Chapitre XXV

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Louise courait dans le champs de coquelicot, elle sentait la brise printanière sur son visage, ses cheveux ondulais au grès du vents, elle riait aux éclats. Sa petite robe légère que sa mère lui avait offerte pour son anniversaire lui allait à ravir, elle était blanche comme la neige avec en guise de ceinture un ruban en soie rose pastel. Elle ferma les yeux et respira cet air si frais, si revigorant. Enivrée par l'odeur du champs de fleurs, elle courrait, courrait, insaisissable, libre comme l'air. 

Elle senti une légère pression dans sa main gauche suivi d'une forte vague de chaleur. Elle tourna la tête et le vit, ce petit garçon qui avait changer sa vie. Il lui tenait la main et tentait de la suivre en courant aussi vite qu'il pouvait avec ses petites jambes. Il avait une salopette bleu comme le ciel d'été et en dessous un petit haut beige en lin. Sur son visage, on pouvait voir l'insouciance, et le bonheur. Ils se regardèrent un moment. Leur relation était tellement spéciale, depuis que Louise avait sauvé le petit garçon d'une mort certaine, ils étaient liés par quelque chose qu'elle ne pouvait expliqué, c'était bien plus qu'une simple relation entre voisin, ou même qu'entre un frère et une sœur. C'était une relation fusionnel, comme si c'était une évidence, comme si leurs âmes devaient se rencontrer. 

Depuis ce jour, Louise se sentait enfin elle même, enfin heureuse,  elle qui ne croyait pourtant ni à la providence ni même au destin , elle sentait qu'avec lui, cela allait bien plus loin, on ne pouvait pas l'expliquer. 

Alors qu'elle courait main dans la main avec le petit Armand, Louise trébucha. Elle tomba alors au milieu des coquelicots entraînant avec elle le petit garçon. Presque machinalement, elle le colla contre elle et utilisa son corps comme barrière pour le protéger. Chaque à-coups avec le  sol lui arrachait une grimace de douleur, elle ressentait chaque tige, chaque pierre, chaque creux du sol et pria pour que cette malheureuse chute s'arrête enfin. 

Quand elle rouvrit les yeux, elle fut tout d'abord éblouie par le soleil de cette magnifique journée puis une ombre se mit devant ses yeux ce qui la soulagea un petit peu. Elle avait mal partout, sa robe d'une blancheur éclatante était maintenant recouverte de trace d'herbe et de terre, les couleurs passaient du vert au marron sans oublié le pollen jaune des plantes. Elle sentait sous sa robe que son corps était meurtri, avec des égratignures un peu partout qui commençais à réveiller une petite douleur chez elle. Mais elle s'en fichait, car il était là, devant elle, sain et sauf, il tenait sa main et attendait assis à côté d'elle dans le silence, tel un ange gardien qui veillait sur les humains. Elle se releva avec peine et elle le serra contre elle, il lui rendit son étreinte et il restèrent l'un contre l'autre pendant un long moment, profitant de l'instant présent au milieu de ce champs au mille et une  couleurs. 

Lorsqu'elle le relâcha enfin, elle le regarda dans les yeux et signa : 

" Tout va bien ?"

Le jeune garçon lui répondit : 

" Oui, ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien"

Louise, qui chaque jour essayait d'améliorer son niveau en langue des signe, lui demanda de signer de nouveau ce qu'il venait de lui dire mais plus lentement. Alors le petit garçon , qui appréciait les efforts que faisait la jeune fille pour communiquer avec lui, refit les mêmes gestes mais plus lentement, de façons à ce que Louise ait le temps de les analyser.  Puis, lorsqu'elle eu compris, elle répondit : 

" Tu es sûr ?

- Oui, et toi ? Tu n'as pas trop mal"

En demandant cela, il avait montré les blessures visible sur le corps de la jeune fille. 

" Non , ça va . "

Ils se regardèrent droit dans les yeux puis Louise éclata de rire, un rire de joie, un rire authentique, elle était heureuse d'être ici avec lui, certes elle était un peu amochée, mais elle se sentait vivante, plus que jamais. Son rire communicatif avait gagner le jeune garçon, dont le visage très expressif refléter une joie extrême. Lorsque Louise fut calmée, elle lui pris la main et elle l'emmena près d'un vieux chêne qui trônait en plein milieu du champs, offrant à quiconque être qui passait par là un endroit à l'abris du soleil. L'arbre était immense, il étendait ses bras feuillus sur une envergure d'au moins dix bon mètres. Une fois devant le tronc, Louise sortit un couteau pliable qu'elle avait un peu plus tôt subtilisé à son père. Puis elle grava sur le chêne un A et un L dans un cœur, alors elle se retourna vers Armand et lui dit : 

The secret of wordsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant