouge.
Il fallait que je me concentre, sinon mon chemin s'arrêterait ici. Pour faire un petit bilan : je n'arrivais plus à appeler mon côté vampire, je n'avais plus mes ailes d'anges et pour finir, je ne tenais debout que par la force de l'esprit. Le loup-garou noir devait être fier de me voir tel un zombie.
Mon destin était clairement figé, c'était la mort qui m'attendais. Je n'avais aucune chance. Vraiment aucune. A la limite je pourrai peut-être gagner du temps en esquivant (dans mon état c'était vraiment compliqué, je n'étais même pas sûre de réussir à faire un pas sans m'effondrer) jusqu'à ce que les autres arrivent mais en y repensant je n'étais même pas sûre qu'ils viennent.
Le loup-garou noir s'essuya les yeux et me regarda, les yeux grands ouverts couleur sang.
- Ta mort sera lente et douloureuse. Exactement comme ton copain Steven.
Je ne devais pas rentrer dans son jeu, il essayait de m'énerver, en me provoquant, et ça marchait. Je m'étais mise dans un sacré pétrin. Il fallait maintenant que je trouve un moyen de sortir de ce trou. Mais je n'avais pas la force de grimper le mur de terre qui m'encerclait. Ma tête tournait, mes jambes me hurlaient de m'asseoir. Mais si je m'asseyais, je ne me relèverais plus jamais, et avec le loup en face de moi, c'était la mort assurée. C'était la fin. Que faire ?
Tout d'un coup, j'eus une idée, une idée un peu suicidaire à vrai dire, mais je n'avais pas d'autre option. Je levais la tête vers l'unique sortie. Je vis une lumière rouge, comme un point rouge. Un point rouge ?
Et là je me souvenais de tout. Juste avant de se quitter, j'avais dit à Daemon d'aller dans le gymnase pendant que j'allais dans le bâtiment principal. Et on était dans le gymnase ! Le point rouge, ça devait être un de ses yeux ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ! Mais s'il descendait on se retrouverait bloqués tous les deux. Il fallait que je tente le tout pour le tout, sans l'aide de Daemon. Et c'est là que mon idée-suicide trouvait son utilité. Rien que d'y penser, je ne le sentais pas du tout, mais vraiment pas. Mais bon, j'avais le choix entre deux options : soit me faire tuer par le loup-garou noir, soit tenter de sauver mes fesses même si je n'avais que deux pour-cents de chance de m'en sortir vivante.
Mon idée consistait à énerver suffisamment le loup pour qu'il veuille me jeter en dehors du trou. Cela semblait insensé mais ce n'était pas impossible. Et si ça arrivait, je n'avais pas la certitude de sortir de ce trou en vie. Comment donner envie au loup de me sortir de sa cage ? Mes jambes tremblaient, mon sang continuait de couler dans mon dos. J'avais les os en miettes, mais mes bras et mes jambes étaient intactes. Le seul problème était que je perdais trop de sang et je n'avais quasiment plus d'énergie. J'allais miser toutes mes dernières chances sur un coup de chance. Non, ce n'était pas le moment d'hésiter, c'était mon unique espoir de m'en sortir. J'aurai dû lire plus de livres sur les anges, j'aurai peut-être su comment retrouver mon énergie.
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Un lycée, une humaine... Ou pas
FantastikUn lycée de personnes inhumaines, une humaine qui y est inscrite, et les problèmes qui commencent. Doutes, amour, haine, trahison, bagarre, mort... Il y a de tout dans cette fiction. Par ailleurs : ici, le monde tel que nous le connaissons n'existe...