Chapitre IX

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L'aube venait de pointer son nez alors que Louise était déjà debout depuis une bonne heure, aujourd'hui est un grand jour pour elle et ses parents même si pour elle cette journée ne lui disait rien qui vaille. Elle descendit pour prendre son petit déjeuner, en bas, elle trouva sa mère déjà aux fourneaux comme une bonne maîtresse de maison. Louise admirait tellement sa mère, plus tard c'est sûr, elle ne les décevrait pas, même si pour cela elle devait endurer un repas avec son professeur Monsieur Wandenberg. C'est pourquoi elle était debout de bonne heure ce matin. Elle pris comme à son habitude une tartine de beurre avec un verre de lait puis monta se préparer. Ce matin elle était d'humeur joyeuse, non pas parce-que ils avaient des invités ce soir mais parce-qu'elle allait passer la journée avec son voisin Armand. Il avait cinq ans de moins qu'elle mais elle l'adorait et le chérissait comme son petit frère. Elle appela sa mère pour lui coiffer les cheveux. Christine monta dans la salle de bain et vit sa fille qui sifflotait joyeusement en l'attendant:

" Qu'est ce qui te met de si bonne humeur  ma chérie ?demanda-t-elle surprise de voir sa fille si heureuse, elle qui avait l'air si renfermé en ce moment.

- Oh, c'est parce ce que je passe la journée avec Armand, je lui ai promis de l'accompagner à la fête du village, dit t'elle tout en continuant de chantonner.

- Ah oui ? Et comment comptes-tu y aller ? demanda sa mère soucieuse tout d'un coup.

- A bicyclette voyons, Armand montera derrière moi sur mon porte panier, dit-elle joyeusement.

- Et ne trouves-tu pas cela dangereux ? demanda Christine de plus en plus insistante.

- Maman ! s'exclama Louise.

- Quoi ?! Je me renseigne c'est tout, s'indigna sa mère. Est ce que ses parents son au courant au moins ? demanda Christine.

- Oui il sont au courant et nous reviendront vers 16h comme ça je serai à l'heure pour le dîner de ce soir, lui dit-elle agacée.

- Bien."

Sa mère ayant terminer de coiffer sa fille, Louise partit en courant non sans avoir avant déposer un léger baiser sur la joue de celle-ci. Elle sortit de chez elle puis alla frapper à la porte d'à côté, ce fut Armand qui lui ouvrit:

" Coucou toi ! Tu es prêt pour aller t'amuser ?"

Il lui fit signe que oui, elle lui prit donc la main avec tendresse lui déposa un petit bisou sur sa petite joue ce qui le fit rougir. Amusée, elle lui fit un câlin, puis l'emmena à sa bicyclette rose. Avant de le monter sur le porte panier, il lui offrit une rose puis mis sa main sur son coeur et afficha son plus beau sourire. Pour le coup, ce fut elle qui rougit, elle lui prit la rose et la mis dans sa tresse ce qui sublimait sa coiffure, ensuite elle mis elle aussi la main sur son coeur en signe de reconnaissance. Elle enfourcha sa bicyclette puis avant de partir signa "MERCI" à l'intention du petit Armand. Et il s'en allèrent pour la fête du village à cinq minute de chez eux. Le petit Armand se retourna et eu le temps de saluer ses  parents puis sa maison disparue derrière les arbres. Il était heureux et Louise aussi, ça, il le sentait, il avait toujours eu un don pour ça. Il arrivèrent vers une heure à la fête, la place était magnifiquement décoré, des guirlandes de papiers était accrochées un peu partout et elle remarqua que cette année il y avait une nouveauté, en effet, elle vit au milieu de la place un arbre avec plein de petit bouts de tissu elle se tourna vers Armant et l'interrogea du regard:

" C'est un arbre à souhait, lui signa-t-il

-Un arbre à souhait ?"

Il fit oui de la tête. Alors, Louise arracha un bout de sa robe puis partit l'accrocher avec le petit. Elle signa pour Armand:

" Je souhaite que tu vivra longtemps malgré ton handicap, je suis de tout coeur avec toi." 

Ils avaient tous les deux les larmes aux yeux puis entre deux larmes Armand réussit à signer " JE T'AIME", Louise aussi émue que lui mis la main sur son coeur et signa "MOI AUSSI".

Puis après ce moment plein d'émotion ils allèrent danser un peu. Le petit Armand se défoulait au gré de la musique folklorique et Louise s'en donnait à coeur joie. L' après-midi passa trop vite au goût  de Louise mais lorsqu'elle regarda le clocher il était déjà seize heures. Elle aida donc Armand à monter derrière elle puis ils repartirent le coeur plein d'espoir. 

Soudain, au dernier croisement une voiture déboula et les percuta. Louise et le petit Armand furent éjectés sur la route, Louise allongée sur le dos, tourna la tête non sans mal et appela:

"Armand! Armand!"

Elle vit la voiture qui s'échappait, elle ne pouvait plus bouger, elle avait terriblement mal aux côtes et à la jambe droite:

"NON!!!"

Elle chercha Armand du regard mais ne le vit pas, les larmes montèrent à ses yeux puis tout devint noir.

The secret of wordsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant