Chapitre 16

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Nous retournons chez Charles pour que je puisse me changer et prendre une douche. Quand j'entre à l'intérieur, tout est propre; aucune tache de sang, tous les meubles sont intacts et il n'y a plus de cadavres.

-J'ai une équipe de nettoyage professionnelle pour réparer mes dégâts, m'explique-t-il en voyant mon air stupéfait.
-Je vois ça.., je rétorque du tac-au-tac.
-Tu sais où se trouve ta chambre et la douche. Je t'attendrai ici, prends ton temps.

Je lui souris et vais me préparer.

Sous la douche, les jets d'eau chaude qui me frappent le dos me provoquent une légère douleur. Les images d'il y a une heure me reviennent à l'esprit.. C'est fou comme ça faisait un mal de chien. C'était quoi l'idée de me fracasser contre un mur aussi? C'était pas comme si j'étais un grand danger puisque je ne pouvais même pas crier.
Tout à coup, le rideau de la douche s'ouvre, laissant une vue plongeante de moi nue à Anderson. Rapidement, je me cache derrière mes mains.

-Qu'est-ce que tu fais?! je hurle.

Sans un mot, il embarque dans la douche encore habillé.

-Charles, tu m'inquiètes là, dis-je.

Son regard ne lâche pas le mien. Doucement, il plaque ses mains de chaque côté de mon visage sans rien dire. Puis, une des deux glisse le long de mon dos. Je grimace de douleur sous la pression qu'il exerce. Il le sait. Il m'a entendu... Il me fait pivoter dos à lui afin qu'il puisse voir mes ecchymoses.

-Putain, marmonne-t-il.
-C'est encore visible? je demande en connaissante déjà la réponse.
-Juste quelques marques.. Tu avais sûrement une ou deux cotes de brisées et mon sang s'est concentré à guérir ça. Demain, tu n'auras plus rien.

Je lui fais face de nouveau. Ses iris sont marbrés d'argenté; je trouve ses yeux tellement captivants. Presqu'ensorcelants.

-Merci, lance-t-il à l'entente de cette pensée.

Je sens le rouge me monter aux joues. Ensuite, la situation me prend de plein fouet; je suis nue, sous la douche, et lui, il débarque à l'improviste pour seulement voir mes blessures. Il aurait pu attendre dix minutes de plus!

-Tu n'as pas répondu à ma question: qu'est-ce que tu fais là? je brise le silence électrique.

Ses lèvres s'approchent dangereusement des miennes. La tension est palpable et une chimie électrique nous unis. Si je me laisse aller, ça va se compliquer. Tu t'es déjà laissée aller. Oui, et je voudrais garder le peu de conscience qu'il me reste pour me prouver que ce n'était qu'une erreur.

-Une erreur, hein? répète Charles à quelques millimètres de ma bouche.
-Tu sais bien que c'est mal vu au travail une histoire entre le patron et l'employé.
-Je n'en ai rien à foutre de ce que les autres peuvent penser.
-Les ragots, ça se p...
-Chuutt, murmure-t-il avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

Il m'embrasse comme la première fois. Prise de conscience, je rompe notre baiser et le repousse un peu.

-C'est ce que tu as fait? Le soir dans l'ascenseur?
-De quoi parles-tu?
-Eh bien, tu m'as donné de ton sang sans que je m'en rende compte..?
-Oui.

Soudain, un besoin urgent me gruge et je sais le pourquoi. Sans attendre, je me jette sur ses lèvres. Il y répond et notre baiser devient de plus en plus profond. Charles s'avance pour refermer l'eau. Sans la chaleur de l'eau, mon corps frissonne, mais il me colle plus contre lui. Il pose ses larges mains à mes fesses pour que j'enroule mes jambes autour de ses hanches, ce que je fais. Ses vêtements sont mouillés et froids. Je défais sa chemise, alors que Charles nous porte dans sa chambre. Il me plaque sur le matelas en continuant de m'embrasser. Je n'ai jamais été aussi impatiente..

-Moi non plus, dit-il contre mes lèvres.

Il se tait et continue de m'embrasser sauvagement. Ses mains parcourent mon corps mouillé lentement, s'attardant ainsi sur mes courbes. Cela me procure un frémissement de plaisir. Mes muscles de cuisse se contracte et Charles comprend très bien la cause. Sans que je sache comment, je déchire sa chemise en deux. Les bouts de vêtement tombent au sol. Il n'y a que moi qui reste stupéfaite de ce que je viens juste de faire?

-Mon sang t'a donné une force surnaturelle. Le temps que ton corps dissout mon sang, tu auras ces effets, me répond Anderson par télépathie.

Je ne réponds pas, mais frotte ma langue contre la sienne. Ses doigts s'aventurent vers mon entre-jambe et lorsque son index et son majeur entre en moi, je ne me suis jamais sentie aussi libérée. Je souffle un gémissement en me mordant la lèvre et en agrippant les épaules du vampire. Ses doigts bougent lentement, cherchant mon point sensible. Son pouce titille mon clitoris, ce qui me met dans une phase d'extase jamais connue. Je le veux en moi. Je veux cette sensation précise. Mon Dieu, je n'ai jamais été une bête de sexe et regardez-moi maintenant; je suis insatiable, enfin presque.

Il porte sa bouche à mon cou tout en bougeant ses doigts en moi. Mon bassin bouge au même rythme que ses doigts instinctivement. Notre respiration se fait plus saccadée et courte. Puis, sans que je m'y attende, Charles plante ses crocs dans mon cou. Un désir insoutenable m'émerge en seulement une seconde. Je plante mes ongles dans son dos pour contenir ces pulsions. Mes muscles se contractent et j'enfouis mon visage dans le creux de son cou. À la première aspiration, je pousse un cri de plaisir. C'est dix fois plus amplifié que dans l'ascenseur lorsqu'il m'avait mordu. Quand il retire ses dents de ma chair, il retire également ses doigts. Je grogne de mécontentement.

En un éclaire, Charles retire son pantalon trempe ainsi que son caleçon. Je me rince l'oeil devant son membre massif avant qu'il ne se place au-dessus de moi. Il replace une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille.

-Tu es sûre? murmure-t-il.

Je m'agrippe à lui en me rapprochant de son oreille:
-Fais-moi crier ton nom..

Sans attendre, Anderson s'enfonce en moi d'un coup de rein sec. Ma respiration se coupe, puis un plaisir m'inonde. À chacun de ses mouvements, mon corps en redemande plus comme si ça faisait une décennie que je n'aie pas fait l'amour. Plus fort. Plus rapide. Plus tout. Les sensations et les émotions que je ressens sont si puissantes que j'ai l'impression d'être dans une tornade. Comment fait-il pour me faire ressentir toutes ses choses?

-Dis-le, ordonne-t-il.

Je me concentre sur les sensations.

-Meghan, dis-le.
-Charles, gémis-je à la suite d'un coup de rein profond.

À chaque coup, je hurle de plaisir et il grogne sensuellement. Avec cinq-cents ans d'expérience, cela ne m'étonne pas qu'il soit un Dieu au lit! Bon sang, il est plus doué que tous les hommes avec qui j'ai couché réunis. Son dernier coup de rein est le plus fort de tous, ce qui m'emmène à l'orgasme. Peu de temps après, lui aussi. Au même moment, il plante ses canines dans ma gorge, m'arrachant un gémissement profond. Il aspire mon sang, puis liche la plaie sensuellement.

Ensuite, il retombe sur le côté en soufflant et en me tirant près de lui.

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