Chapitre 30

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Quand j'ouvre les yeux, je ne perçois qu'un revolver collé à mon front. Mon estomac se noue et je me prépare à hurler.

-Non, si tu cries, je te tue.

Je déglutis. Cette voix... Olympe! Je reconnais parfaitement ce vieil homme barbu ne portant qu'une longue tunique blanche salie. Comment est-il entré? Charles ne l'a pas entendu? Où est-il?

-Il a été appelé pour une télé-conférence à son travail. J'ai saisi ma chance, répond Olympe.
-Comment êtes-vous entré? j'ose demander, les dents serrées.

Un rire sans joie résonne dans la pièce. Tu parles d'un réveil!

-La mer m'a recraché en Thaïlande! J'ai fait un bout de chemin à pied, mais cela était épuisant.. alors j'ai décidé de nager.

Il se penche pour se rapprocher de mon oreille.

-Mais je ne peux plus me transformer en sirène. Je ne peux que nager comme ces humains débiles!

Il se redresse en pointant son fusil vers ma poitrine.

-Et tu es la coupable, finit-il.

Ses traits sont tirés par la colère.

-Où vous êtes-vous procuré cette arme? je demande.

Autant gagner du temps. Allez Charles, reviens. Vite.

-Je l'ai volée à un policier. Tu sais, il y a eu un article dans le feuilleton.
-Le journal, je le corrige.
-On s'en balance! hurle-t-il en chargeant son arme.

Il n'a plus qu'à appuyer sur la gâchette et c'est la fin pour moi. Et cette fois-ci, je ne peux pas me fier sur Anderson. Je dois me débrouiller seule.

-Avant, j'ai envie de m'amuser un peu, annonce Olympe en baissant le fusil. DEBOUT!

Sans sortir une réplique cinglante, je me lève du lit et le toise du regard.

-Tu veux mourir, ma foi! me lance-t-il.

Soudain, son revolver se fracasse contre ma tempe. À cet impact, je tombe au sol. Je pose mes doigts à l'endroit douloureux et constate que je saigne. Si ça peut me donner du temps, je vais encaisser. Suite à ça, Olympe me donne des coups de botte aux côtes. J'ai beau me protéger de mes bras; rien. La douleur persiste et lui aussi.

-DEBOUT! hurle-t-il encore.

Je suis son ordre et me relève en étouffant un gémissement de douleur. Jeune, j'étais habituée à cacher mes émotions pour ne pas inquiéter mes parents. Je ne vois pas en quoi ce serait différent aujourd'hui. Mise à part que, là, il y a une ancienne sirène qui veut ma mort.
Quand je suis complètement relevée, son poing se rabat sur ma joue. Le goût du sang envahie ma bouche et je le crache au sol.

-Tu sais, dis-je, je me suis quand même amusée à te jeter l'Ultime Justice. Ce qui m'a fait plus rire, c'est lorsque tu as essayé, mais que la lumière c'est éteinte dans tes mains.
-TA GUEULE SALOPE!
-Oh, tu as aussi appris un nouveau langage dans ton aventure d'humain.

Cette fois, c'est le bouquet. Il prend son arme et me tire dans l'épaule. La douleur que je ressens à ce moment-là est indescriptible. Je m'effondre par terre et me tordant de douleur. Olympe se positionne au-dessus de moi pour mieux m'observer.

-Tu fais moins la maligne, hein? C'était quoi l'idée de me provoquer, alors que tu es en position inférieure? T'es suicidaire.

À la suite, un autre coup de botte dans le ventre. Je tends le bras pour prendre le premier objet que je trouve, mais Olympe vient écraser sa botte sur ma main. Il y met tout son poing et je crie de douleur.

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