Ne reviens plus jamais!

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Amira Amar

Dix jours que Maman Marie est à présent sous terre. Je ne verrai plus jamais cet être tendre qui m'a toujours chéri. Elle m'a toujours protégé et n'a jamais cessé de me remettre sur le droit chemin. J'aime ma famille en l'occurrence ma grande sœur et ma grand-mère mais Maman Marie je l'aime d'un amour différent. Elle ne m'a jamais laissé tomber, elle ne m'a jamais relégué au second plan. Elle était ma base mon pilier et voilà qu'elle part sans que je ne puisse lui dire au revoir.

J'étais dans son village natal. Elle n'avait pas de mari, ni d'enfants mais les enfants de ses frères et sœurs étaient comme les siens. Tout le monde avait le même discours quand il s'agissait de témoigner d'elle. Tout le monde pleurait et priait pour le repos de de son âme. J'ai assisté à la messe et à l'enterrement. Je suis restée avec sa famille une semaine avant de rentrer. J'ai fait deux jours chez Mamie avant de revenir ici. J'étais calme dernièrement mais mon mal à repris le dessus l'instant où j'ai franchi le seuil de la porte.

J'avais demandé à ce que tout soit sur place qu'on ne déplace rien de sa chambre. On avait nettoyé la poussière et changer les rideaux. Mais tout le reste était sur place. Je dormais sur son lit et faisait le reste dans ma chambre. J'avais accroché toutes ses photos à chaque pièce de la maison.
Elle me manquait énormément.

Chez Mamie tout les proches étaient passés me voir. Assia est restée avec moi avant de rentrer avec son mari. Je ne pleurais plus, j'étais juste silencieuse et écoutait les conseils. Je ne parlais à personne et ne mangeais pas beaucoup.
J'avais appelé Oumar pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Je l'ai appelé à mon retour du village. Il avait commencé à m'engueuler. Pourquoi il ne parvenait pas à me joindre pourquoi je ne l'ai pas appelé. Il se calme directement quand je lui informa la mauvaise nouvelle. Il sera sur Dakar dès demain.

Je traînais dans la maison à moitié nu. J'avais perdu la tête et tout était fade à mes yeux. J'arrêtai plus avec la drogue. Je passais mes journées à fumer et de traîner dans la chambre de Maman Marie. Elle pouvait rester encore quelques années de plus. Elle avait sa place avec nous. Je ne m'en remettrai jamais de cette perte..

El Bachir Hann

La concentration n'était pas au rendez-vous. J'étais distrait et tout le temps absent. Mais comment l'être avec le regard curieux de tous ces employés. Tout le monde savait que j'avais annulé mon mariage avec Raby mais peu savait la raison de cette annulation. Chacun avait sa propre version. L'être humain est ainsi fait. Il ne s'occupe jamais de ce qui le regarde toujours à fourrer son nez dans les histoires des autres. C'est Dieu qui l'a crée ainsi. Cela faisait un moment que je n'étais pas venu au bureau. C'est Julia qui avait pris le relais. Je suis venue aujourd'hui parce que j'avais convoqué une réunion d'urgence. Ce connard continuait de venir travailler comme si de rien été. Et dire que je l'ai toujours considéré comme le meilleur des DRH je n'ai jamais pensé à le remplacer. Ma sœur a fait les mêmes études, a les mêmes qualifications mais je n'ai jamais pensé à lui donner cette place parce que selon moi personne ne le méritait plus que Marc.

Les gens n'ont forcément pas la même opinion sur vous. Vous pouvez même offrir à une personne la terre entière mais elle ne vous appréciera pas. Et utile de demander une explication à ce comportement parce qu'elle même sera incapable de vous en fournir une. Nous savons tous que nous ne pouvons pas avoir l'humanité mais on aimerait savoir ce que les autres nous reprochent et qui ne nous portent pas dans son cœur. Il y'en aura qui vous montreront ouvertement qu'ils ne vous aiment pas mais d'autres feront toujours semblant.

Ceux sur la liste!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant