Pourquoi ?

201 15 6
                                    

Mouhamed El Bachir Hann

On peut décider de changer de vécu mais on ne peut qu'accepter les caprices du destin. Il est difficile d'admettre qu'on ne gère plus rien. Que tous nos actions dépendent du déroulement des événements qui peuvent parfois en rien nous conserner.
Le calme. Ce n'est pas seulement l'absence de bruits ou de mouvements mais également la maîtrise de nos sentiments et notre capacité à rester serein quand dans notre fort intérieur c'est la guerre.

Les meilleurs de nous sont ceux qui savent se maîtriser quand tout est en sens dessus dessous.
Je suis dans mon bureau entrain de regarder le défilé incessant de mes employés. Mais croyez moi je ne vois rien. Mon cerveau a fait un retour dans le passé à la recherche des puzzles manquants. Je dois savoir qu'est-ce qui n'a pas marché et je ne peux demander à la personne concernée parce que tout ce qui émane d'elle me dégoûte.
Je fus tiré de mes pensées par la présence de Raby. Je l'écoutais parler mais je ne l'entendais pas.

Raby est comme la croix rouge internationale en temps de guerre. Elle s'occupe des blessés mais ces derniers pensent toujours à gagner la guerre.
Je la regarde. C'est une très belle femme. Toujours à mon chevet. Elle ne discute jamais mes ordres et fait tout ce que je lui demande. Il m'arrive de me demander si elle n'est pas un robot. 
Je me rappelle de ses premiers jours de stage au sein de cette entreprise. Elle a tout fait pour que je la remarque. Elle préférait venir me demander directement qu'au lieu de s'adresser au gens de son département. Je lui répondais sans broncher parce que j'avais compris son manège. La femme n'est pas si rusée qu'elle ne le pense.

J'ai vécu cela. Je n'ai pas toujours été le El Bachir « Sage ». J'ai été très terrible à un moment de ma vie. J'ai toujours été peu bavard mais j'ai été plus qu'audacieux. La première femme avec qui j'ai couché avait 36ans alors que j'en avais que 14. C'était la secrétaire de mon père.
Je n'ai pas connu la misère parce que j'étais le petit garçon chéri de sa maman. J'ai pris mon premier appartement à 18ans. Entre drogue, alcool, sexe je ne savais pas où prendre la tête.
Je n'ai pas eu à faire des efforts concernant les filles. Je les attirais comme un aimant. Mais..

Raby: Wa Bachou ? Tu m'écoutes ?

Moi: hmm.. excuse-moi.

Elle quitta son siège et vient s'asseoir sur mes genoux.

Raby: Tu m'aimes ?

Moi: Oui.

Raby: j'ai peur de te perdre. Et si Amir..

Moi: Ne commence pas stp. Qu'est-ce qu'il y'a ? Il s'est passé quelque chose entre vous ?

Raby: Non. Mais je pense qu'elle mijote quelque chose avec ta secrétaire pour nous séparer.

Moi: Elle ne fera pas appel à Julia pour cela. La connaissant, elle s'attaquerait à toi directement. Donc s'il te plaît continue de faire comme si elle n'était pas dans cette entreprise. Et cela ne devrait pas être chose difficile du moment où vous vous voyez rarement.

Raby: D'accord bébé. Je t'aime tu sais et j'ai trop peur de te perdre.

Moi: tu ne perdras pas. Continue juste d'être comme tu es. Et rien ne va changer entre nous.

Raby: D'accord chéri. Bon je retourne travailler. Je t'aime fort.

Moi: mon aussi chérie. Bisous.

Ceux sur la liste!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant