Acculé

213 15 0
                                    

Chapitre XXIV :

John Watson se précipita à l'intérieur de ce bâtiment abandonné et ferma lentement les lourdes portes en bois de la vieille structure de pierre avant de chercher désespérément un endroit pour se cacher, la lumière se reflétant sur ses yeux bleu océan pendant une fraction de seconde. Il marcha tranquillement autour de l'espace faiblement éclairée, désespéré par le manque de cachettes adéquates dans son refuge temporaire. Les portes de l'ancien immeuble s'ouvrirent lentement tandis que John inclinait sa tête sur le côté, le clair de lune argenté éclairant ses cheveux jaunes d'or.

Il se maudissait à mi-voix. "Seigneur... Je n'ai plus le temps de chercher mieux. "

John plongea derrière un vieux bureau juste au moment où une silhouette humanoïde franchissait la même porte que lui précédemment. La silhouette était rétroéclairée quand elle entra dans la salle, mais lorsqu'elle pénétra plus avant dans la pièce ses yeux translucides scannant l'endroit avec intensité, ses grandes mains fines refermant avec dextérités la seule issue du blond. Le silence régna dans la bâtisse pendant une minute alors qu'il scrutait lentement la pièce.

Watson pouvait entendre sa propre respiration, son propre pouls dans ses oreilles et il devenait de plus en plus difficile de garder l'esprit clair sur la situation. Réfléchir calmement et rationnellement à cela, au lieu de paniquer, car il y avait un putain de malade à proximité qui avait littéralement anéanti trois ans de sa vie et qui maintenant le harcelait sans aucunes raisons valables, si ce n'est de le manipuler à nouveau en l'embarquant dans des aventures toutes plus folles les unes que les autres.

Le bouclé ouvrit la bouche et un baryton profond résonna : "John, sors que nous puissions en parler."

Le jeune Watson déglutit lentement, il n'avait pas eu le choix. Il avait tenu aussi longtemps que possible sur ses réserves et même au-delà... Il avait éteint toutes les lumières de son appartement et attendu la dernière heure juste avant la fermeture du Market en espérant que, le brun le croit couché depuis longtemps avant de sortir vite fait faire les courses.

Mais soudain une main lui serra le poignet et le lui tordit. Le blond cria en laissant tomber son sac de courses sous la prise ferme de Sherlock. Il était là... oh mon Dieu, il l'avait trouvé ! John a lutté contre lui, à coups de pied essayant de frapper tout ce qu'il pouvait atteindre. Mais le brun a saisi ses poignets en quelques secondes, suffisamment serré pour le blesser et l'a plaqué contre le mur, utilisant sa grande taille ainsi que son poids pour le maintenir alors qu'il se pressait contre lui.

John haleta quand son dos heurta le mur de pierre froid contre lequel Sherlock le jeta. Son esprit s'emballait, hurlant que ça ne devrait pas s'arrêter ainsi, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? Sherlock poursuivit son chemin, ses intentions traversant chaque ligne sinueuse de son corps maigre, ses yeux bleu gris étincelants. Sherlock pressa John contre le mur, plaçant une main contre son cou.

John déglutit bruyamment en repensant à sa première rencontre avec Sally et à ce qu'elle avait dit. "Je suppose que Sally avait raison après tout."

Le blond le regarda, son corps étonnamment ne tremblait pas, son esprit s'apaisait quelque peu malgré sa peur, concentré par l'adrénaline qui le traversait et rendait chacun de ses sens plus aigus. Complètement centré sur ce qui se passait, sur les respirations courtes et peu profondes qu'il prenait par rapport à la respiration lourde venant du bouclé qui l'avait poursuivi jusqu'ici.

"John nous devons parler." Répéta le brun."Tu ne réalises pas toute l'étendue de mon travail."

"Pourquoi devrai-je même t'écouter ?" Cracha le blond.

Une NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant