Partie 2 - Le Voleur de Gâteaux

81 8 0
                                    

Hyuk « - C'est vraiment dommage qu'il ne veuille pas rester ...

N - Perds pas ton temps avec lui. Tu connais ce genre de personnes associables, à croire qu'on va leur sauter dessus ! N'importe quoi

Ken - Ne dis pas ça ! Je ne sais pas si il a vraiment peur des gens à ce point-là mais ne te moque pas de lui !

N - Mais c'est ridicule ce genre de comportement il a peur de quoi ? ... Et c'est pas drôle surtout.

''Drôle''. Voilà le réel but de sa vie derrière ses reproches.

Ravi - Il ne voit pas les choses comme nous, cela ne l'intéresse pas, et nous le heurtons sans doute malgré tout. J'ai essayé de l'inviter gentiment, mais si il veut faire les choses de son côté c'est son choix.

Hongbin - C'est son choix et nous devons le respecter les gars.

Je relève la tête et tends l'oreille : Hongbin prendre ma défense ? Lui qui ne dit jamais mot me concernant ? Je l'entends continuer :

- Léo est quelqu'un de discret et sensible, ce n'est pas à nous de le forcer à s'incruster dans nos fêtes, il doit se sentir mal, nous ferions mieux de faire des efforts pour intégrer à son monde à lui et le comprendre. Je pense qu'il se sentirait beaucoup mieux et reconnaissant. Nous avons tous été timides un jour, moi plus qu'un autre, Léo ne s'est pas encore défait de tout cela et c'est pourquoi il ne faut pas le brusquer. dit-il d'une voix sévère. Silence dans la pièce. Je suis tendu aux aguets.

Ravi - Bien dit Hongbin ! Et maintenant que le sujet est clos allons faire la fête ! »

Tous approuve en chœur à grands cris de joie -les gars on est à l'hôtel bon sang on va se faire virer ...-. Mais je n'entends pas la voix de N. Mauvais signe.

C'est étrange ... Jamais je n'aurais pensé qu'Hongbin puisse dire des choses si gentilles sur moi. On aurait presque dit qu'une part de lui me comprenait, c'est troublant ... Cela m'interpelle mais je suis trop las pour y réfléchir. Je me sens déprimé. Je suis déprimé. De ce que les autres ont dit sur moi. Mais comme d'habitude nous ferons tous semblant de rien et nous nous retrouverons demain avec le sourire. Je sais que je suis un mec et que je ne devrais pas pleurer mais ... C'est pourtant en sentant quelques larmes de rage soudrent mes yeux que je lâche la poignée de la porte devenue chaude, et me dirige furibond vers ma chambre.

Je me réveille quelques heures plus tard d'un sommeil cotonneux. Toujours dans mes vêtements de la veille devenus inconfortables, je m'étais endormi épuisé sur mon couvre-lit. Je me redresse vivement -un peu trop vite d'ailleurs- et porte les mains à mes tempes. Un sommeil cotonneux et comateux donc ... Ouch je n'aurais pas du me coucher directement avoir pleuré. Je reste ainsi un bon moment, seul dans la pièce, immobile, n'ayant pour seule mélodie que le bruit de ma respiration. Mais je suis las, je me sens aspiré par le vide. Je retombe sur mon lit, bras derrière la tête -comme toujours- et je me mets à réfléchir à ce qu'il vient de se passer. Hongbin m'a défendu. Cette idée me trouble au plus haut point. Si les accusations plus ou moins dissimulées des autres ne m'étonnent guère, sa défense de ma personne, elle, est vraiment surprenante. Il avait vraiment l'air de bien me connaître. Comment pouvait-il me comprendre à ce point ? Était-il lui même comme cela ? Ou bien ... Depuis combien de temps m'observe t-il ? Lança une petite voix dans ma tête.

A cette révélation, j'écarquillais les yeux en étouffant un petit hoquet de stupeur. Mes muscles se tendirent instantanément et je m'assis vivement sur le bord de mon lit. Hongbin m'observe, je ne vois pas d'autre explication. ... Non, cela n'est pas rationnel. Calme-toi Léo et réfléchis, me psalmodiai-je en croisant les mains derrière ma nuque, comme à chaque fois qu'un problème me taraudait -j'ai un langage corporel très facile à décrypter dès qu'on y prête un peu attention...-. Je ne connais pas assez bien Hongbin pour savoir comme il avait pu être dans son enfance ou son adolescence. La seule connaissance que j'ai à ce sujet -le besoin d'isolement, ne pas être en phase avec les centres d'intérêt des gens de son âge- ne provient que de ma propre expérience. Familialement, je n'avais manqué de rien. Je n'étais pas un enfant pourri-gâté, mais pas malheureux non plus. J'étais surtout gâté par l'amour et la chaleur de ma mère, qui prenait vraiment soin de moi. Mon père était plus autoritaire, et même si nos relations de père à fils étaient moins bonnes, notre famille était soudée, et je m'y étais toujours senti bien. En revanche dès le plus jeune âge, je ne m'étais jamais senti bien avec les autres enfants, à l'école, au moindre contact en fait.

Cameo | LeoBin (VIXX) |  FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant