Chapitre 15

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Ma tête tourne, j'ai mal au dos et mes mains ainsi que mes jambes sont attachées à une chaise de métal.
J'entends des bruits de pas s'approcher, alors je feins de dormir.

-Alors? Est-elle vivante? pose une voix que je pourrais reconnaître parmi mille; Drax.

Une colère noire m'habite.

-Oui. Où est le pognon? rétorque un homme à la voix grave.

À en sentir l'odeur de la pièce, j'en conclus qu'il fume la cigarette. Des bruits de bille retentissent... Des perles.

-Elles sont vraies? demande l'homme.
-Plus vrai que vous et moi.
-Hmm...
-Bien, n'oubliez pas: jetez-la dans l'océan. À une heure de la terre, vers le Nord.

Ils veulent me jeter n'importe où dans l'océan? Pour que je me perdre?

-Oui, compris.

Puis, Drax quitte la salle suivi de l'homme. J'ouvre les yeux et scrute où je suis. On dirait une cave.. Je peux entendre de la musique et des dires. Je me trouve dans une place publique? Comme un restaurant? C'est humide et mon côté claustrophobe pointe le bout de son nez. Ma respiration s'accélère en essayant de forcer les menottes qui me lient les deux mains. Rien à faire. Si seulement Charles était là... Mon téléphone!
J'essaie de savoir où est mon téléphone, puis je me rappelle que je l'aie échappé lors de mon deuxième agression. Ça craint être une foutue créature surnaturelle. Quand que je vais voir la tête d'Olympe, je vais le faire souffrir que même Charles en prendra des notes.

À cette pensée, les escaliers de bois grincent et un homme apparaît devant moi.

-Salut, jolie gazelle, dit-il en caressant mon visage du bout des doigts.

Écœurée, je retrousse le nez et lui mords la main le plus fort que je peux. L'homme grogne de douleur avant de retirer sa main avec vitesse.

-Je les aime sauvages...
-T'approche pas, emmerdeur, je crache avec haine.

Il affiche un large sourire.

-Je compte m'amuser avant de te jeter dans l'eau.., m'informe-t-il en se penchant vers moi. Et n'essaye pas de hurler, il y a tellement de personnes innocentes là-haut qui souffriraient.

Je me mords la langue. Merde, cet enfoiré a raison.

-Alors, commence-t-il, je vais voir si cette rumeur que les Sirènes ont une beauté sans pareille est vraie.

Ses mains se déplacent de mes épaules à ma poitrine. Instinctivement, je me pousse vers l'arrière avec mes pieds pour m'éloigner de lui.

-Oh? Je vois, tu veux jouer...
-Réfléchi un peu, dis-je, que penses-tu que Charles Anderson va faire quand il apprendra ce que tu m'aies fait? Ta vie ne fera pas long feu.
-Il ne l'apprendra jamais, puisque tu ne seras plus là quand il va arriver... En fait, si il arrive.
-Ne le sous-estime pas, l'avertis-je.

Non, je sais qu'il viendra. Pitié...

-Oh, non, mais disons que je ne me laisserais pas faire, répond l'homme avant que ses iris ne deviennent entièrement argentées.

Merde, c'est un vampire lui aussi.

-Je ne vais pas refuser l'opportunité de m'attaquer à Anderson. Ce trou-du-cul a tué mon cartel en seulement trente minutes. J'ai ma petite vengeance. Donc, tu comprendras que dès que j'ai entendu qu'une personne te veut hors d'état de nuire et que tu es intimement liée à Anderson, j'ai sauté sur l'occasion. Tout comme je vais te sauter.

Il déverrouille les menottes qui m'attachaient les jambes, et ensuite celles de mes poignets. Aussitôt, je me relève un peu étourdie.

-Tu es encore sous l'effet de la drogue, c'est parfait pour moi, ronronne le vampire en s'approchant de moi.

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