Chapitre 27

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- Eden ! s'était écrié mon père.

- J'arrive ! m'écriais je.

J'avais donc descendu les escaliers le plus vite possible pour le rejoindre.
Une fois en bas des escaliers, j'avais pu apercevoir une dose de colère et de déception dans les yeux de mon géniteur.

- Il faut qu'on parle jeune homme. Avait-il lancé sur ton ferme.

Mon coeur c'était emballé, j'avais peur. Il avait l'air vraiment énervé. Quand j'avais baissé les yeux j'avais pu apercevoir qu'il avait une enveloppe. Alors j'avais réfléchis quelques secondes.

- Je te parle Eden.

Il m'avait sorti de mes pensées, je m'étais donc concentré sur ses dires.

- J'ai reçu ton bulletin. Tu peux m'expliquer ? Huit sur vingt en histoire, deux en maths, dix en sport, neuf en français. Tu te fous de moi ? Tu te rends compte ?

J'avais commencé à fixer le sol, je détestais quand mon père criait. C'était si rare de sa part que je ne pouvais pas l'entendre crier sans avoir l'impression que le père parfait disparaît.

- Ton avenir.

Oh non. Pas lui. Je n'en avais aucun, à quoi bon s'acharner. Je voulais mourir à tout prix. Je n'avais aucune motivation.

- J'ai pas d'avenir... murmurais-je.

- Eden, ne dit pas ça. Reprend toi en main bon sang. Tu peux y arriver.

Pourquoi était-il acharné à vouloir que je réussisse. Dans ma tête, il n'y avait pas de place pour l'école. Juste de la place pour la mort. Je broyais du noir, je voyais noir, je vivais noir. Plus les jours passaient plus je m'enfonçais.

- Mon fils, tu me déçois beaucoup ces temps si.

Mon coeur avait raté un battement, je ne lui avais pas répondu. J'avais juste monté les escaliers en quatrième vitesse pour finir par m'enfermer dans ma chambre.

J'avais mal au yeux, je ne pouvais plus rien voir... Les larmes coulaient sans relâche. Je voulais me punir, me bannir. Je tapais chaque mur avec une violence sans nom. J'avais mal j'hurlais de douleur mais j'avais l'impression que personne ne m'entendait. J'étais prit au piège avec mes démons. Je ne voyais aucune porte de sortie...

J'avais finalement pris une lame, encore une nouvelle. Je ne réfléchissais plus. Je coupais, je coupais sans arrêt. Je voulais crier tellement j'avais mal. Ça me brûlait, mais moi je mordait ma couette pour qu'aucun sons ne sortent de ma bouche. J'avais des sueurs froides, je pleurais. Le sang coulait à flot... Il y en avait partout. Mon lit était foutu et puis finalement je n'ai pas pu finir de purger ma douleur car je me suis endormi à cause de ma perte extrême d'energie.

Boys can cry Où les histoires vivent. Découvrez maintenant