👑Chapitre 16 (2/2)

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Caesar termine l'interview et je peux enfin quitter ce fauteuil. J'ai le droit à un nouveau baise-main d'au revoir cette fois et le maître de cérémonie quitte la salle privée.

Bon sang, ça fait du bien de savoir que c'est le dernier show avant longtemps. Je passe dans la salle de préparation, où on m'enlève mon rouge-à-lèvre. On me change. Mais cette fois par pour une autre mise en scène, non, pour rentrer chez moi.

On m'enlève la jolie robe de tulle corail. Gingko opte pour un style nouveau pour mon retour au Quatre. Quelque chose de plus franc, de plus sincère. Un chemisier en étoffe vaporeuse, à double col rond, en dentelle.

Par-dessus, Una m'enfile une robe droite, en velours noir qui m'arrive mi-cuisses. Peeyla ajoute une ceinture extrêmement fine en cuir et un nœud de soie gris perle autour du cou. J'enfile des mocassinss vernis. Gingko décide de laisser ma natte complexe. Je suis fin prête.

Prête à lever le camp et à partir d'ici.

Cependant lorsque je vois Finnick toquer à ma porte et m'annoncer que le président me demande pour un entretien privé de dix minutes avant mon départ, je ne peux m'empêcher de sentir un goût de cendre qui me brûle la trachée.

Je fais un court voyage dans une voiture aux vitres teintées, la même que celle qui va m'amener à la gare après. Ilia me dit de faire attention, puis il part au train directement avec Beileag Ower.

Je n'ai pas le temps de faire de véritables « au revoir » à mon équipe de préparateurs, ou même à Gingko.

Finnick ne parle pas pendant le trajet, il ne fait que m'observer avec un sourire séduisant. J'avais oublié son charme enivrant.

Je veux discuter, mais il me fait un signe négatif, très discret. Je comprends que nous sommes filmés.

Entourés de deux Pacificateurs, on nous amène dans la demeure du président Snow. J'ai peur. Je ne sais pas ce qui va se passer et je suis terriblement angoissée. Ai-je fais quelque chose de mal qui l'a embarrassé ? Je ne crois pas.

Le palais est impeccable, on ne dirait pas qu'une fête titanesque a eu lieu la vieille. Il ne reste rien des tables de buffets, de la piste de danse, des lanternes multicolores et des vestiaires à rallonge pour placer les innombrables manteaux des invités.

Finnick se tient à côté de moi, avec son sourire en coin, les mains dans le dos. On traverse des boudoirs magnifiques, une salle de musique, des antichambres remplies de tableaux et de beaux fauteuils.

Je ne peux m'empêcher de remarquer la décoration en profusion, avec ses vases, ses fresques, ses dessins en reliefs, ses statues en marbre et encore tant de choses que je ne sais pas citer. On croise plusieurs Muets, dans un uniforme légèrement différents de ceux du centre d'Entraînement.

À travers une fenêtre, je vois une magnifique jardin, tracé au cordeau, avec une immense serre de verre, tout au fond. Le verre brille presque sous le soleil matinal. Je me prend à trébucher sur un défaut invisible -ou peut-être inexistant - du parquet.

Finnick a à peine le temps de lever la main pour me demander si je vais bien, que les Pacificateurs se sont pressés pour me rattraper au vol, avec une douceur qui ne ressemble pas à des gardes du Capitole.

Ils prennent soin de moi, comme un verre en cristal qui vaux un prix phénoménal. Ça ne me rassure pas, c'est forcément un ordre du président !

Il veut me garder intacte, que je sois chouchoutée, comme Finnick. Et d'un coup je comprend. Non c'est une blague, j'espère que ce n'est pas vrai ? Je ne développe pas plus mon pressentiment répugnant.

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