C'était un jeudi matin, je me rendais pour la première fois de l'année dans l'amphithéâtre où quelques élèves étaient déjà installés et avaient sorti leurs affaires. C'était mon cours de littérature française. J'ai oublié de te dire que je suis américain, et que je vis à San Francisco aux États-Unis. Mais pour ne pas m'égarer davantage, je vais reprendre le cours de ma journée. Après deux autres heures de cours, il fût l'heure du déjeuner. Le campus est assez grand, mais j'ai réussi à repérer facilement les différents recoins du lieu l'année précédente, alors pour retrouver la cafétéria, ça a été simple. Enfin pas pour tout le monde, puisqu'en m'engageant sur la pelouse derrière le premier bâtiment, un garçon m'est rentré dedans. Il a littéralement fait tomber toutes ses affaires par terre, tu sais, comme dans les films. Sauf que moi je suis resté planté debout devant lui lorsqu'il s'est baissé pour ramasser ses cahiers. Et pour être honnête, c'est la meilleure décision que j'ai prise dans toute ma vie. Pourquoi ? Car mes yeux se sont arrêtés sur son postérieur.
Attend quoi ? Est-ce que je viens vraiment de reluquer un homme ?
C'est quand il se releva et me sourit poliment que j'eu cru défaillir. Je ne m'étais jamais senti aussi faible, déstabilisé par le regard de quelqu'un. Il avait des yeux verts remplient de tendresse, des cheveux ébouriffés et un sourire hypnotisant. Mon cerveau me disait d'effacer cette pensée qui me semblait totalement inappropriée, mais mon cœur savait déjà qu'il était trop tard pour moi. Je venais d'avoir un coup de foudre pour une personne du même sexe que moi.- Je crois que t'as fais tomber ça quand je t'ai bousculé, désolé Sidney.
- Pardon ? Je répondit surpris qu'il m'est adressé la parole.
- Sidney, ta carte t'a échappé des mains quand nous nous sommes cognés. Ton prénom est écrit dessus.
J'ai alors sans doute rougis en réalisant à quel point j'étais un boulet. Est-ce que j'ai vraiment cru qu'il avait deviné comment je m'appelais ?
- Ouais bah, ne m'appelle plus jamais comme ça bouffon.
Et je suis parti.
Puis j'ai à nouveau compris que j'avais dis n'importe quoi. Qu'est-ce qui m'a prit ?
Mais quand je me suis retourné pour m'excuser, il était déjà parti. J'avais perdu une chance de me taire.
Tu sais, c'est moi l'imbécile en réalité. Je prononce toujours des mots que je regrette. Toujours.

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listen before i go
RomanceIl y avait le génie, le créatif, l'orgueilleux, le cupide, le sarcastique. Et il y avait l'innocent, le naïf, le pur, le gentil, l'optimiste. Ils se sont rencontrés par hasard, se sont aimés avec passion et sincérité, mais finiront-ils ensembles ? S...