Chapitre 30

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- Mon fils, oh mon fils.

Je m'étais levé en un sursaut. Ma mère était assise au pieds de mon lit. Je n'étais pas rassuré mais dans ma tête, je me disais que c'était la dernière fois que j'allais faire face à cette douleur.

- J'ai appris quelques chose aujourd'hui qui ne m'a pas fort plus. avait elle lancé.

Je ne lui répondais pas ça ne servait à rien. Elle avait donc continué à parler seule.

- Alors comme ça tu embrasses des garçons ? Je savais que tu n'étais pas un vrai homme. Sale pédale.

Sa main s'était abattu sur ma joue avec une violence que je n'avais pas réussi à mesurer. Je me tenais la joue tellement j'avais mal. Je voulais que ça s'arrête alors que ça venait à peine de commencer...

- Tu es vraiment degueulasse maintenant.

Je la suppliais d'arrêter de me torturer mais elle ne s'arrêtait pas... Je pleurais, mais elle mettais sa main sur ma bouche.

- Ferme ta gueule putain tu vas réveiller ta soeur.

Elle me prit violemment le bras pour libérer mon ventre mais j'étais en t-shirt. Mes blessures découvertes, mon bras complètement déformé était visible.

- Oh mais ton bras !

Elle se mit à appuyer.

- Tu as mal ?

Elle se mit à rire. C'était insoutenable. J'avais l'impression de perdre mon bras. Je ne le sentais plus.

- Tu seras à jamais faible. Toujours faible. C'est fou ça.

Elle arrêta quelques minutes en essayant de trouver quelques choses au sol. J'avais donc pris le temps de respirer un coup puis je la vis boire cul sec un fond de wisky. Ça puait l'alcool à plein nez. J'avais envie de vomir.

Je voulais partir, fuir, m'évader loin.

Je m'étais levé avec le peu de force qui me restait et j'ai couru. Sauf qu'elle m'avait vite rattrapé puisque je n'avais pas d'énergie.

- Pas si vite petit con ! Tu vas où ?

Elle m'avait fait un croche-pieds pour me stopper mais j'avais dévalé les escaliers. Chaque marche me brisait un peu plus, chaque marche appuyait sur chacune des plaies qui recouvrait mon corps tout entier. Cela provoquait une douleur intense, incontrolable. J'avais des vertiges, des sueurs froides.
J'entendais ses rires, elle disait des trucs incompréhensibles. J'étais sonné, je voyais flou. J'hurlais de douleur j'avais l'impression de recevoir tellement de coup.

Je n'arrivais plus à pleurer. J'étais vide. La mort, je la voulais vraiment.

Boys can cry Où les histoires vivent. Découvrez maintenant