Un an plus tard.
Le cœur serré, la boule au ventre et les jambes tremblantes. Ela marchait doucement vers l'allée de cette maison si familière.
Un premier coup de sonnerie retentit. Personne n'était là. Pensait-elle.
Après avoir abandonné au bout de la deuxième tentation, la porte s'ouvrit sur un jeune homme.
—Bonjour ?
Ela le dévisageait discrètement, elle se demandait bien ce qu'il faisait ici.
—Vous êtes toute trempée, entrez donc !
Ela allait décliner son offre mais il se mit de côté pour la laissée entrer. Elle pénétrait chez elle, selon ses savoirs.
Tout avait changé, elle se demandait si elle ne s'était pas trompée d'adresse mais c'était bien ici.
Elle s'assit sur l'une des chaises et fit tomber son sac à main, le jeune homme ramassa aussitôt ses affaires par politesse.
—Ela Vronski ? Dit-il, en fixant sa carte d'identité.
Il l'a lui tendit et elle le remercia, les tableaux qui étaient accrochés au mur avaient été remplacés par un nouveau papier peint orangé.
—Mr Vronski m'a parlé de vous, très peu, mais quand même.
—Ou sont-ils ? Demanda-elle.
Le jeune homme s'assit à côté d'elle et il fixait Ela si profondément qu'elle en était dérangée.
—Ils ont déménagés il y'a deux mois.
Pourtant cette maison était ce qu'ils avaient de plus précieux au monde.
—Le piano est toujours dans la cave, si tu le veux.
Elle releva sa tête vers lui, elle avait complètement oubliée l'existence de ce piano qu'elle avait longtemps ignorée au cours de ses dernières années.
—Et toi ? Qui es-tu ?
—Certainement quelqu'un que tu ne reverras jamais. Si tu veux l'adresse de tes parents, c'est noté là. Je vais y aller.
Elle était surprise par autant d'honnêteté, elle se leva et se dirigea vers la porte.
Après une demi-heure de route, elle était enfin arrivée chez ses parents. Et c'était tout l'opposé de ce qu'ils possédaient.
La maison était petite et étroite, une vieille maison de quartier.
—Bonjour. Dit-elle.
Nez à nez avec son père, ça lui faisait bizarre de le revoir après tout ce qu'ils ont vécus mais contre toute attente, il l'a serra seulement dans ses bras.
Ela était surprise pas ce geste et ne savait même pas comment réagir, elle n'avait jamais eu de signe d'affection de la part de ses parents.
—Comment as-tu trouvée la maison ?
—Pourquoi avez-vous déménagé ? Demanda-elle, ignorant complètement la question de sa mère.
—La maison était très grande pour seulement deux personnes. Ici nous convient mieux.
C'est une excuse, c'était évident.
—Pourquoi es-tu revenue ? Et il n'est pas là..?
—Il est rentré voir son père en Australie.
Une énorme bague au doigt, ses parents comprirent vite l'engagement qu'ils s'étaient donnés.
