Chapitre 2

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PDV CHARLIE :

Le regard de mes parents sur moi, je ne suis pas rassurée.

-Je peux tout vous expliquer ! Lançais-je avant que l'un d'eux me demande quoique ce soit.

Mon père ne baisse pas le regard et m'incite à continuer tandis que ma mère pose son manteau dans le dressing de l'entrée.

-Nous t'écoutons jeune fille.

Par où commencer ? Par le fait que mes dames de chambres sont incompétentes et que à cause d'elle, je suis arrivée en retard au lycée ? Ou bien par le fait que mon réveil n'a pas sonné et que c'est inadmissible pour un réveil à plus de cent dollars de ne pas sonner ?

-Ce n'était pas de ma faute, pour une fois... C'est ce réveil qui n'a pas sonné ! Faudrait d'ailleurs penser à appeler le fabriquant pour lui toucher deux mots par rapport à ça. Mais c'est aussi de la faute de l'une des domestiques qui ne savent pas ranger mes vêtements ! L'une d'elle a été mettre ma robe bordeaux dans la mauvaise période. A cause de ça, j'ai accumulé encore plus de retard, sans ça, j'aurai pu être à l'heure pour mon premier cours ! Ripostais-je en essayant de les convaincre de ne pas me punir.

Mon père reste de marbre. Il ne sait pas quoi dire alors que ma mère est rouge de colère.

-Charleyne ! Qu'es-tu en train de nous raconter ? Fulmine ma mère.

Je plisse les yeux et les regarde tour à tour. N'était-ce pas pour cela qu'ils étaient tout les deux de mauvaise humeur ?

-Et bien vous savez, mon retard au lycée qui s'est transformé en une heure de cours manquante. Leur répondis-je sur la défensive.

Mon père lance un regard à ma mère.

-Ils s'étaient bien gardés de nous dire ça. Lui dit-il d'une voix mauvaise.

Mes sourcils se froncent. Je ne comprends absolument plus rien. Je ne pense pas que nous parlions de la même chose, mais si moi je parle de ça, eux ils parlent de quoi ?

-Merci quand même de nous avoir dit que tu as eu une absence, mais nous parlons de cette histoire à la cafétéria avec cette pauvre fille que tu as humilié sans aucune raison ! Gronde la voix de mon père.

En quelques secondes, tout s'éclaircit. Le lycée a appelé mes parents pour cette pauvre fille ? Non mais c'est une blague ? Elle va voir celle-là demain.

-Elle l'a mérité ! Me défendis-je. Elle m'a parlé comme-ci j'étais une moins que rien, elle est nouvelle et je me devais de lui montrer ce qui lui arriverait si elle essayait un peu trop de jouer au héro dans ce lycée.

Ma mère baisse la tête et secoue doucement la tête. Elle a l'air profondément affecté par ce que je viens de dire, mais pourquoi ce mettre dans un tel état ?

-Charleyne, mais qu'avons nous loupé avec toi ? Pourquoi ne peux tu pas être comme ton frère ? Une personne sensible et attentionnée auprès des autres ? Pourquoi crois tu que tu es supérieure à toutes les autres personnes de ton lycée ? Me demande ma mère d'un ton écœuré.

Sa phrase me fait comme l'effet d'une gifle reçue de plein fouet. Je recule d'un pas, blessée par les propres mots de ma mère.

-Est-ce parce que nous t'avons tout donné ? Et que maintenant tu crois que tu peux tout avoir et te permettre de rabaisser les gens de cette manière ? Est-ce à cause de notre statut sociale ? Tu penses que si nous sommes riches, nous pouvons être au dessus des autres ? Parce que si c'est cela, tu te trompes sur toute la ligne ! La richesse ne fait pas de nous des gens meilleurs, regarde comment tu es à cause de cela... Soupire-t-elle. Je me demande bien ce que tu serais devenue si tu étais née dans une famille de classe moyenne...

Before Her [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant