「Personne ne se rendit compte que le chanceux capable de gagner sa confiance pourrait facilement entourer l'enfant autour de son petit doigt et la manipuler à sa guise.」
Animée par une éternelle curiosité et marchant la tête vide au gré de ses envie...
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Les mains moites suite à une trop grande nervosité, les yeux furtifs et écarquillés passèrent activement sur chaque personne debout, toutes rangées dans de très longues colonnes d'étudiants presque tous habillés du même uniforme terne.
Une assemblée qui se déroulait une fois par mois, au grand dam des élèves de troisième E qui devait supporter les moqueries et murmures qui planaient autour.
Bon sang, je suis tellement soulagée de ne pas y être... Avec un doux soupir trop longtemps retenu, Kasuga se laissa glisser le long du mur pour s'asseoir à coté d'Irina qui s'était littéralement faite reprendre devant les élèves par Karasuma.
Après tout, personne ne devait savoir qu'une aussi belle femme faisait cours aux cancres du collège, au risque d'apporter de mauvaises idées à certains, mais surtout des suspicions.
Son cœur battait trop fort, peureuse des conséquences si la blonde venait à l'entendre, ce qui était tout à fait possible. Sa cage thoracique semblait se renfermer, la suffocation trop proche pour être ignorée, et elle tenta de tousser dans sa paume pour ne pas attirer l'attention.
Trop de gens, trop de gens... Elle ne tarda pas à être remarquée par la professeur, les sourcils froncés et les yeux bleus immédiatement posés sur les spasmes qui la traversaient.
« Kakuei ? Tout va bien ?
- O-Ouais ! s'exclama-t-elle un peu trop fort. Juste un peu nerveuse, je ne suis pas vraiment habituée à la foule.
- Tu peux m'appeler par mon prénom si tu veux. C'est bien mieux que ces gosses qui me traitent de pouffe. Je veux dire, heureusement pour eux que je ne sois pas froide et à cheval sur les bonnes manières ! Mon pistolet me démange juste à la pensée de leur visage béat, comme si je ne serais pas capable d'appuyer sur la détente... »
Poufanovitch semble vraiment aimée tout le monde. Je suis contente qu'elle puisse s'entre avec eux.Une inclinaison plus douce et compatissante étira les lèvres de l'enfant lorsqu'elle vit la femme trouver n'importe quel prétexte pour insulter ses élèves.
« Je dois respect et admiration à mes aînés, fit en baissant le regard la jeune fille. C'est ce que ma mère me disait quand j'étais enfant, sans arrêt jusqu'à me l'impliquer profondément dans le crâne. En fait, c'est quelque chose qu'elle m'a fait répéter des centaines de fois par jour comme punition quand je désobéissais ou faisais quelque chose de mal. »
Kasuga prit une pause, les mains jointes dans l'espoir de calmer les frissons quand les applaudissements retentirent dans tout le gymnase. Il devait rester à peine une dizaine de minutes avant de revenir en classe.
« Alors... Je suppose que j'ai simplement obtenu l'habitude, I-Irina. Mais je vous en supplie, si un jour je venais à vous appeler par votre nom, ne dite rien, ne me demandez pas de vous parler familièrement, suivez le jeu. »
