Un doux parfum

Foutu ascenseur...

Apres la guerre d'où sors victorieux le jeune Potter, les élèves ont eu 3semaines de "repos" pour faire leur deuil des victimes de cette affreuse guerre. Harry avait difficilement supporté ce temps de "congé". Il avait sombré dans une sorte de gouffre au bord de la dépression. Il ne faisait que se morffondre et pleurait presque sans cesse. Il ne mangeait plus et ne dormait plus même si son corps réclamait ce besoin. Seulement, aujourd'hui, la rentrée était programmée à Poudlard et pour fêter la fin de cette guerre sans nom, il y aurait une sorte de bal. Auquel Harry n'avait aucunement envie de participer bien entendu.

Point de vue d'Harry

'Je suis là, inutile à présent car toute ma vie je l'ai vécue en attendant la fin de cette foutue guerre mais maintenant qu'elle est finie à quoi vais-je servir?  Je ne serais plus qu'un objet se confondant avec le décor. Mon heure de gloire est passée, j'ai mis fin à cette sombre période de terreur et ai sauvé le monde des sorciers. Mais à quoi bon... Ma vie n'est que tristesse, peur, douleur, abandon et désolation...'

Hermione et Ron, plus amoureux que jamais, dansaient sur la piste et je profitai de leur moment d'intimité pour retourner à la tour des Gryffondors. Nous étions dans une salle du 10eme étage et Dumbledore (qui avait survécu grâce à la Pierre de résurrection -ainsi que Severus Rogue.) avait fait installer un ascenseur que je me dépêchai d'emprunter.

Une fois dans celui-ci, je baissait les yeux sans compter les relever sachant que leur couleur était reconnaissable entre mille. Quelqu'un rentra dans l'espace avec moi mais cela ne changeait rien. Les portes se fermèrent et je soufflai de bonheur en constatant que mes deux amis n'avaient pas remarqué ma disparition à temps.

Je me morffondai encore dans mon coin lorsque l'ascenseur se bloqua et les lumières s'étégnirent. Je respirait un peu plus fort : je déteste le noir complet, occultant,... Un bruit rettentis soudain derrière moi et m'arracha de mes angoisses.

-"Chhhhhhhht..."

J'avais oublié que je n'étais pas seul et le chuchotement me fit sursauter de plus belle. Je me rendis alors compte de l'importance qu'avait tout à coup l'identité de la personne présente avec moi.

-"Qui êtes-vous?!"

Je n'eus le temps de dire quoi que ce soit d'autre que je sentis des bras s'enrouler sur le haut de mon torse. Je frissonnai à ce contact rassurant, doux et tendre. La prise se resserra lentement et je sentis un corps ferme et musclé se rapprocher du mien jusqu'à le coller. C'est là que je compris qu'il s'agissait d'un homme. Étant bisexuel cela ne me dérangea pas car j'avais un penchant pour la gente masculine (justement!). L'homme me fit pivoter légèrement et me colla contre la paroie. Il était un peu plus grand que moi et fortement musclé.

'Merlin, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi je me laisse faire?! Il est...si...doux, tendre et rassurant. Je voudrais que cela ne s'arrête jamais... '

L'homme posa son corps sur le mien me bloquant totalement contre la paroie. Je pus alors sentir son parfum : doux et enivrant... J'aurais pu passer le reste de mon temps à détailler cette odeur me semblant familière lorsque l'homme attrapa mes mains et les positionna plus haut, au-dessus de ma tête.

'Bon sang... Harry ! Oh, par Gryffondor, je crois que même ma conscience va finir à lui...'

L'homme posa délicatement ses lèvres sur les miennes. Il avait les lèvres douces et sucrées. Il lécha ma lèvre inférieure demandant l'accès direct à ma langue et sans réfléchir, je le lui offrit. Sa langue au goût de menthe passa autour de la mienne et l'entraina dans une danse folle.

'Par la barbe de Merlin, mais qui est cet inconnu et qu'est-ce qu'il embrasse bien... J'ai du mal à garder mes idées au clair...'

Je répond au baiser qui était d'abord tendre mais qui se faisait de plus en plus passionné et animal. L'homme s'éccarta lentement et vient embrasser la peau fine de mon cou, m'arrachant un petit gémissement de plaisir. Il me mordilla avec douceur puis passa son autre main sous ma chemise, dans mon dos. Je tentai de retirer mes mains et il me laissa faire. Je passait ma première main dans ses cheveux d'une douceur extrême et l'autre sur sa nuque. Il quitta mon cou pour revenir capturer mes lèvres en un baiser ardent. Je répondai à ses caresses d'une douceur et d'une tendresse dont personne ne m'avait encore fait preuve en 17ans de vie. Il relacha la pression de son corps contre le mien et me retourna avec douceur pour que je finisses dos contre son ventre. Il lâcha un râle de plaisir et sa bouche retourna se loger dans mon cou. Il passa l'une de ses mains autour de mon ventre et me rapprocha encore plus de lui si c'etait possible. Je sentais chaque trait de son corps : passant de ses bras puissants et bien dessinés à ses abdominaux durs et finement tracés.

-"Merlin, mais qui êtes-vous?" Dis-je avec peine.

-"Chhhhhhhht..." Murmure-t-il contre ma peau.

Son souffle chaud sur mon cou me détendit et un brasier s'alluma en moi quand son autre main glissa sous ma chemise.

-"Bordel..." Soufflais-je misérablement.

Il sembla rire légèrement et repris ses tendres baisers quand la lumière se ralluma.

'Mais... Qu'est-ce que... Non... Pas maintenant... '

L'autre me susura à l'oreille d'une voix rauque et sensuelle que je ne reconnu pas malgré un timbre me semblant familier :

-"Tu vas descendre au 7eme. N'essaye pas de voir qui je suis, cela ne servira à rien. Ce sera notre petit secret... "

Il m'embrassa encore dans le cou puis me poussa vers la sortie. Trop curieux, je me retournai pour voir à qui j'avais à faire mais les portes se refermèrent brusquement et le même petit rire retentit de l'ascenseur avant que celui-ci ne descende plus bas.

'Oh... Merlin... Que vient-il de se passer? Calme toi Harry... Inspire... Expire... Reprenons : je fille à toute allure dans un ascenseur, un homme me rejoint et quand la machine s'arrête, une scène plus que sensuelle s'y déroule avant que tout ne redémarre et que ce mystérieux inconnu ne disparaisse dans l'ombre... '

Je souffle de plaisir, encore dans cet ascenseur avec cet inconnu. Si seulement cette machine était restée bloquée... Avec cet homme...

'Foutu ascenseur... '