Chapitre 8

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Dans moins d'une heure, je vais devoir me rendre chez mon père. En me voyant, je ne peux m'empêcher de me dire que je ne suis absolument pas prête. Je suis encore allongée dans mon lit et la seule chose que je fais, c'est fixer le plafond de ma chambre en écoutant de la musique. C'est ma mère qui a réussit à me motiver à quitter mon lit pour que j'aille jusqu'à ma salle de bain.

La maison est encore un peu sous les cartons, mais ils se vident petit à petit. Ça doit faire une petite semaine que nous avons déménagé , c'est vrai que ça a fait du bien à tous le monde de changer un peu d'air.

Je n'aimais pas particulièrement notre ancienne maison, il y avait trop de mauvais souvenirs. Maintenant on espère tous un nouveau départ.

Avant d'aller me laver, j'ai demandé à ma maman ou se trouvent les serviettes. Elle tourne une seconde sur elle même en scrutant l'intérieur des cartons qui sont à moitié ouverts. Elle sort une petite serviette blanche de l'un d'eux, elle me la tend en me demandant de faire vite avant que je ne sois en retard pour aller chez mon père.

Elle va retrouver Fabrice ce soir d'après ce que j'ai compris, elle a bien raison, elle se serait retrouvée à la maison toute seule sinon. Emma passe cette semaine chez papa quand à moi j'essaie de passer plus de temps avec lui.

J'ai pris ma douche le plus vite possible, c'est à dire en environ quinze minutes...j'ai foncé dans ma chambre pour enfiler ce que j'avais sous la main. Je n'ai pas vraiment eu le temps de vider mes cartons, enfin je n'avais surtout pas l'envie. J'essaie de trouver mes vêtements parmi tous ce bazar, mais la tâche se trouve être plus compliqué que prévu.

L'une de mes mains est prise par la serviette que j'ai enroulé autour de mon corps, l'autre est occupée à chercher un haut et un jean.

C'est seulement au bout de dix bonnes minutes que je finis par trouver ce que j'allais mettre. Il faut vraiment que je ranges mes affaires d'ici la fin de la semaine!

En sortant de ma chambre je suis allée embrasser ma mère en lui souhaitant de passer une bonne soirée, je suis ensuite partie chez mon père.

Ce qui est drôle dans notre situation actuelle, c'est que mon père et ma mère habite exactement dans la même rue. Ma mère vit au numéro cinq alors que mon père habit lui au numéro dix-huit. Alors je ne mets pas plus de deux minutes avant de franchir le pas de sa porte.

Lorsque j'arrive tous le monde est presque déjà installés autour de la table. Je fais un sourire dès que je vois mon papa avec Laura dans la cuisine. Il me prend dans ses bras et embrasse sur le front, je fais ensuite la bise à Laura.

Dans le salon Emma est déjà assise devant son assiette avec à côté d'elle Manon et Enzo, qui sont les enfants de Laura. Laura est si on ne l'avais pas compris la copine de mon père autrement dit ma belle mère, belle maman etc... évitons juste le mot marâtre ça fait un peu trop cendrillon, et elles ne se ressemblent pas du tout.

Manon a le même âge que moi et Enzo est un peu plus vieux de seulement quelques années, c'est sans doute ce qui fait qu'on s'entend bien tous ensemble. J'aime beaucoup cette bonne ambiance qui règne chez mon papa, ça n'à pas toujours été facile entre nous. Nous n'avons pas vraiment eu la meilleure relation père fille, mais heureusement l'orage a finit par passer au bout d'un moment.

Je me suis assise à côté de ma petite sœur, nous attendons tous que les plats arrivent pour commencer à manger. Comme souvent mon papa a fait un repas qu'il sait maîtriser, c'est à dire du poulet avec en accompagnement des légumes.
Il se doute déjà que je ne mangerais que le poulet, tous ce qui est légumes ce n'est pas pour moi.

Mon père et Laura arrivent avec les plats dans les mains, ils les posent devant nous et nous servent un par un.

En même temps d'avaler mon délicieux poulet, j'écoute la discussion d'Emma et de Manon. Ma soeur lui montre des photos d'elle et de ses amies. Il faut dire qu'Emma a de plutôt belle fréquentation, elles passent beaucoup de temps toutes ensemble. Elles viennent aussi passer pas mal de temps chez ma mère, elles font presque parties de la famille.

Au milieu de leur conversation, mon père me prend la main et me demande comment je vais en ce moment. Je voudrais lui dire que je suis à 100% soignée, sauf que ce n'est pas le cas. J'aimerais pouvoir le sortir totalement de mon esprit, mais nous sommes toujours en contact lui et moi. Enfin plus vraiment en contact quotidien, ça nous arrive de nous envoyer des messages de temps à autre.

Je sais qu'on devrait simplement couper toute discussion, c'est juste plus fort que moi... et pour lui aussi, enfin c'est ce qu'il me dit.

Alors je lui réponds juste que je vais mieux avec un grand sourire.

Il fait lui aussi un grand sourire ce qui me fais plaisir. Je ne sais pas si il c'est vraiment inquiété pour moi quand j'allais mal. Je ne pense pas, j'ai fais en sorte qu'il en sache un minimum. C'est surtout ma maman qui a dû subir plus de chose que lui.

J'aurais aimer avoir pu cacher mes émotions, j'aurais voulu éviter tous ça à ma famille et à mes amis. Ça aurait été plus facile pour tous le monde si mes amis ne m'avait pas vu devenir une sorte de fantôme. Mais je ne suis pas comme ça, bien entendu quand on me blesse autant je suis obligée de faire sortir mes sentiments.

Une fois que le repas c'est terminé nous avons dû débarrasser la table. Nous sommes ensuite tous les quatre restés dans le salon. Mon père et Laura sont encore dans la cuisine, de là où je suis j'arrive à entendre le petit rire de Laura. Il est mignon ce qui est différent des rires que j'entends autour de moi. C'est vrai que dans ma famille nous n'avons pas vraiment des rires charmants.

Nous avons ensuite passer le reste de la soirée devant la télévision à regarder des films. Le temps passe souvent plus vite quand je suis chez mon père, c'est parce qu'il y a plus de monde que chez ma maman.

Je pars de chez lui vers trois heures du matin, en souhaitant à tous le monde une bonne fin de soirée.

Quand je rentres chez moi ma mère n'est pas rentrée à la maison, elle doit passer la nuit chez Fabrice. Avant de monter me coucher j'ai dû sortir mes deux chiennes, je suis restée devant la porte de la maison à les regarder courir dans le jardin.

C'est seulement un peu plus tard que j'ai pu m'allonger dans mon lit pour pouvoir dormir un peu avant que le soleil ne se lève. Le seul problème c'est que je sais que je ne serais pas debout avant quatorze heures.

19 coupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant