EVREN ━ﾞHUNGER GAMES✔

🌊Chapitre 3 (2/2)

- Surveille ton langage, ma jolie. Murmure mielleusement l'hôtesse avec toujours une pointe d'écœurement sur sa frimousse, dû à ma serviette dans son assiette.

Elle a arrêté de manger. À croire que j'ai la peste. J'ai envie de rire, d'un rictus nerveux évidemment, mais je me retiens.

Ilia me regarde, hausse un seul de ses sourcils, détourne son faciès et se serre un verre d'eau. Je remarque à la lumière artificielle du train, qu'il est percé aux oreilles.

- Expliquez-vous. Prend soudain la parole Athos, pas très sûr d'apprécier ce compliment individuel.

Ilia se lève de table, hausse les épaules et fait une moue de ses lèvres attrayantes.

- Elle est belle, gamin. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Elle sera un très bon tribut, comme Finnick. Quoi que, pour le combat je ne suis pas sûr que ce soit ça... Contrairement à toi. Il le désigne d'un doigt expérimenté.

Athos bombe le torse, ravis d'avoir reçu sa part. Hé, je suis là, j'ai envie de balancer.

- Ces jeux vont être in-cro-yables ! Fredonne l'hôtesse en ajustant sa coiffure dans le reflet d'un miroir de poche.

Je ne suis pas de cet avis.

Dans l'arène, la beauté ne sert à rien. À part si les autres tributs s'évanouissent devant moi, bien sûr, je plaisante.

Je le sens déjà mal, je vais attirer les regards en touchant la superficialité des citoyens du Capitole, pas par ma force ou un talent. Et s'il y a une fille plus jolie, c'est fichu. Je refuse de n'être qu'un vase pour le décorum !

- En dehors de ça, comment faire pour se sortir d'un merdier pareil avec vingt-trois potentiels assassins ? Répliqué-je alors qu'Athos me lance un regard glacial, que je lui rends avec raison.

Lui, ne va pas hésiter à me tuer et moi non plus. Je n'ai pas un seul allié, même pas celui qui vient de chez moi.

Ilia me zieute de haut en bas, ne réponds pas et se retourne près à quitter le compartiment en me laissant en plan, sans réponse.

Le temps que je décide ce que je vais faire, je le vois passer la porte et partir dans le couloir. Alors là, s'il pense m'ignorer, c'est qu'il ne sait pas encore de quoi est fait mon caractère.

Je commence à courir, à éviter les chaises et à faire la sourde oreille pendant que Beileag Ower beugle mon prénom, en m'intimant de revenir. J'avance après la porte automatique, je rattrape l'ancien vainqueur et le pousse contre la paroi, alors qu'il a juste le temps de se tourner pour m'apercevoir.

Il se cogne contre le mur lisse, dans un bruit creux.

On est tout les deux, seuls. Bizarrement mon cœur bat frénétiquement pour une course aussi ridicule.

- Là, vous avez toute mon attention ? Feulé-je, sourcils froncés.

Ilia est toujours calme, puis il sourit. Son expression est très douce et me détend presque instantanément.

- D'après la discrétion dont tu as fais preuve pour m'atteindre, on peu dire que c'est un autre bon point. Termine-t-il, sa voix me faisant penser au ressac de la mer endormie.