Une histoire en commande une autre

À ses côtés, je me sens mieux

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On est dimanche vingt-et-un juillet deux mille dix-neuf déjà et il est exactement sept heures trente du matin. Je me fais du souci par rapport à hier soir. C'était vraiment horrible ce qui s'est passé avec ce cauchemar à moitié réel et le fait d'avoir lu ce qu'il m'a écrit m'a bouleversé, mais dans le bon sens. Je m'en veux terriblement de... enfin... de... Je m'en veux de l'avoir embrassé, alors qu'on n'est plus ensemble et qu'on ait couché ensemble, alors que ça n'aurait pas dû arriver. Pourtant, chacun de nos moments ont été mémorables et petit à petit, se sont entremêlés pour créer mon univers avec lui. C'est compliqué, notre relation est compliquée. Je n'arrive pas à me le sortir de la tête, c'est ingérable, je veux dire que cette histoire est ingérable. Lucas n'aurait pas dû croiser mon chemin et moi non plus je suppose. Mais cette histoire doit peut-être avoir sa fin heureuse. Personne ne peut le savoir. Je suis tombée amoureuse de chaque trait de sa personnalité, de chaque rire, de chaque parole, de chaque moment, d'absolument tout. Lucas a pris possession de mon cœur tout entier. Tout ce qui m'appartient, il me l'a pris et moi également en ce qui le concerne. 

Je devrais peut-être en parler à quelqu'un, qui pourrait me donner un conseil sur ma situation, mais ça ne regarde personne à part lui et moi. Je ne peux pas en parler. Ceci doit rester juste entre nous. Nous n'avons pas besoin des autres. Un problème concernant deux personnes se règle uniquement entre ces deux personnes. Nos enfants, pourtant innocents dans cette histoire créent, sans le vouloir, un conflit entre Colt et moi. Un gros conflit que je dois régler aujourd'hui. Je dois accepter de sortir avec Lucas. Non, je ne peux pas, je ne sais pas. Sois, on se remet ensemble et tout est bien qui finit bien, sois, on attend, mais combien de temps ça durera ? C'est la question à laquelle je n'aurai jamais de réponse. Maintenant je décide d'aller prendre une douche et de m'habiller et je le fais en trente minutes, je devais me laver les cheveux. Mince, je dois appeler ma famille, je ne sais pas depuis combien de temps je ne les ai pas appelés en plus. J'appellerai ce soir, j'espère avoir le temps, car mon boulot et mes futurs cours me prennent tout mon temps. Maintenant je suis habillée et parée pour mon cours d'anglais, sauf si je décide de demander à Lucas de m'aider. Non, on a déjà essayé et puis je ne préfère pas. Le cours commence à quatorze heures apparemment, y'a eu un petit changement de dernière minute, mais ce n'est pas grave. Le plus important, c'est que j'y sois à l'heure. Je descends les escaliers et rencontre Lucas et je le cogne par accident en essayant de m'attacher les cheveux correctement. Il me regarde avec un visage radieux et je lui renvoie un tel regard et il décide d'être le premier à rompre ce silence.

  - Salut, tu te sens comment aujourd'hui ?, me demande Lucas.

  - Bien, merci, je vais mieux. C'était l'affaire d'une journée à peine et toi ça va ?

  - Oui, mais je me suis inquiétée pour toi cette nuit.

J'aimerais lui dire tellement de choses à la fois, que je suis désolée pour tout, que j'aurais aimé qu'il soit là pour moi aussi et que j'aurais aimé traverser cette nuit un peu difficile avec lui. Mais au lieu de ça : 

  - Tu ne devrais pas, c'était rien.

  - Ok, je te crois.

Rien que l'idée de le voir s'éloigner de moi me fout le cafard. Je veux être dans ses bras, être près de lui, sentir son souffle sur moi et me blottir contre lui sans le quitter. La vie aurait été plus simple si nous nous étions rencontrés avant. Mais est-ce que celle que j'étais avant lui aurait plu et de son côté, m'aurait-il plu ? Je ne peux pas me dire ce genre de choses. Je ne peux pas savoir ce qui se serait passé si adolescents, nous nous étions connus. 

  - Je sais que la situation est difficile pour toi Lucas. Elle l'est autant, pour moi. 

  - Je sais. Mais c'est plus fort que moi. Je ne pense qu'à toi. Du matin quand je lève au soir quand je me couche. Tu es sans arrêt présente, même quand tu es loin de moi.