🌊Chapitre 5 (1/2)

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Chapitre 5 (1/2)

Le lendemain je me réveille un peu essoufflée par un cauchemar où Père apparaît avec les yeux d'Athos et c'est franchement bizarre.

Je l'oublie quelques instants après.

Je remarque que la serviette qui est sensée protéger mon oreiller est répandue par terre et mon coussin est trempé, mais au moins mes cheveux sont secs.

Je prend une douche parce que je suis déjà en retard et j'entends Beileag taper à la porte une seconde fois. Pendant que l'eau me coule sur le visage - mais avec précision je ne mouille pas ma chevelure - je me dis qu'aujourd'hui est le premier jour d'entraînement.

Et je me rends compte que je ne sais que me servir d'un crochet et encore. De plus, j'utilise un couteau seulement pour couper le poisson.

C'est franchement la merde.

Je coupe l'eau et me sèche.

Beileag Ower toque à nouveau, cette fois pour m'apporter la tenue de Gingko. Je la récupère, m'habille et je constate avec ravissement que je porte un pantalon. Quel choix merveilleux !

J'enfile des baskets souples de ville et un haut beige qui me rappelle le sable de la maison. J'espère que tout le monde va bien là-bas. Je me mords la lèvre inférieure et je me décide à descendre.

Je vois directement Ilia et Athos, assis sur une table beaucoup plus petite que celle qu'on a utilisé hier soir. Au centre de celle-ci : du thé, sûrement du café, du lait et du chocolat. Des tartines, mais aussi du bacon, des œufs et du pain.

- Bonjour. Dis-je poliment plus pour Ilia que pour Athos, ça me semble évident.

- Bien dormi ? Demande Ilia, toujours très doux.

Ce met-il jamais en colère ? Son tempérament m'impressionne. Je n'ai jamais vécu avec quelqu'un comme lui, ça me chamboule à chaque fois. Et dire qu'il manque pas de charme. Je mords l'intérieur de la joue pour cette remarque.

Pour changer je prend du thé à la menthe et du bacon. Je ne sais pas si le mélange ce fait, mais après tout, je suis pas une habituée. Je m'assois en face d'Ilia et l'autre est à ma diagonale.

- Ça peut aller. Je réponds simplement, pour éviter tout commentaire d'Athos.

Il hoche la tête, puis je me rappelle de l'entraînement, expulsée par la vue de la nourriture.

Je commence à paniquer sincèrement.

Les autres tributs veulent me tuer, même mon partenaire et j'ai vraiment pas de quoi être rassurée. Et si l'un d'eux me tue avant même le jour de l'arène ? Bien sûr, c'est interdit, mais merde ça peut arriver quand même ! On est surveillés, mais la rage et la colère n'ont pas de limites, je suis bien placée pour le savoir.

Je pose ma main sur ma joue, parfaitement normale dorénavant.

- L'entraînement dure trois jours. Déclare soudain Ilia me faisant sursauter. À la fin, vous avez une épreuve qui se base devant les Juges. Vous serez notés par l'impression que vous montrerez et plus la note est bonne, plus les sponsors se jettent à vos pieds. Continu-t-il avec calme et sérieux.

Je repose mon morceau de pain blanc du Capitole, qui manque un peu de sel à mon goût.

- Mais si on s'entraîne et que les Juges nous regardent, comment vont-ils être surpris pour l'épreuve ? Questionne Athos, pour une fois pas si débile.

Ilia hoche la tête, apparemment, ravi de sa jugeote.

- Justement, pendant les jours d'entraînement vous n'allez pas montrer vos véritables atouts. Vous ne pouvez pas vous le permettre. Vous n'êtes pas des Carrières. Enchaîne-t-il en pointant son doigt sur la nappe.

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