Roule, jeunesse ! [TERMINEE]

Une équipe de choc

S'il pensait vraiment retrouver Livaï sur un sofa ridiculement petit, à presque vingt trois heure ? Il n'en savait rien, pour être totalement honnête. Il s'attendait à tout, sans doute. Mais s'il était allé chez Hanji aussi tard, c'est aussi parce qu'il pressentait que c'était une de ses dernières chances. Donc s'il n'avait pas retrouver Livaï dans la gigantesque villa, Eren était foutu, lui, et tous ses espoirs avec.

Mais désormais il est avec lui (ou plutôt sur lui, ne zappons pas ces petits détails pourtant si importants), et plus rien de tout ça ne semble avoir d'importance. Il pourrait même s'endormir, là, comme ça, sa tête ballotée au rythme du coeur de son aîné. Eren se sent si bien.

Enfin, tout ça, avant qu'un cri strident ne retente dans toute la villa, et ne vienne perturber leur profonde sérénité.

-Leviiiiiiiiiii !!! C'est absolument terrible !

Des sons tous plus étranges et gutturaux les uns que les autres résonnent un peu partout, avant de venir fracasser leur oreilles. Ils grimacent de mécontentement, et tournent la tête vers l'origine du bruit.

-C'est terrible ! se rapproche un peu plus la voix deux, avant de finalement arriver dans la même pièce. Regarde ton téléphone ! On a dormi plus de douze heures d'affilées !

Hanji est là, devant eux. Sans ses lunettes, elle est presque méconnaissable. Ou peut-être est-ce lié à ses cheveux en bataille, ses vêtements bien trop larges qui noient son corps pourtant fin et ferme, ou encore à l'obscurité toujours aussi omniprésente de la salle. Oui, ca doit sans doute être le cas.

Elle les fixe, les yeux grands ouverts, et son regard bascule sur les deux hommes en face dans un schéma répétitif : Eren, puis Livaï. Levi, Reren. L'un sur l'autre.

-Bon. Ecoutez, c'est un terrible malentendu, déclare-t-elle avec tout le sérieux du monde. Je ne m'imaginais pas interrompre quoi que ce soit en venant ici, mais puisque c'est le cas, ne vous en faites pas, vous pouvez compter sur moi. Je saurais rester discrète et j'essaierais de ne pas trop commenter. Continuez, je vous prie.

A ses mots, elle s'assoit de manière presque militaire contre un mur, bien en face deux. Elle continue de les observer, de ses petits yeux, dans un silence déroutant. Et bien qu'elle n'ait plus ses lunettes, Eren est persuadé qu'en ce moment elle a le regard plus perçant et aiguisé qu'un aigle fondant sur sa proie.

Livaï attrape rapidement un oreiller à sa porté, et lui balance en pleine figure, violemment.

-Mais t'es vraiment complètement tarée, ma pauvre fille, grogne-t-il.

-Allez Lili, fais pas ton timide, l'encourage-t-elle, en retirant le coussin encore incrusté dans son visage.

-Arrête, tu gênes le gosse, indique-t-il d'un mouvement du menton le gosse en question.

En effet, sans sen rendre compte, Eren avait viré au rouge cramoisi. Et quand il s'était aperçu de leur position assez évocatrice, il s'était aussitôt dégagé, et avait manqué de tomber par terre à la renverse.

-Mais au fait, Eren, pourquoi tu es ici, questionne soudain Hanji.

-Ca ne serait pas arrivé, si les deux idiots que vous êtes nous avez prévenu qu'ils étaient parti en vadrouille une journée pour faire je-ne-sais-quoi-de- si-important. En bref : je suis venu chercher Levi.

-Il te manquait déjà ?

-Mais non, idiote, ment-il. J'ai cru qu'il lui était arrivé quelque chose, comme aucun de vous deux ne répondaient au téléphone, et qu'il n'est pas venu à la fac aujourd'hui.