Chapitre XVII

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Louise se détacha de Rose tout doucement, ses larmes avaient séché et elle ne pensait plus qu'a une chose, sauver Armand. Rose débarrassa la petite table et alors qu'elle revenait, elle dit à Louise : 

" Viens je veux te montrer quelque chose"

Louise la regarda surprise puis après un petit moments de réflexion, elle attrapa ses béquille et se leva péniblement. 

" Ca va aller ? demanda Rose inquiète en voyant Louise grimacer

- Oui, ne vous en faite pas, je vous suis. "

Une fois que Louise fut debout, elle suivit Rose vers l'arrière de la maison , elle passèrent une petite pièce qu'elle devina être la lingerie puis elle avança jusqu'à une petite porte où Rose l'attendait. La mère d'Armand mis alors les mains derrière sa tête. Louise pensant qu'elle allait se recoiffer fut surprise de la voir décrocher une chaîne de son cou sur laquelle était accroché une toute petite clé en argent. Rose l'enleva du pendentif avec précaution puis ouvrit la porte qui grinça un petit peu.

" Je ne suis pas entré ici depuis qu'Armand est... 

- ... à disparu

- Oui .. a disparu"

Louise voyait bien que Rose avait perdu espoir, cela la rendait triste mais elle se refusait d'abandonner, jamais elle ne le laisserai, peu importe le temps que cela prendra, elle le retrouvera, elle intérieurement, elle s'en fit la promesse. 

" Je garde toujours cette clé en sécurité, près de mon cœur, elle me rappelle ce que j'ai perdu mais aussi tout ce que j'ai gagné depuis ce fameux jour. 

-Oui je comprend" 

Rose entra alors dans la pièce adjacente, Louise la suivi, elle se baissa pour ne pas se cogner puis découvrit cette mystérieuse pièce.

"Bienvenue dans mon sanctuaire... "

Louise n'en croyait pas ses yeux, elle venait de pénétrer dans une pièce tout aussi grande que la salle à manger, très lumineuse, le plafond était en fait des vitres de verres qui avec le soleil illuminé l'endroit d'une lumière divine. Elle ne savait plus où regarder tellement c'était magnifique, c'était un véritable jardin secret. L'on y trouvait mille et une sorte de fleurs plus belle les unes que les autres : des roses blanches, rouges, jaunes et même bleues, des jonquilles, des orchidées,... Elle n'en revenait pas, mais le plus impressionnant se trouvait au centres de la salle, il y trônait une énorme fontaine à trois étages , l'eau parfaitement translucide laissait passé les rayon de la lumière en les transformants en arcs en ciel, toutes ces couleurs, ces senteurs, faisait penser à un monde féérique, un monde magique, sans soucis, sans violence, sans haine. Louise avançait pas à pas dans la pièce, à chaque fois qu'elle tournait la tête, elle découvrait un nouveau spécimen mystérieux, bien sûr, elle ne connaissais même pas le nom de la moitié des plantes qui vivait  dans ce petit paradis mais rien qu'à leur beauté,  cela la rendait heureuse. 

Quelque chose au fond de cette salle juste derrière la fontaine attira son attention, elle se rapprocha et découvrit un plant de magnifique violettes. Au centre de celui-ci, elle y découvrit une petite plaque avec écrit :

" Ici repose un ange, violette Tsachinsky"

Louise était émue, elle sentait les larmes qui remontait, elle chercha Rose du regard puis la vit arriver : 

" C'est ici que mon mari l'a enterré, il y a 7 ans de cela, nous avons fait construire cette endroit pour que de là où elle est, elle voit que nous ne l'oublions pas, qu'elle compte pour nous. 

- C'est magnifique. "

Louise ne retenait même plus ses larmes, elle les laissait coulé abondamment le long de ses petites joues, elle sentit même leur goût salé sur la commissure de ses lèvres. Comme quoi, l'amour était plus fort que tout, plus fort que la mort. 

- Je suis sûr que votre fille est très heureuse, et qu'elle veille sur vous

-Oui... "

Louise suivit ensuite Rose en dehors du sanctuaire. La jeune femme referma soigneseument la petite porte puis remis la clé en sécurité. 

Louise regarda l'heure sur la pendule qui ornait leur cheminée

" Déjà 18h ! Mes parents vont commencer à s'inquiéter, je vais devoir vous laisser madame Tsachinsky

- Oui je comprend Louise , tu peut revenir quand tu veux. 

- J'y penserais

Rose raccompagna Louise jusqu'à la porte d'entrée, quand Louise eu salué la mère d'Armand, celle-ci referma la porte et Louise l'entendit verrouiller successivement quatre verrous. Le jour commençait à tombé lorsque Louise s'engagea sur le chemin du retour. 

Mais arrivé à son portillon elle vit une voiture qu'elle ne connaissais que trop bien garé devant chez elle, elle cru qu'elle allait s'évanouir, d'un coup, elle ne se sentait pas bien, elle s'appuya sur ses béquilles de toute ses forces pour éviter de chuter. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être lui ... Elle mis toutes ses forces pour se hisser jusqu'à sa porte mais à peine avait elle levé la main pour frapper contre le bâtant que la porte s'ouvrit:

"Bonsoir Louise... "

The secret of wordsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant