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Partie 8 - Quand j'y repense

Petit remerciement tout spécial à amour_ravi et vixxbyeolbich pour m'avoir aidé à trouver le prénom du neveu de Léo ☆

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« - Hongbin-ssi ! Nous ne serons jamais à l'heure à l'hôtel ! lui dis-je, complètement essoufflé.

Le fait dire cela à voix haute me fit encore plus paniquer. On va tous les mettre en retard c'est pas possible ! Bon sang on est à l'autre bout du monde, on est ici pour le boulot, on a des engagements. Mais qu'est-ce qu'on branle ... !? Ça ne me ressemble absolument pas de me laisser aller comme cela !

Aucune réponse de Hongbin qui continue de courir à un rythme soutenu. Il a l'air de complètement gérer son souffle, je ne vois que les pointes de ses cheveux qui commencent à se mouiller et ses joues commencer à être brillantes. Il continue de courir, éclairé par le soleil, des volutes de buées s'échappant de sa bouche dans l'air vivifiant de Hongrie, son téléphone fermement serré dans la main.

- Hongbin-ssi ...

- Ne t'inquiètes pas Léo-ssi ! Nous ne retournons pas à l'hôtel ! Nous allons aller directement à la salle de concert.

- Quoi ??

- Tu ne m'a pas compris ? me sourit-il en se retournant. Nous allons directement rejoindre les autres sur place, contente-toi de me suivre !

- Mais tu sais déjà où c'est ??

- Évidemment ! Je suis allé voir à l'avance où c'était précisément ! Je n'ai plus qu'à suivre le plan. Et en plus ... Il me désigna son téléphone en levant la main. J'ai déjà envoyé un texto à Ken pour le prévenir. Il emmènera directement nos affaires de rechange et autres là-bas. »

Ce cher Hongbin. Toujours si prévoyant. Cela donnait l'agréable sensation d'être dans une sorte de cocon, où les événements se déroulent dénués de tout stress et s'agencent telle une mécanique bien orchestrée.

Après une course soutenue d'une vingtaine de minutes, nous arrivâmes enfin au Petőfi Csarnok, surnommé PeCsa. Ici à Budapest, c'est une salle de concert connue pour ses nombreux concerts de Pop/Rock mais également de programmes culturels et d'expositions. J'arrivais devant la structure et contemplais le bâtiment. Il s'agissait d'un grand hall dont l'élément de décoration principal consistait en un système d'arches. Le tier inférieur du bas, un mur de deux mètres de haut, alternativement blanc puis bordeau. Les murs blancs étaient fichés de petites arcades rondes et jaune ocre, façon porte cochère. Les murs bordeaux présentaient les mêmes arches, mais directement dans la forme de découpe des fenêtres. Les deux tiers restants, de larges vitres, avec des arches ocres beaucoup plus grandes, elles-mêmes taillées d'un triptyque de courbes. Le Pecsa se situait sur la place de Városliget, que l'on pourrait traduire par 'le bois de la ville', un grand espace boisé au cœur de la capitale. Cet immense parc abrite d'autres bâtiments importants comme le Parc Animalier et Botanique Municipal, le Grand Cirque Métropolitain ou le Musée des Beaux-Arts. Que de choses plaisantes que je souhaiterais visiter un jour; mais aujourd'hui n'est pas le moment.

Me rappeler de cet endroit, dont la précision de mes souvenirs m'étonnait et me provoquait un pincement au cœur. En effet j'avais appris que depuis, en 2017, le PecSa avait été démoli. Même si je suis d'accord que cela ne change pas ma vie drastiquement, ça fait un petit quelque chose, de savoir qu'un endroit qui avait réuni des milliers de souvenirs, des échanges et de l'amour, le lieu d'un bonheur collectif résultat de gros efforts conjugués, avait été détruit. En effet, le fruit de cette belle soirée en Hongrie, était le résultat conjugué de l'amour de nos fans pour que nous venions; l'organisation depuis la Corée du spectacle, notre venue, notre énième mais toujours appliquée répétition pour vous donner la meilleure performance, et enfin le soir, au même endroit et en même temps, un moment empli de passion et de bonheur, une communion avec nous d'un côté et vous de l'autre.