Chapitre XVI

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Myriam rouvrit les yeux, elle mis un certain temps avant de réaliser où elle se trouvait. Elle était toujours sur le carrefour, devant le feu qui venait de passer au vert. Un flots de sons de klaxon aussi divers que varier jaillit des automobilistes derrière elle. Elle sentit aussi une légère quoique assez inquiétante odeur de pneu brûlé. Lorsqu'elle eu enfin retrouvé ses esprits, elle se décida à sortir de sa voiture pour aller constater les dégâts. Elle mis les feux de détresse, se détacha puis ouvrit sa portière. Elle descendit de sa voiture et tout de suite, l'odeur  lui assailli les narines, elle du même mettre son foulard devant sa bouche pour ne pas tousser. La pauvre petite clio noire fumait de toute part, heureusement, aucun dégâts matériel important n'était à déplorer. Myriam soupira de soulagement:

"Plus de peur que de mal."

Ce n'est que lorsqu'elle allait remonter dans sa voiture qu'elle vit entre deux nuage de fumée les deux  longues traces noires qui prolongeait l'axes des roues de sa voiture.  Elle remonta dans sa voiture rassuré mais à la fois inquiète, elle se souvenait parfaitement du moment ou elle pila pour éviter de passer au rouge, mais entre ce moment et son réveil c'était le vrai trou noir et cette sensation de perte de contrôle, elle n'aimait pas ça du tout. 

Elle se remit donc en route vers la mairie. Une fois arrivé là-bas, elle gara sa voiture sur le parking puis se rendit dans l'édifice.  La mairie d'Arcachon était un magnifique bâtiment du XIXème siècle, devant elle s'élevait quatre immense colonnes qui à la façon des temple grecs portaient la devise de la ville:

" « Heri solitudo, hodie vicus, cras civitas » "(Hier Solitude, Aujourd'hui Bourg, Demain Cité)

Puis au dessus de cette maxime trônait une magnifique horloge qui de ses tics et de ses tacs incessant rythmaient les journées des Arcachonnais. 

Myriam entra donc dans cette immense bâtisse immaculée. Elle se rendit à l'accueil où une jeune hôtesse très charmante l'accueilli avec un sourire parfait .

" Bonjour madame, que puis-je faire pour vous aider ?

- Je cherche les archives de la ville, dit-elle en sondant son interlocutrice du regard. 

- Je suis désolé, mais seule les personnes autorisées et ayant préalablement remplis une demande contresigné par le maire en personne sont autorisées à  pénétrer dans la salle des archives."

La secrétaire avait à peine  achevé sa phrase qu'elle se redressa et souri de plus belle, telle un robot ayant terminé de débiter son texte et attendant sa prochaine instruction. Myriam commençait à être agacé par cette jeune demoiselle qui ne semblait pas comprendre l'importance de la situation:

- S'il vous plaît mademoiselle, c'est très important .

-Je suis désolé, mais seule les personnes autorisées et ayant préalablement remplis une demande contresigné par le maire en personne sont autorisées à pénétrer dans la salle des archives.

- Oui vous me l'avez déjà dit."

Myriam commençait à perdre patience, puis alors qu'elle s'apprêter à dire quelque chose, la jeune femme à la plastique parfaite la devança : 

" Voulez-vous autre chose? "

Myriam inspira un bon coup, puis sentant qu'elle n'était plus sur le point d'étriper cette petite mijaurée elle expira puis demanda d'une voix aussi mielleuse que la sienne: 

" Oui, j'aimerais savoir où se trouve le bureau du maire

- Au fond du couloir sur votre gauche, prenez l'escalier sur votre droite et au premier étage tournez à droite avant de faire environ trois cents pas vers le Nord, alors enfin en faisant un tiers de tour sur votre gauche vous trouverais un petit cabinet, frappez trois fois avant de faire le hibou et de sauter à pied joint, lorsque la porte s'ouvrira vous serez arrivé. 

- Pardon ?

- Non je plaisante, c'est juste en face à droite, ihihi. 

-Merci"

Myriam n'en croyait pas ses yeux, ils embauchaient vraiment n'importe qui de nos jours, elle se retourna donc puis sans un mot parti en direction du bureau du maire. A peine avait elle quitté la réception qu'elle entendit : 

" De rien Madame, bonne journée, au revoir !

- "de rien madame , au revoir", gnagnagna, pétasse. "

Cette jeune hôtesse avait eu le don de l'énervé, une fois arrivé devant le bureau du maire elle lu l'insigne fixé sur la porte puis frappa deux fois : 

" Toc, Toc !"

Une voix rauque et caverneuse lui répondit:

"Entrez."

Elle poussa donc la porte, puis vint s'asseoir devant l'unique bureau de la pièce, celle-ci était d'ailleurs très épuré, seul dans le coin au fond à droite se dressait le buste de Napoléon III, fondateur de la ville en 1857 par décret impérial. Elle s'assit donc dans le siège situé  en face du maire. 

"Bonjour M. Prevent. 

-Madame Maisont. 

- Comment connaissait vous mon nom ? 

- Disons  que Marguerite est une très vieille connaissance. 

- Je vois. 

- Que me vaut votre visite ? l'interrogea t-il. 

- J'aimerais avoir accès aux archives de la ville . "

Le maire se redressa, à en juger par les traits de son visage et le peu de capillarité encore visible sur son crâne presque dégarni, il devait avoir un peu plus de soixante dix ans. Il se racla la gorge puis déclara:

"Nous sommes désolé Madame Maisont mais l'accès aux archives et interdit pour le moment et jusqu'à une durée indéterminée. 

- Et pourquoi cela ?

- Pour cause de ... 

- De ? "

Le maire semblait hésiter, comme s'il ne disait pas toute la vérité et Myriam l'avait bien remarqué. 

" Pour cause de travaux de rénovation, oui , nous refaisons la salle des archives. 

- Mais où sont elles stockés en attendant la fin des travaux ? Ne puis-je pas les voire ? 

- Ecoutez madame Maisont, je suis désolé mais cela ne va pas être possible, maintenant si vous pouviez nous laisser, nous avons beaucoup de travail. "

A peine eut-il terminer sa phrase qu'un homme habillé tout en noir attrapa le bras de Myriam pour la faire sortir. 

" Ne me touchez pas !"

Myriam se dégagea brusquement et s'apprêter à gifler le garde lorsque le maire leva la main et dit : 

" Madame Maisont, voyons restons courtois voulez vous. "

Elle le regarda droit dans les yeux puis se ravisa, elle lissa son impair puis parti en claquant la porte. 

" Dois je la suivre Monsieur ? 

- Oui, mais faite en sorte qu'elle ne vous remarque pas cette fois. 

- Oui monsieur. 

- Et dite à ce cher M. Tsachinsky que nous auront encore besoin de sa maison tant que cette affaire ne sera pas réglé. "


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