--Chapitre 30

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-Mon père repeta la blanche d'un sourire triste.J'ai tant voulu avoir un père.

François Montaigne sentit son coeur fondre à la beauté de sa fille.Son instinct paternel se réveilla et sentit ses yeux picotés tant qu'il était émerveillé par les deux femmes de sa vie.Elle avait ses traits,mais au fond,Viviana avait l'âme de sa mère.Il fit un pas vers la blanche réticente,elle recula.

-J'ai payé pour mes erreurs bredouille François.Laisse moi te prendre dans mes bras,ma fille.Je t'en prie pardonne -moi.

-Viviana n'est pas une erreur dit Violette les yeux rouge de colère.

-Mais maman

-Tais-toi,Vivi.Je t'avais pourtant interdit de franchir la rivière.Tu es toute pâle comprit sa mère en se rapprochant d'elle.As-tu couché avec ce maudit français?

Gênée,Viviana baissa la tête.Elle n'avait pas prévu d'être dans une situation embarrassante devant son père.En ce moment,elle avait besoin de sa chaleur pour se réconforter.Sans attendre,les larmes coulaient sur son visage.Oublia toute retenue pour se jeter dans les bras de son père.Elle pleurait pour son père.Elle pleurait pour son innocence bafouer.Elle pleurait pour l'amour sauvage que sa mère vouait à son père.

-Papa murmura-elle en sanglot.Je n'ai rien à te pardonner.Tu m'as tant manqué ...si tu savais,je t'ai tant pleuré.Je t'ai haï même sans te connaître..mais je comprends tout maintenant..l'amour est plus fort que tout

-Oh mon Dieu...Tu as osé donner ton innocence à cet homme.

-Violette sermonna François.Notre fille est amoureuse..viens rentrons chez nous

-Je n'ai rien à faire dans cette maison.J'ai toujours ma parole,je ne veux plus de Viviana dans ma maison.Si elle décide de retourner dans cette maison,je la renierai et ça c'est pour toujours.Reponds-moi,Viviana as-tu donné ton innocence a cet homme?

Son père l'a serrait contre lui comme s'il avait su la vérité.Et elle comprit qu'à peine son père était rentré dans sa vie,il l'a soutiendrait.Si seulement sa mère avait pu ouvert les yeux et pardonner.Elle ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt tant elle avait peur du regard furibond de sa mère

-Viviana a bien grandie.Elle est en âge de...

-Oui coupa Viviana se detacha de son père pour baisser la tête devant Violette.Je n'ai plus mon innocence,crois moi maman,il voulait m'épouser...

-Tu possèdes bien le sang sauvage de ton père.Je ne reviendrai pas...si tu t'es fait engrossé,assume tes actes

-Maman,ecoute-moi

Elle avait déjà le dos tourné.Cette fois,sa mère l'avait abandonné pour toujours.

-Je vais tout arranger.Éric n'est pas homme à se rétracter de ses faits.Il te décrivait avec tellement d'amour

Viviana releva la tête pour rencontrer le visage souriant de son père.Juste après le départ de sa mère,elle avait suivit François.Pour se libérer de son chagrin,elle avait préparé à manger et redonner une couleur à la maison.
Voyant la peine de Vivi,François prit sa main pour rentrer dans le bureau.Elle avait ressenti la présence d'Éric dans chaque recoin de la maison.

-Je ne veux rien savoir de lui.Tout est de sa faute,je n'ai plus maman

-Ta mère n'a pas changé balbutia François prenant place dans le grand fauteuil.Elle est juste en colère,je regrette tellement,tu devrais me haïr

La jeune femme comprit que son père souffrait encore de ses actes.Elle tira une chaise pour se mettre en face de lui et joignit ses mains contre ceux de son père

-Pourquoi devrais-je te haïr père?Je ne pourrais oublier ton ombre près de moi,tu étais tellement proche de moi,tu as même glissé une rose sous mon lit en signe de ton amour.Tu étais toujours près de moi,je voulais tant te rencontré mais Lina a tout gâché.Elle t'avait éloigné de moi

François sourit face à l'apaissement de sa fille.

-J'étais si près du but,je voulais te prendre dans mes bras,tout était si rapide,j'ai perdu connaissance,je me suis réveillé dans la maison du maire.Éric est un homme bien,j'ai pu le rencontrer en France après ma libération,il n'avait jamais su que j'avais une fille

-Pourtant,il vivait dans la maison

-Oui,je ne possédais rien,tous mes biens ont,été saisi par l'État.Ton grand-père était très déterminé à me faire encore accepter.Ton grand-père t'aime beaucoup,il est mon grand ami dit François le visage heureux.

-Donc tu as toujours su qu'il était mon grand-père?Pourquoi n'es tu jamais revenu après ta libération?Maintenant,maman est décidé à épouser Justin

Brusquement,François de Montaigne leva de sa chaisse et arpenta le bureau en bois.La colère prit le dessus puis frappa ses poings sur la table.De sursaut,Viviana prit peur.Il reprit son contrôle pour prendre sa fille dans ses bras

-N'aie pas peur murmure- il en embrassant ses cheveux blondes.Tant que je serai là,il ne t'arrivera rien.Je vais tout arranger pour récupérer ta mère.

-Maman est très réticente,elle ne voudrait jamais...

Il rit

-Tu pourrais donner à ton vieux père un coup de main

-Tu n'es pas si vieux que ça ,papa

-J'aime entendre ce mot.Je suis bien ton père,ma fille chérie

Viviana sourit devant l'amusement de son père.Elle allait savourer à chaque instant la présence de François sans Éric.Il avait encore jouer d'elle,sa mère avait encore raison

-Maman avait raison...

-Ne dis plus un mot.Violette a bien tort.Ta mère mérite d'être dompter.Je suis disposé à accepter cette mission  retorqua-il fermement.

La Blanche et Le Libertin Terminer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant