🌊Chapitre 5 (2/2)

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Le troisième jour, c'est le moment de l'épreuve, même si je ne dois pas être si stressée que les autres d'après Beileag Ower, je ne peux m'empêcher d'avoir l'estomac en vrac.

J'ai peut-être beaucoup de sponsors mais cette note va me dire si je suis, oui ou non, apte à me défendre dans cette arène à la noix.

Pendant l'attente des séances privées avec les Juges dans une salle attenante je me prend à observer le reste des tributs, dont je n'ai pas fait attention depuis le départ. Tandis que la fille du Un part pour leur épreuve, j'observe ceux du Sept.

Le garçon a une musculature impressionnante sûrement pour contre-balancer avec sa jambe artificielle. La fille, elle, est une autre rouquine aux cheveux au carré et avec tellement de tâches de rousseur que sa peau paraît tannée.

Les tributs du Huit n'ont pas l'air particulièrement redoutables. Le garçon est châtain avec un air maladif et malheureusement, la fille n'a que douze ans et ses cheveux d'un blond vénitien lumineux, me rappellent la lumière d'une lanterne.

Je m'apprête à détailler ceux du Neuf, lorsque la voix artificielle crache mon prénom dans le gymnase. Je me tourne et je remarque qu'Athos est déjà passé. Mince, c'est vraiment à moi.

Je me lève sous le regard fixe des autres tributs. Je resserre ma queue-de-cheval basse et m'engouffre dans la salle privée. Bon, pourquoi je suis si stressée, respire, ce n'est pas décisionnaire pour toi.

Oui certes, mais ça va me donner un aperçu rapide de la catastrophe dans laquelle je me fourre, jour après jour.

Je rigole nerveusement, puis je reprend mon sérieux. Les Juges sont tous là dans leur tenue lilas, ils me fixent. Ils sont sur une estrade assez haute – assez pour qu'aucun tribut ne puisse y monter, assurément – et surtout entourés de mets divins et de nourritures délicates.

Bon.

La plupart me sourit comme si la part du gâteau est déjà mangé, mais je ne suis pas cet avis. Je m'avance vers un établi avec plusieurs armes de petits gabarit, y compris un joli crochet, un peu plus grand que ma main, brillant sous les spots lumineux.

Je prépare l'ouverture du terrain fait pour l'entraînement des lancées de couteaux simples. Plusieurs mannequins prennent places au milieu de la pièce, disposés sur des structures mouvantes. Je remarque qu'ils sont déjà bien embrochés.

Bon, à nouveau.

Je respire doucement, j'essaye de contrôler ma respiration.

Je me lance et essaye d'arracher le torse d'un mannequin mais mon crochet reste planté dans la mousse. Je le retire avec rage, puis j'entends des applaudissements. Je me retourne éberluée, les Juges me font tous un air contrit comme si, ça n'a pas d'importance. Mais pourtant ça en a !

«Pathétique» Glisse la voix de Père à mon oreille.

Et là je m'énerve, ma colère m'amène dans une acharnement aveugle que je ne peu retenir.

Je hurle et je me jette sur un mannequin avec une agilité incroyable, je plante le crochet dans sa trachée et la tête en tissu tombe à mes pieds. Je cours, rapide, discrète, on m'entend à peine, j'ouvre en deux la silhouette humaine de droite où la mousse s'en extirpe avec horreur, puis j'attéri sur le sol, essoufflée.

Cette fois les applaudissements résonnent à mon oreille, justes et sincères. Je me tourne vers eux, ravie et étonnée à la fois. Quelques Juges se lèvent pour me donner raison et m'indiquent la sortie.

Il sont l'air impressionné, mais est-ce que les tributs dans l'arène le seront aussi ? Franchement je n'en ai pas la moindre idée et j'en doute un peu.

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