On se refait Titanic ?

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-Où on va ? trépigne-t-il d'impatience.

-T'es chiant, à la fin. Tu verras.

-Mais Lili, ça fait deux jours que tu me dis ça !

-Si je te le dis maintenant, ça ne sera plus une surprise.

Eren se renfrogne sur son siège, et se contente de regarder le paysage défiler. Cette fois, ils n'ont pas échangé leur rôle. Livaï au volant, Eren côté passager. C'est ce qui leur va le mieux, finalement. On ne change pas les bonnes habitudes.

-On peut mettre un peu de musique ?

-Si t'arrêtes de me faire chier après ça, ouais...

Le plus jeune appuie sur quelques boutons, et fait quelques réglages, avant d'enfin réussir à allumer la radio. Un morceau un peu bâteau résonne dans la voiture, mais assez rythmé tout de même pour qu'Eren réussisse à balancer son corps de la droite vers la gauche.

-Je ne connais personne qui aime autant la musique que toi, constate Livaï. Tu pourrais danser sur n'importe quelle musique.

-Ah, je t'ai pas montré la vidéo où je twerke sur du Vivaldi ?

-Non, je n'ai pas eu connaissance d'un tel chef d'uvre... Va falloir que tu me montres ça, gamin.

-T'es grave ! s'esclaffe Eren. Tu veux juste me voir twerker avoue, t'en as rien à faire de la musique !

-J'ai besoin d'une autre raison ?

Entre eux, ça devenait chaque jour un peu plus fusionnel. Il n'y avait plus la place à la gêne, ou autre. Au contraire. Ils se taquinaient environ deux fois plus qu'avant, et faisaient dix fois plus de sous entendu.

Ils se sentent si bien, tous les deux. Toutefois, si la gêne a fondue comme neige au soleil, toute la tension sexuelle ne s'est pas pour autant envolée. Pour le coup, elle, ne fait que se renforcer avec le temps, tiraillant leur esprit encore sain. Et Eren se dit qu'il ne peut pas continuer ainsi longtemps, qu'il ne peut plus juste se contenter de petits baisers par-ci par-là, où d'une main qui frôle la sienne.

Oui, parce que du coup, pendant ces deux semaines, Livaï en avait bien profité. Il s'était beaucoup amusé à torturer son petit protégé, et il était en parti le principal acteur du fait qu'Eren soit autant au bord de l'implosion. Il s'amusait donc à cultiver le désir du jeune brun. De temps en temps, sans que ce dernier ne s'y attende, il l'embrassait chastement, attendant toujours que leurs amis aient le dos tourné. Ou mieux, quand enfin ils étaient seuls, il pouvait plus profiter de sa victime favorite, et approfondir leurs échanges salivaires. Ce qui se transformait la plupart du temps en véritable combat buccal.

-On est où ? demande Eren, en constatant qu'ils nétaient entourés que par des champs.

-Tu peux pas t'empêcher de parler, pas vrai, soupire l'homme à ses côtés. Je sais pas trop où on est. Mais on arrive environ dans une demie heure.

-Tu veux dire qu'on va pas rester ici toute la nuit à bouffer du foin ? Quel dommage...

-On est pas tous comme ton pote, tu sais.

Eren, devinant très bien de quel pote, il s'agit, ne peut s'empêcher de glousser. Livaï sourit. Qu'est-ce qu'il aime l'entendre glousser. Ca a un effet très reposant sur son organisme.

Soudain, les coupant dans leur idylle, un énorme bruit retentit. Puis Livaï, au volant, panique légèrement, et laisse la voiture perdre de l'élan, en cessant net d'accélérer.

-Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiète Eren, affolé.

-On a crevé.

-Quoi ? Comment c'est possible ?

Roule, jeunesse !  [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant